Coupe du monde de rugby 2023 - Jonathan Danty : "Ma première sélection, je l’ai connue contre l’Italie et on a failli perdre"

  • Jonathan Danty (France).
    Jonathan Danty (France). Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le trois-quarts centre du Stade rochelais a fait part de sa légitime méfiance au sujet des Italiens, bien conscient que la place des Bleus en quarts de finale se jouera sur le terrain, malgré la large défaite des Transalpins face aux Blacks (96-17).

Comment abordez-vous ce match contre l’Italie, qui demeure un vrai 8e de finale, quand bien même vos adversaires sortent d’une débâcle face à la Nouvelle-Zélande ?

L’Italie, c’est toujours un match très particulier pour nous. Dans le cadre du Tournoi, c’est presque toujours la première équipe que l’on joue, ce qu est toujours un peu plus délicat quand on sort de deux semaines de préparation. En plus, beaucoup de joueurs italiens ont des attaches avec la France, par où beaucoup d’entre eux sont passés, ce qui les rend particulièrement motivés pour ce rendez-vous. Dans ces matchs, il y a beaucoup de tension. Moi, ma première sélection, je l’ai connue contre l’Italie au stade de France et nous avions bien failli perdre. Les Italiens avaient eu la balle de match et Sergio Parisse avait tenté ce fameux drop…

Voici la compo des Bleus pour affronter l'Italie !#FRAvITA #RWC2023 pic.twitter.com/bi5RAgmw7n

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 4, 2023

Pas de risque d’excès de confiance, dès lors ?

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, j’ai l’impression que l’Italie progresse sans cesse, même si ça n’est pas aussi spectaculaire que certains le voudraient. Ils travaillent très dur pour faire des résultats contre les grosses nations, il y sont parvenus il n’y a pas si longtemps en battant l’Australie. Vu notre ranking actuel, nous sommes considérés comme une grosse nation, alors j’espère qu’on ne leur permettra pas d’arriver à leurs fins.

Les Italiens ont replacé Garbisi au centre et Capuozzo à l’arrière, signe d’une stratégie différente. Cela change-t-il votre approche du match ?

Non, je vais l’aborder de la même manière que d’habitude… Forcément, mon vis-à-vis aura des qualités différentes et un style de jeu différent de ceux que j’affronte d’ordinaire. On connaît le style de l’Italie, qui aiment mettre de la vitesse dans les rucks et enchaîner les temps de jeu. On se doute que s’ils ont placé Ange Capuozzo à l’arrière, c’est dans l’idée d’utiliser de ses qualités de vitesse et de débordement. C’est clairement leur meilleure équipe par rapport à leur style de jeu, mais je pense que nous avons largement de quoi répondre présent.

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Avez-vous l’impression que votre équipe touche à son « pic de forme », u moment où les matchs couperets se profilent ?

Ce qui est particulier en Coupe du monde, c’est qu’entre le début et la fin, il peut vraiment se passer beaucoup de choses… Tout le monde n’est actuellement pas au même niveau de forme : moi, j’ai été blessé pendant plusieurs semaines, donc je suis forcément moins « fit » que ceux qui n’ont jamais été arrêtés. Mais au-delà des états de forme des uns et des autres, ce qui est important, c’est que tous les repères collectif que nous avons accumulés depuis trois mois nous permettent de performer dès vendredi, et pour les prochaines échéances si elles doivent arriver.

Qu’en est-il précisément de votre état physique, qui n’avez pu jouer qu’au 3e match et avez du patienter pendant 2 semaines jusqu’au suivant ? Vous sentez-vous à 100 % ?

Oui, je suis à 100 %, sinon je ne serais pas aligné vendredi (sourire). j’ai connu une préparation très particulière, ce sont les aléas sport de haut niveau. Heureusement, j’ai pu travailler dans mon coin et de reprendre l’entraînement assez tôt. Aujourd’hui, j’ai juste hâte de jouer mon 2e match de Coupe du monde. Se taper toute une préparation de deux mois pour ne disputer que 80 minutes, ça m’aurait embêté (sourire). C’est pour cela que j’espère que tout se passera bien contre l’Italie, d’abord collectivement et si possible individuellement, et qu’on fera ensemble le nécessaire pour jouer un autre match le week-end prochain.

Question subsidiaire : que pensez-vous de la rumeur d’un changement de format de Coupe du monde, susceptible de passer à 24 équipes ?

On a vu un article sortir là-dessus… C’est vrai qu’on peut penser que certaines poules sont déséquilibrées, que certains nations n’ont pas le niveau. Mais il ne faut pas oublier que la Coupe du monde est le seul moment où ces équipes sont confrontées à des nations majeures… C’est sûr qu’entre deux compétitions, ce serait intéressant pour elles qu’elles jouent davantage de rencontres, ne serait-ce que contre des équipes du Tiers 2. Je pense au Chili, à l’Uruguay ou au Portugal qui ont notamment réalisé de très belles choses et méritent de progresser. Est-ce qu’une Coupe du monde à 24 serait une bonne solution pour ça ? Je n’ai pas la réponde. De toute façon, on est en pleine Coupe du monde. Penser à la prochaine aujourd’hui, pour moi, c’est délicat...

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Les commentaires (1)
laserboss Il y a 5 mois Le 12/11/2023 à 13:26

Dommage qu'NTAMACK n'ais pas jouer