Pro D2 - Biarritz : une fin de match en question, le club sous tension
Le BO a une nouvelle fois perdu sur sa pelouse d’Aguilera. Pris par la puissance et l'efficacité biterroise, les Biarrots ont préféré tenter la victoire au match nul. L'arrivée de Simon Mannix est désormais attendue pour redresser une situation qui apparaît de plus en plus délicate.
Le BO devait-il tenter la dernière pénalité pour arracher les deux points du match nul ? La question mérite d’être soulevée, car dans cette Pro D2 - les dernières saisons le prouvent - chaque point compte et peut valoir très cher en fin de saison. Le constat est sans appel : le Biarritz olympique joue le maintien. Cette troisième défaite à domicile face à un solide Béziers n'en est que la confirmation. Il est donc légitime de juger le BO sur son niveau actuel, c'est-à-dire celui d'une équipe fâchée avec la victoire depuis plus d'un mois. Lorsqu'on ne peut pas gagner, doit-on à tout prix éviter de perdre ? Vous avez quatre heures... Face à l'ASBH vendredi soir, le BO a eu deux fois l'occasion de mettre en échec la formation en forme du moment. Le jeu au pied directement en ballon mort de Billy Searle annula la première munition. Un ultime en-avant suivant un maul à cinq mètres anéantit la seconde à la sirène. Le demi de mêlée Pierre Pagès, mesuré et lucide dans son analyse, confiait après le match : "C'est un choix. Un choix décidé par toute l'équipe. Nous voulions la victoire. On peut toujours refaire les matchs après les avoir joués. Je suis d'accord sur le fait que tous les points comptent dans ce championnat, mais faire match nul à Aguilera, ça aurait été un échec." Le capitaine Charlie Francoz défendait lui aussi cette option : "Nous étions devant notre public, cela fait un moment que nous n'avons pas gagné, et en tant qu'équipe, nous voulions l'emporter. Le ballon est tombé, ce sont des choses qui arrivent. Nous allons nous appuyer là-dessus pour progresser."
Récit d'une soirée morose
Vendredi noir sur la côte basque. En manque de confiance, les Biarrots se devaient de réussir leur début de match. Raté. L'essai précoce de Samuel Marques plongea Aguilera dans l'inquiétude. Sur le terrain, les joueurs se rebellaient avec la volonté de jouer, d'imprégner leur style en déplaçant au maximum le ballon. Cela a parfois fonctionné, à l'image des quelques chevauchées de Jonas ou de Fariscot, mais les maladresses au pied ou au contact empêchaient les Biarrots de concrétiser leur domination. "C'est sûrement un manque de confiance, je ne sais pas, tentait d'expliquer Pagès. Je n'ai pas la recette magique pour régler tout ça. Pour moi, ce sont des détails à bosser, il faut être plus focus à l'entraînement et répéter, encore répéter les choses, pour que ça fonctionne en match."
Le piteux état de la pelouse n'aida pas non plus les Biarrots dans leurs ambitions offensives. En face, les Biterrois se montraient appliqués et puissants autour de leur chef de bande Samuel Marques. Suffisant pour s'imposer. Quelques sifflets raccompagnaient les acteurs après 40 minutes et au coup de sifflet final. De leur côté, les joueurs restèrent longtemps ensemble dans le vestiaire. Certaines choses devaient être dites, mais pas forcément devant les micros où seuls Pierre Pagès et le capitaine Charlie Francoz venaient trouver les mots pour expliquer la défaite.
Mannix attendu comme le Messie
Il est l'homme que tout le monde attend, qui concentre tous les espoirs. Simon Mannix va prendre les commandes du BO très rapidement. Aperçu dans les travées d'Aguilera vendredi soir, il commencera sa mission dans les prochains jours avec pour but de redresser le plus rapidement possible ce Biarritz olympique quatorzième de Pro D2. Qu'attendre de l'ancien patron néo-zélandais de la Section paloise ? "Tout, lâchait Charlie Francoz après le match. Qu'il nous fasse progresser en tant que groupe et en tant qu'équipe. Nous avons de nouveaux joueurs, de jeunes joueurs. Lui a beaucoup d'expérience, donc j'espère qu'il va tirer le groupe vers le haut." La tâche s'annonce ardue surtout avec un calendrier délicat dans les prochaines semaines à commencer par un déplacement périlleux à Provence. "J'espère que nous allons nous lâcher, qu'on amènera du jeu, de la production, qu'on les mettra à mal, se projetait Pagès, mode combattant activé. Nous n'y allons pas pour faire de la figuration, c'est clair." La fatalité n'est pas du tout d'actualité, et l'arrivée de Manix pourrait bien créer l'électrochoc souhaité. C'est en tout cas l'état d'esprit des acteurs. La situation du BO est propice aux pires scénarios mais comme l'expose Charlie Francoz, la saison est loin d'être terminée. "Il reste encore 17 matchs. L'année dernière à Noël, nous étions deuxièmes. Nous avons terminé onzièmes. On peut faire la chose dans le sens inverse." Remonta-basque ?
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