Écosse - France : miraculés, les Bleus s'imposent à Murrayfield

Par Rémy Rugiero
  • Avec un essai dix minutes avant le coup de sifflet final, Louis Bielle-Biarrey redonnait l'avantage aux siens.
    Avec un essai dix minutes avant le coup de sifflet final, Louis Bielle-Biarrey redonnait l'avantage aux siens. Midi Olympique - Patrick Derewiany - Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
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Les Bleus s'imposent en Écosse aux forceps grâce notamment à un essai de Bielle-Biarrey dans les dernières minutes (16-20). Longtemps contrariés par les pensionnaires de Murrayfield, englués dans un jeu d'occupation et une stratégie minimaliste, les Français s'imposent au final alors qu'un arbitrage vidéo, invalidant un essai des hommes de Townsend, aurait pu coûter le succès dans les dernières secondes.

La France s'impose en Écosse (17-32) au Stade de Murrayfield pour le compte de la deuxième journée du Tournoi des 6 Nations.

C'était une confrontation attendue et prisée pour les passionnés, entre des Écossais désireux de prolonger la victoire en terre galloise la semaine précédente et des Bleus transparents face à l'Irlande, à la recherche d'une victoire pour chasser les doutes. Et cela débutait plutôt mal avec une infiltration dans le couloir de Paterson, qui n'était pas prévu au coup d'envoi, pour servir White à son intérieur, pour un essai plein d'envie (7-0, 9 ème). De quoi glacer les Français dans la fraîcheur de Murrayfield, même si Ramos récompensait les Bleus sur une incursion réussie (7-3, 13 ème). Souffrants d'un relatif manque de précision sur leurs possessions, les hommes de Fabien Galthié subissaient la plupart du temps et montraient parfois des signes de relâchement dans les points de rencontre.

Russell, tantôt joueur, parfois pragmatique, tapait les pénalités pour asseoir cette domination visible au tableau d'affichage et dans les comportements (13-3, 30 ème). Alors que les Tricolores accumulaient les sanctions, le déclic survenait. Sur une fixation notable de la défense calédonienne, Fickou allait en terre promise sur une passe sautée judicieuse de Jalibert (13-10, 32 ème). Un retour salvateur bien que rapidement balayé par des locaux déchaînés dans les ultimes instants de la première période. Atonio sera sanctionné d'un carton jaune suite à un plaquage haut à l'épaule, mais les Français ne rompaient pas sur leur ligne, avec la dernière mêlée remportée. Un indice pour la suite ?

Une stratégie d'occupation déroutante

Alors que le deuxième acte était une démonstration complète d'une stratégie autour du jeu au pied et d'une occupation à outrance, les deux formations se jaugeaient. Russell rajoutait trois points de plus à l'heure de jeu et les Français ne brillaient pas dans leur organisation offensive (16-10, 59 ème). Le public de Murrayfield houspillait même les acteurs face à tant de désintérêt pour le jeu à la main. Un éclair, comme souvent dans ce genre de scénario, viendra débloquer la situation. Bielle-Biarrey, certainement frustré, prenait ses responsabilités. Un coup de pied recentré et une course limpide, permettait aux Bleus de reprendre la main (16-17, 72 ème). Ramos rajoutera trois unités après un bel effort sur ballon porté (16-20, 76 ème). Pas suffisant pour s'éviter une immense frayeur dans la dernière seconde et un interminable arbitrage vidéo en faveur finalement des Tricolores sur un essai refusé aux locaux.

L'Écosse n'a pu contrarier l'envie française d'inverser le cours des choses sur la fin. Malgré son éternelle dynamique offensive, le XV du Chardon a fait preuve d'une absence de réalisme trop flagrante pour rafler la mise et rate le coche à quelques centimètres de la terre promise sur la dernière action.
La réplique était attendue et souhaitable. Elle est survenue par miracle, fruit d'un match décousu sur tous les registres. Fabien Galthié et ses hommes ont rectifié le tir par intermittence, renouant ainsi avec le succès et apaisant timidement le tumulte qui grossissait autour d'eux. Les Français ont remis les pendules à l'heure pour le niveau comptable, et devront s'efforcer de convaincre bien plus encore face aux Italiens lors de la prochaine levée pour engendrer une nouvelle dynamique.

Ce fut irrespirable, avec cette dernière action en fin de match, mais les Bleus s'imposent finalement à Murrayfield ! #ECOFRA #6Nations

Le résumé du match > https://t.co/dzM3crYyJT pic.twitter.com/c7MmGmd7Rf

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 10, 2024
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Les commentaires (124)
Carioca31 Il y a 2 mois Le 10/02/2024 à 21:36

On ne change pas une équipe qui gagne paraît-il. Mais là, qu'avons-nous vu ? Une bouillie de rugby, aucune âme, aucun fond de jeu, il a fallu l'initiative personnelle d'un minot pour gagner ce match et encore, avec l'aide de l'arbitre (pour une fois). Alors que faire ? On reconduit ce groupe pour la suite, avec de grandes chances de connaître de nouvelles désillusions (et un ennui mortel devant notre TV) ou on lance enfin des djeuns qui ont la gnaque et une envie de prouver leur valeur au + haut niveau ?

CasimirLeYeti Il y a 2 mois Le 10/02/2024 à 20:34

C'était pathétique et je suis en porte à faux avec mes valeurs et mon combat, quand je vois cette équipe gagné ce soir...

BOUNTY07 Il y a 2 mois Le 10/02/2024 à 19:55

Si certains se sont repris (Fickou) devant quel manque de cohésion en touche et à la retombée (l'essai refusé des écossais n'aurait jamais du etre ne pas être foutu de sécuriser la dernière touche est grave). une puissance dans l'axe défaillante (vivement que nous récupérions l'attelage Flament/Meafou- on voit aussi ce qu'apporte la masse de Willemse ou Tao)et un jeu bien trop lent pour nos offensives. On ne va pas les accabler mais la charnière coince (que de maladresses de Jalibert). l'essai de LBB est amené par un démarrage explosif de Cros qui est en 8 (c'est ce qui manque à Aldritt malgré ses autres qualités). 8 jours de repos et d'analyse doivent amener à densifier notre pack en conquete (Woki tant attendu n'a pas été flamboyant)le cinq de devant ecossais nous a mangé durant 50 minutes.