Lièvremont: "On a été fébriles"

Par Rugbyrama
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Marc Lièvremont juge sans concession la performance de ses joueurs face à l'Ecosse (22-13), samedi au Stade de France. L'entraineur du XV de France ne retire rien ou presque de positif, si ce n'est la maigre victoire. Pour lui, il faudra attendre pour voi

Quel est votre sentiment après cette rencontre?

Marc Lièvremont: Il y a la victoire et c'est la première satisfaction. La deuxième est qu'on a vu une équipe de France qui n'a rien lâché, qui s'est accrochée dans un match stressé, qui a fait preuve de combativité. Pour le reste, que d'approximations! Il y a eu énormément de déchets. Il faudra attendre un peu pour voir une prestation de l'équipe de France digne de ce nom.

Comment l'expliquez-vous?

M.L: La première explication, c'est qu'il avait une équipe d'Ecosse en face telle qu'on l'attendait, revancharde par rapport à sa défaite de dimanche dernier, extrêmement agressive, qui a entrepris et qui a bien démarré son match contrairement à nous qui avons été fébriles. J'espérais passer une bonne soirée et fêter la Saint-Valentin avec mon épouse mais je pense que je vais encore me coller une séance vidéo en rentrant pour trouver d'autres explications.

Cette victoire doit quand même avoir un goût amer...

M.L: Oui, je suis déçu. Par rapport à ces approximations mais aussi parce qu'on n'a pas réussi à faire sauter le verrou défensif écossais. Il y a eu beaucoup de ballons récupérés mais tellement mal exploités avec une multitude de fautes de goût, de main, au pied... Les joueurs ont entrepris, ils ont été courageux, ils ont eu le mérite de rester maîtres de leurs nerfs en étant très peu pénalisés. C'est une satisfaction quelque part mais bon... On a eu des sorties de balles extrêmement lentes. Avec un poil de réussite et un peu plus d'adresse, on aurait pu débrider ce match mais ça n'a pas été le cas.

Vous n'avez pas non plus beaucoup franchi le rideau écossais...

M.L: On n'a pas trouvé de solution face à leur premier rideau bien en place. Et les ballons ne sont pas arrivés non plus. Dans ce genre de match crispé, ça peut se débloquer sur un contre mais on les a mal exploités. Les Ecossais, eux, ont réussi à nous franchir à plusieurs reprises grâce aux qualités qu'on leur connait comme l'évitement, même si notre défense a malgré tout tenu le coup, à l'exception de l'essai.

On a l'impression que les secteurs qui fonctionnaient la semaine dernière n'ont pas été au mieux ce samedi, et vice-versa. Est-ce décourageant?

M.L: Evidemment que l'on rêve toujours d'un match accompli... On va se remettre à bosser, digérer, voir ce qui n'a pas fonctionné, essayé d'avancer... C'est vrai qu'il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Là, il y a six ou sept ballons perdus au contact en première période, du déchet en touche, quelques bras cassés en mêlée, des ballons de contre mal exploités. Et dans la construction, on a été maladroit et trop fébrile. Il n'y a pas eu de mouvements d'envergure.

On a l'impression que la défaite à Dublin et les critiques n'ont pas été complètement évacuées...

M.L: Cette équipe avait besoin de se rassurer, de mettre la main sur le ballon, d'aller chez l'adversaire et ça n'a pas été le cas pendant les vingt premières minutes. Il y a certainement une part de stress là-dedans. En fait, on n'est jamais vraiment rentré dans le match.

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