Top 14 - Montpellier, la prime à la concurrence

  • Marco Tauleigne, ici lors de la première journée de championnat contre La Rochelle
    Marco Tauleigne, ici lors de la première journée de championnat contre La Rochelle Icon Sport - Icon Sport
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Relancé avec trois victoires de rang dont la dernière contre Castres en Top 14, le club héraultais veut entretenir sa bonne dynamique. Un rebond en partie dû à la rotation effectuée par le nouveau staff qui a relancé la concurrence à de nombreux postes.

Ils étaient plusieurs – pour ne pas dire beaucoup trop, au vu de leurs qualités rugbystiques – à ne pas avoir (ou presque pas) pointé le bout de leurs crampons depuis le début de la saison sur les terrains. Les Greg Fichten, Clément Doumenc, Masivesi Dakuwaqa, Marco Tauleigne, Ben Lam, Pierre Lucas, Louis Foursans ou encore Auguste Cadot avaient presque disparu des radars de l’ancien staff dirigé par le duo Cockerill-Elissalde. Avouez que cela fait beaucoup de disparitions inexpliquées pour un seul groupe… d’autant que tous ces joueurs n’étaient même pas à l’infirmerie. Semaine après semaine, et au gré de nos échanges avec ces malheureux, on savait pourtant qu’ils étaient pourtant prêts à monter sur le pont pour participer à l’effort de redressement du MHR. Mais à chaque fois, c’était la même rengaine : "Hé non, je ne joue pas", "Hors groupe", "J’espère que ça va tourner un jour"… autant de souhaits qui sont restés lettre morte, jusqu’à l’éviction de Richard Cockerill et l’arrivée du nouveau staff, composé par Bernard Laporte et dirigé par Patrice Collazo depuis le 19 novembre dernier.

Le diagnostic de la nouvelle équipe technique fut rapide et sans appel : "On a retrouvé des mecs dans des états…" confiait un membre du nouvel encadrement à nos confrères de Midi Libre il y a deux semaines. Le groupe montpelliérain était rincé. Tant physiquement que mentalement. C'est simple: ceux qui jouaient tous les week-ends étaient minés par les défaites, tandis que les "hors groupe" se sentaient inutiles. Voilà comment une fois de plus, la Challenge Cup est tombée à point nommé. Moins anxiogène que le Top 14, la parenthèse européenne a permis au staff de relancer les oubliés de Cockerill et de mettre au repos ceux qui avaient enchaîné les rencontres. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la deuxième compétition européenne a été précieuse.

Le cas Tauleigne

Un constat confirmé par le demi de mêlée Léo Coly, interrogé sur la question par Midi Libre : "En trois mois, 25 joueurs étaient utilisés constamment. Là, en trois semaines, on est 40 à avoir joué. Forcément, ça fait poser des questions aux coaches. C’est comme ça que le groupe va se bonifier, les entraînements aussi. Obligatoirement, ça a un impact positif". Coly fut, avec d’autres comme Clément Doumenc, Auguste Cadot, Ben Lam et Marco Tauleigne, de ceux qui ont profité de cette parenthèse pour se mettre en valeur. Le cas de Marco Tauleigne est à ce titre édifiant : jusqu’à l’arrivée du nouveau staff, l’ex-Girondin n’avait passé que 79 petites minutes sur le terrain.

Titularisé à deux reprises à Newcastle et contre les Ospreys, le polyvalent avant a montré sa valeur, et a même enchaîné la semaine dernière contre Castres, où il a marqué un essai. Un retour en force dont s’est félicité Patrice Collazo : "Antoine (Battut, ndlr.) m’en a parlé pour qu’il évolue en 4. Pourquoi pas. On connaît ses capacités à porter le ballon, à se déplacer. Il a aussi pris le leadership en touche. C’est une opportunité" Une opportunité que Marco Tauleigne et d’autres ont su saisir. Et maintenant, pourquoi le MHR ne saisirait pas celle d’aller s’imposer chez une équipe qui n’a remporté qu’un match sur ses six dernières rencontres de Top 14 ?

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