"Impliquer tout le monde"

. Murrayfield: On se calme

"Nous avons fait une sorte de débriefing avec les joueurs après le match. Il n'y a pas de quoi se griser. Au niveau de l'état d'esprit, le groupe a été formidable, qu'il s'agisse de la volonté d'entreprendre, de la solidarité défensive, du soutien permanent. Les joueurs se sont battus sur tous les ballons. Mais d'un autre côté, nous avons eu un déchet énorme. Notre conquête a rencontré quelques soucis, notre jeu au pied a été approximatif, certains ballons ont été très mal utilisés. Il reste beaucoup de choses à travailler."

. Pas de sanction, que des récompenses

"On voulait impliquer la quasi-totalité des remplaçants d'Edimbourg. Ils ont été remarquables pour l'Ecosse, aussi bien avant que pendant le match. Aurélien Rougerie, par exemple, a énormément aidé Julien Malzieu dans la préparation de la rencontre. Mais pour ceux qui sortent, il n'y a donc évidemment aucune forme de sanction. On ne sanctionne par Vincent Clerc, après le match qu'il a fait à Murrayfield. Bien sûr qu'il aurait préféré débuter, mais nous avons un groupe de 22 et on joue à 22. Seul Morgan Parra ne rentre pas. On croit énormément en lui pour l'avenir, mais c'est peut-être encore un peu tôt pour qu'il débute ce match. Puis Jean-Baptiste Elissalde sait gérer comme personne la dimension stratégique d'un match."

. La conquête, point noir?

"On a bien aimé la réaction de certains joueurs, qui n'ont pas apprécié les critiques sur la première ligne. Nous gardons une entière confiance en William Servat et Julien Brugnaut, même si vous pensez que nous avons eu des soucis en mêlée. C'est en partie vrai, mais Julien a fait un superbe match au demeurant, alors qu'il n'était pas dans sa position naturelle. Là encore, il n'y a pas de sanction. Plutôt une manière de faire tourner et d'impliquer tout le monde."

. Un XV plus stable, un banc plus léger?

"On voulait avoir un XV de départ un peu plus stable, avec davantage de gars expérimentés. Alors, c'est vrai, il y a le risque de se retrouver avec des joueurs qui ont moins de vécu sur le banc. On le concède, on peut se retrouver avec une charnière peu expérimentée en fin de match alors que nous avions voulu équilibrer les choses la semaine dernière. Mais François Trinh-Duc est expérimenté maintenant, puisqu'il compte une sélection. Plus sérieusement, on attend des remplaçants qu'ils apportent du peps, de l'enthousiasme. Puis il y a tout de même William Servat et Vincent Clerc."

. Picamoles, le petit dernier

"On le suit de très près. On pensait que ses débuts viendraient un peu plus tard, mais la blessure d'Elvis Vermeulen précipite les choses. Mais nous ne sommes pas pris au dépourvu, ce genre d'événements est toujours anticipé. On n'attend pas la blessure d'un joueur pour savoir qui le remplacera. Louis était clairement notre première option derrière Elvis. Le titulariser? Il n'arrive qu'aujourd'hui à Marcoussis... Et puis nous avions besoin de Julien Bonnaire, qui aurait peut-être été titulaire même sans la blessure de Vermeulen, notamment pour stabiliser la touche, sachant qu'Arnaud Méla est sans doute un peu moins performant en contre qu'un Loïc Jacquet."

. Attention à l'Irlande

"Les Irlandais sont un peu dans la continuité de leur Coupe du monde. Ils possèdent de très grosses individualités de classe mondiale. Collectivement, on sent qu'ils peuvent s'exprimer de manière brillante par séquences, comme sur leur premier essai face à l'Italie. A côté de ça, ils ont certaines difficultés dans la mise en place de leur jeu. Mais attention, l'Irlande a un gros potentiel."