Coupe du monde de rugby 2023 - Anthony Jelonch : "Quand tu es dans le rythme, c'est plus facile de mettre un caramel !"

Par Jérémy FADAT
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Revenu à son meilleur niveau, sept mois après son opération du genou gauche, le troisième ligne du XV de France Anthony Jelonch a été impressionnant face à l'Italie la semaine dernière, enchaînant notamment les plaquages offensifs. Il l'assure : il est prêt à relever le défi physique des Springboks dimanche, en quart de finale.   

Vous avez enchaîné, face à l’Italie, votre troisième match d’affilée depuis votre retour de blessure. Comment vous sentez-vous ?

Dès le début, je me suis senti assez bien sur le terrain contre l’Uruguay. Face à la Namibie, c’était encore mieux, j’avais plus de repères. Ensuite, avec l’Italie, je sens que je monte en puissance, que je suis de mieux en mieux. J’ai hâte d’être à dimanche. Mon genou va très bien, je n’ai aucune douleur. Je me suis bien occupé de ce genou pendant ces six mois et je suis revenu à mon top. Je suis très content aujourd’hui.

Vous évoquez votre montée en puissance. On vous a vu aligner quelques "caramels" mémorables contre l’Italie. Aviez-vous besoin de ce match à plus haute intensité avant de basculer sur la phase finale ?

C’est vrai, j’étais de mieux en mieux, match après match. Quand tu es dans le rythme, et si les mecs en face sont en bonne position, c’est plus facile pour mettre un caramel ! Je suis en forme et j’ai vraiment hâte d’être face aux Sud-Africains.

Les Springboks ont évolué plusieurs fois, récemment, avec sept avants sur le banc. Vous y êtes-vous préparés ?

On ne sait pas encore ce qu’ils ont prévu mais nous sommes persuadés qu’ils préparent quelque chose. Ils ont fait quelques matchs avec sept avants sur le banc, peut-être qu’ils ne le feront pas ce week-end. On verra bien. On s’attend de toute façon à du très costaud en face, à une équipe qui ne va rien lâcher. Ils vont essayer de nous dominer sur ce qu’on appelle la « physicallité ». À nous de répondre présent là-dessus.

Vous les aviez battus en novembre 2022, à Marseille…

Je me rappelle bien de ce match, qui avait été physique et brutal. On aime bien se confronter à ce genre d’équipe. Ils vont avoir encore en travers cette défaite, et la rencontre de dimanche sera encore plus intense. Nous sommes prêts.

Quel regard portez-vous sur Siya Kolisi, qui est aussi revenu très vite d’une blessure similaire à un genou ?

Il est revenu encore plus vite, puisqu’il était sur le terrain au bout de trois mois et demi. Moi, c’était six mois et demi. C’est un grand joueur, un grand capitaine. Il est très important dans leur équipe. C’est un mec qui donnera tout, et c’est un grand bonheur de jouer contre lui.

Vous évoluez avec Charles Ollivon en troisième ligne. Comment expliquez-vous qu’il marque autant d’essais ?

Charles, on connaît tous ses qualités. C’est quelqu’un qui met beaucoup d’intensité dans tout ce qu’il fait et qui est souvent bien placé. Il va aussi un peu plus vite que nous deux (il était assis à côté de Grégory Alldritt, NDLR), c’est sûrement grâce à ça qu’il marque plus (rires). Il a très bonnes courses de soutien.

Et comment jugez-vous l’apport de votre ami Grégory Alldritt, avec qui vous logez en sélection, dans le groupe ?

Je suis H24 avec lui, donc c’est assez facile d’en parler. Sur et en dehors du terrain, il donne tout pour les autres. Et sur le leadership, quand il parle, tout le monde l’écoute. Il sait mener ses troupes, il est capitaine à La Rochelle, il l’a été en équipe de France et l’est parfois sur des fins de match. Il est très important dans le groupe, comme peuvent l’être Antoine (Dupont) ou Charles (Ollivon).

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