Top 14 - Perpignan, c'est quand le bonheur à l'extérieur ?
Confrontés à des résultats encore mitigés à l'extérieur, les Catalans n'ont plus connu le goût de la victoire loin de leurs bases depuis février 2023. Une longue traversée du désert qui précédait une autre période de disette. Quelles sont les raisons de ce mal récurrent ?
Batailler pour le maintien dans l'élite vous colle parfois l'étiquette de cible idéale, de proie facile ou encore d'opportunité inévitable afin de se refaire une santé où d'enclencher une quelconque série. Voilà les attributs globalement dressés généralement quand l'Usap se déplace malgré le discours de façade employé par l'équipe adverse, par souci de galanterie ou de courtoisie, peu importe le terme. Une idée reçue difficilement interchangeable encore à ce jour, tant les résultats produits à l'extérieur n'ont pas encore inversé la tendance depuis le début de l'exercice. Perry Freshwater, l'entraîneur des avants, relate pourtant des préparations fréquemment de bonnes factures :"On voit des signes dans la semaine que l'équipe réagit bien, élève ses standards. La présence de certains joueurs qui sont revenus a contribué à cette exigence. On leur répète qu'il ne faut pas avoir peur de jouer, de tenter les choses quand le jeu te le permet." Des consignes pour tendre vers une forme de libération.
Se prouver des choses
Même si parfois, le contenu proposé n'était pas très loin d'être en adéquation avec les désidératas du staff (le déplacement à Toulouse notamment), Perpignan manque encore un peu de consistance pour titiller le compteur de points. Entre choix cornéliens d'un turnover pratiqué et l'assurance de travailler sereinement à domicile pour performer à Aimé-Giral, la frontière est parfois mince. Pourtant, comme l'indiquait le coach David Marty, le temps devrait faire son œuvre à condition de s'en persuader :"On a tout le temps le désir de se tester, en se mettant des challenges en interne pour les matchs à l'extérieur. Nous avons toujours des défis à mener, c'est une évidence pour l'Usap comme pour d'autres. Mais comme on l'explique souvent au groupe, on n'a rien à perdre si un jour on veut faire autre chose. Gagner des matchs chez toi à l'énergie, ce n'est pas suffisant. Si l'on montre déjà un visage plus conquérant et que le club veut grandir, on ne sera plus très loin de glaner des succès loin de la maison."
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Un déclic à dégoter
Faisant suite à un mercato où la profondeur d'effectif fut parmi les questionnements, orientant la venue de joueurs capables d'assumer la continuité, peu importe les titulaires alignés, Perpignan tarde à récolter les fruits de cet investissement. Le déplacement à Castres sera contemplé dans ce sens ce dimanche, même si les Tarnais n'ont toujours pas délaissé cette réputation de forteresse imprenable à Pierre-Fabre. Qu'importe selon le deuxième ligne Mathieu Tanguy, fraîchement débarqué de Toulon il y a quelques semaines, symbole d'un état d'esprit renouvelé :"On veut toujours prendre des points partout. On se dit entre nous que l'on veut quitter cette zone rouge, sans se mettre de pression inutile. Le but étant de progresser à chaque production, car j'ai la prétention de croire que nous avons une bonne équipe. Les valeurs de Perpignan que sont la défense, l'agressivité et le combat doivent nous amener des solutions. Pour ma part, je ne regarde pas le fond du tableau, je suis venu ici comme d'autres pour que l'Usap joue vers le haut et que le club change de perception." Des causeries à fortes convictions, il en faudra pour aller rivaliser avec le Castres Olympique, Perpignan ne s'étant plus imposé dans le Tarn depuis avril 2010. Le prix à payer pour la considération et la jubilation extérieure, enfin.
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