Lièvremont: "Du combat partout"

Pour ce déplacement inaugural en Ecosse, le staff tricolore a opéré un grand coup de balai. Mais au-delà des hommes et du dosage entre nouveaux et anciens, il s'agissait de bâtir une équipe prête au combat.

Sur quels critères vous êtes-vous basés pour composer ce XV de départ?

Thomas LIEVREMONT.- Une fois encore, comme pour le groupe des 22, il était question de trouver un équilibre et une homogénéité. Il n'était pas question de lancer tous les débutants d'un seul coup, même s'il n'y avait pas de quotas. Mais on se voyait mal finir un match avec deux jeunes joueurs à la charnière, donc il fallait équilibrer les choses dans le XV de départ entre les nouveaux et les anciens.

Quand avez-vous annoncé l'équipe aux joueurs?

T.L.- Cinq minutes avant de vous l'annoncer à vous.

Vous lancez François Trinh-Duc dans le grand bain. Pourquoi l'avoir titularisé plutôt que David Skrela?

T.L.- Je ne veux pas rentrer dans des comparaisons individuelles. Ce n'est pas sur la qualité individuelle des joueurs que les décisions ont été prises. La qualité d'un Rougerie, d'un Bonnaire ou d'un Skrela est bien connue. Les joueurs sont interchangeables. Concernant François Trinh-Duc, certains peuvent penser qu'il manque d'expérience. C'est vrai, mais il faut bien débuter un jour. Il est en pleine confiance. Il sera bien entouré avec Jean-Baptiste Elissalde et Damien Traille. On ne lui demandera pas de rendre une copie parfaite. A 21 ans, c'est difficile. Mais il a toute notre confiance.

La touche est un des points forts de l'Ecosse. Or, vous vous privez de JulienBonnaire, dont c'est la spécialité. Est-ce un risque?

T.L.- Non, il n'y a pas d'inquiétude particulière à ce niveau. Fulgence Ouedraogo est un très bon sauteur dans son club. Il tient le même rôle. Je pense que nous avons un alignement de qualité avec Lionel Nallet et Loïc Jacquet. Quant à Thierry Dusautoir, Elvis Vermeulen ou Fulgence, ils peuvent également apporter dans ce domaine. Potentiellement, nous avons donc cinq sauteurs, avec des qualités de contre intéressantes.

Débuter le Tournoi avec deux piliers qui n'ont jamais joué en équipe de France, c'est un autre pari?

T.L.- Julien Brugnaut et Lionel Faure ne sont pas des gamins. Maintenant, si vous m'en trouvez deux à 80 sélections pour dimanche, on peut en discuter. N'oubliez pas que Jean-Baptiste Poux a déclaré forfait.

Dimitri Szarzewski débutera sur le banc. Vous avez privilégié sa capacité à apporter un plus en fin de match?

T.L.- Ce serait réducteur de le considérer comme un simple impact player, pour reprendre les termes de certains. Dimitri est capitaine dans son club, c'est un joueur complet, en pleine confiance. Simplement, il fallait effectuer un choix, à ce poste comme à d'autres. Tous les deux peuvent nous apporter.

Sur le plan tactique, vous avez déjà en tête votre plan de bataille?

T.L.- Oui, il y aura des grandes lignes établies avant la rencontre. On en a déjà parlé entre nous. Après, il y aura les aléas du match, comme les blessures, et l'évolution du score évidement.

Vers quoi souhaitez-vous vous orientez? Davantage de combat ou de jeu?

T.L.- Les fondamentaux sont incontournables. Il n'y a pas d'opposition entre la rigueur de base et le jeu sur la largeur. Il y a du combat partout. Il est omniprésent. C'est un sport de combat collectif avant d'être un sport de mouvement. Et ils sont tous dans le combat. Pas seulement en mêlée ou dans les mouvements. Et ils sont tous dans le combat. Pas seulement en mêlée ou dans les rucks. Vincent Clerc et Jean-Baptiste Elissalde sont eux aussi toujours dans le combat.