Faits divers - Meurtre de Federico Aramburu : ce qu'il faut retenir de l'enquête du magazine Society

Par Vincent Franco
  • Federico Aramburu a perdu la vie le 19 mars 2022.
    Federico Aramburu a perdu la vie le 19 mars 2022. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Ce jeudi 15 février, le magazine a publié une longue enquête sur le meurtre de Federico Aramburu, survenu le 19 mars 2022. De l'origine de la brouille aux dix coups de feu qui ont retenti juste avant le lever du jour, tout y passe.

Les origines de la brouille

Tout d'abord, un bon nombre d'explications s'imposent pour plonger dans cet évènement si tragique. La première partie de l'enquête porte sur le lieu où tout a commencé. On parle ici d'une brasserie nommée Le Mabillon, située sur le boulevard Saint-Germain. 

Les deux accusés, Loïk Le Priol et Romain Bouvier arrivent sur la terrasse de l'établissement peu avant 5 heures. Ils sont ensuite rejoints à 5h01 par la petite amie de Loïk Le Priol. 

À 5h21, Shaun Hegarty et Federico Aramburu arrivent au Mabillon. On y apprend que les deux hommes sont ici pour célébrer une bonne nouvelle pour leur carrière : les deux associés de 43 et 39 ans viennent d’apprendre que leur agence de voyages, Esprit Basque, a décroché un agrément pour la prochaine Coupe du monde de rugby. Ils vont pouvoir vendre des voyages en France et des places pour des matchs qui se dérouleront à l’automne 2023.

Society retrace la fin de soirée de toutes ces personnes, jusqu'à l'accrochage entre Le Priol et Aramburu. 

Voici la Une du  magazine Society, publié ce 15 février.
Voici la Une du magazine Society, publié ce 15 février. Society

"Avec lui, rien ne se réglait sans des coups"

Dans la deuxième partie de l'enquête, toutes les personnes citées au-dessus sont examinées en profondeur. Surtout un : Loik Le Priol.

Dans sa jeunesse, ce dernier a laissé l'image d'un humain pour le moins... difficile à gérer. "Avec lui, rien ne se réglait sans des coups, c’était un ultraviolent, un sanguin", avoue dans l'enquête un de ses anciens professeurs. Un autre a poursuivi : "des gamins du bahut l’avaient vu sur Paris en état d’ébriété en train de casser la gueule à des Noirs et des Arabes". Des propos qui n'ont pas vraiment besoin de commentaire. 

Durant la lecture, on apprend également les avis tranchés de la petite amie du jeune homme. Une amie de cette L.R l'a avoué aux policiers : "C’est quelqu’un de physique, qui a du caractère. Il avait besoin d’être contrôlé assez fermement et drivé en rênes courtes. La liberté était forcément source de conneries chez lui."

Une biographie complète, qui nous permet d'en savoir beaucoup plus sur ce militant du GUD (Groupe union défense)

Le passage à l'acte

C'est à 5h52, le 19 mars 2022, que la soirée a commencé à basculer. Le ton monte avec d'un côté Shaun Hegarty et Federico Aramburu et de l'autre, LoiK Le Priol et Romain Bouvier. Après quelques évènements (qu'on vous laissera découvrir dans l'enquête), Aramburu et Le Priol en viennent aux mains. 

Une rixe qui laisse des marques sur le visage de l'international argentin. Ce dernier et Hegarty quittent le Mabillon et vont à l'hôtel Welcome pour demander des glaçons. À 6h07, les deux anciens rugbymen tombent nez à nez avec les deux accusés, lancés à leur recherche. Une minute plus tard, Romain Bouvier appuie quatre fois sur la gachette et touche Aramburu. Loik Le Priol tire lui à six reprises.

Une fin connue de tous, toujours aussi tragique, détaillée au millimètre. Bien évidemment, tout n'a pas été écrit dans cet article. 

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Les commentaires (12)
AlanCienAlaminDanlapoire Il y a 2 mois Le 16/02/2024 à 09:19

Les extrêmes vert de gris dans toute leur attitude délétère et lâche. Quand on a provoqué, puis qu'on a agressé, et qu'on a été calmé à la régulière, se servir d'armes à feu puis fuir à l'étranger est très significatif du positionnement de cette engeance. La même qui agite fort le drapeau français mais qui la foulé au pied à la première occasion dans l'Histoire. La démocratie n'est pas un espace idéal. Elle est de droite, de gauche, humaniste et universelle. Jamais extrême. Un homme de bien, d'engagement sportif exemplaire, est mort. La dignité commande d'entretenir son souvenir en fermant la porte de tout extrémisme, lors des grandes consultations électorales, mais aussi et surtout au quotidien, autour de nous. Dans nos comportements de proximité. La véritable force, la véritable grandeur, sont là, et elles sont des valeurs fondamentales de notre sport.

CasimirLeYeti Il y a 2 mois Le 15/02/2024 à 12:04

Le peuple Basque, Argentin et la famille du Rugby ne t'oublierons pas...

Fanderugby16 Il y a 2 mois Le 15/02/2024 à 16:29

Le rugby c'est une famille solide et avec coeur, toute nos condoléances pour sa famille, on ne t'oubliera pas

Lauburu Il y a 2 mois Le 15/02/2024 à 12:03

Hier comme aujourd'hui, no pasaran. Justice pour Fede.

Lechim Il y a 2 mois Le 15/02/2024 à 12:34

"no pasaran" pour tous ces extrémistes fanatiques, de droite comme ceux de gauche!!!

pasali Il y a 2 mois Le 15/02/2024 à 14:35

No pasaran ? Il n' y a eu aucune revendication, donc calme toi.
On ne laissera pas passer les extrémistes de gauche non plus

RonniePickering Il y a 2 mois Le 15/02/2024 à 15:29

à Lechim et pasali Sauf qu'ici Les extremistes sont de droite et tuent pour un prétexte xénophobe(suffit de se renseigner sur ce qui c'est passé) ce qui n'est pas le cas de l'ultra gauche.
R.I.P Martin.

Lechim Il y a 2 mois Le 16/02/2024 à 09:15

"ronnie"....
Je disais ni l'un ni l'autre, même si ici il s'agit de l'ultra droite.
A l'opposé c'est pas mieux, je dirais même pire si on regarde un tout petit peu en arrière et en élargissant la vision sur le reste du monde....