Coupe du monde de rugby 2023 - Bongi Mbonambi (Afrique du Sud) : "Nous, violents ? Ça reste un sport de collisions et on adore ça"

Par Vincent Bissonnet
  • Bongi Mbonambi était en conférence de presse trois jours avant France-Afrique du Sud.
    Bongi Mbonambi était en conférence de presse trois jours avant France-Afrique du Sud. Midi Olympique - Patrick Derewiany
Publié le Mis à jour
Partager :

À trois jours du choc tant attendu en quart de finale entre la France et l'Afrique du Sud, le talonneur springbok Bongi Mbonambi a évoqué ses souvenirs de Marseille, le statut des Boks, l'appétence des siens pour le rugby d'affrontement et le duo Erasmus-Nienaber.

À quoi vous attendez-vous en termes d’atmosphère pour dimanche soir ?

Nous prendrons l’ambiance telle qu’elle est. À Marseille, l’an passé, elle avait été très hostile, on sait que ce le sera aussi. On va se concentrer sur l’exécution de notre stratégie. Il faudra faire abstraction du bruit à l’extérieur pour mettre notre jeu en place et bien communiquer. On sait que la foule sera en grande majorité française mais, à la maison, nous avons 60 millions de Sud-Africains qui nous soutiennent et cherchent du bonheur. Cette responsabilité est un privilège et non un poids. Il faut s’assurer qu’une fois dans le vestiaire, tout le monde est focalisé sur l’objectif. Dès lors, il n’y a plus que les Springboks et l’Afrique du Sud qui comptent.

Vous allez aborder ce choc avec l’étiquette de tenant du titre. Qu’est-ce que cela change ?

Ça donne de l’inspiration de savoir que nous sommes les champions en titre. Jouer face au pays hôte avec ce statut, c’est très excitant, aussi. Nous en tirons une certaine confiance mais le rugby a tellement changé depuis 2019, les joueurs aussi, ils sont plus forts, plus en forme.

Doit-on s’attendre au même scénario que l’an dernier lors du choc à Marseille (30-26) ?

Je pense que ce sera encore plus fort qu’à Marseille. C’était un match de tournée, de fin d’année. Là, c’est un quart de finale de Coupe du monde. Les deux équipes le savent. Ce sera différent, à 100 %

D’anciens internationaux français ont mis en avant le fait que votre rugby était violent. Que vous inspire cette image ?

Violent ? C’est la première fois que j’entends ça... On est fiers de notre physicalité et on sait que le pack français aime la confrontation aussi. On va s’exprimer en tant que Sud-Africains, comme on sait le faire. Ça reste un sport de collisions, nous adorerons ça. Personne ne se retirera.

Quel regard posez-vous sur la mêlée tricolore ?

Du point de vue du talon, je dirais qu’ils dépendent beaucoup de leurs grands avants. Ils ont un très bon entraîneur de la mêlée, elle est très forte. Nous avons bien analysé ce pack mais l’analyse ne mène qu’à un certain point. Il faut répondre présent sur le terrain.

Rassie Erasmus et Jacques Nienaber vivent leurs derniers jours à la tête des Boks. Comment décririez-vous leur collaboration ?

Ils ont parcouru un si long chemin ensemble depuis les Cheetahs. Ils ont une bonne relation. Ils nous inspirent à être soudés en tant que joueurs et ils amènent beaucoup d’ambiance, chacun à leur manière, au sein du groupe. On peut communiquer librement avec eux, c’est une bonne chose.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

Les commentaires (11)
BOUNTY07 Il y a 6 mois Le 12/10/2023 à 19:23

Pour ne pas froisser ces messieurs on dira qu'ils sont virils !!!!!!!!!!!!!! Malherbe Etzebeth Du Toit sont des spécialistes pour t'arriver en planche dans les cotes. après les francais vous pouvez faire pareil si eux ont le droit. Je souhaite que les francais ne repondent pas à leur provocations et se concentrent sur leur jeu, la vidéo sera là pour les punir s'ils exagèrent. en résumé jouons avec nos neurones

olive31 Il y a 6 mois Le 12/10/2023 à 18:03

Lors du match de préparation Nlle Zelande / Afrique du sud, le pilier black est sorti avec une entaille à la jambe. Bilan 30 points de suture. Les crampons n'ont pas du être bien vérifiés ou changés limés après vérification. En tout cas, ça donne une idée de l'état d'esprit sudaf...

envoituresimone Il y a 6 mois Le 12/10/2023 à 17:53

Le nucléaire, c'est aussi une question de collision à grande échelle, pourtant ça ne répond pas aux problèmes.