Coupe du monde 2023 - "Comment ce mec-là peut s'en sortir ?" : Pita Ahki (Tonga) enrage de la lourde suspension de George Moala et évoque Owen Farrell (Angleterre)

Une suspension qui va faire parler. Alors que la commission de discipline s'est montrée clémente pour Owen Farrell, elle a fait preuve de plus de sévérité pour George Moala. Le centre de l'ASM était sous la menace d'une lourde suspension après son plaquage cathédrale asséné lors de Tonga - Canada. Et contrairement au demi d'ouverture anglais, l'ancien All Black n'a pas vu son carton rouge annulé. Il a écopé d'une lourde suspension de cinq semaines.

Une absence loin des terrains qui va le faire manquer l'intégralité de la Coupe du monde. Un sacré coup dur pour le Tonga, qui, avec son confrère au centre Pita Ahki, tenait une paire de centres capable de faire peur à n'importe quelle nation mondiale. Avec cette longue indisponibilité, le centre de 32 ans manquera aussi plusieurs rencontres avec le club auvergnat selon les résultats de son pays au Mondial.

"Comment ce mec-là peut s'en sortir ? Putain, ça me fait chier"

Annoncé le même jour que la disculpation d'Owen Farrell, ce jugement ne fait pas l'unanimité. Son coéquipier Pita Ahki s'est d'ailleurs montré extrêmement virulent sur ses réseaux sociaux en voulant prendre sa défense : "George Moala a un casier vierge et World Rugby lui a mis dix semaines (en réalité, il a été sanctionné de cinq semaines, n.d.l.r) pour une montée en pointe ?".

Plus grave encore selon lui, c'est la différence de traitement entre le pays qu'il représente, le Tonga, et l'ouvreur star du XV de la Rose qui a pu s'en sortir sans aucune sanction : " Ce type a eu combien de cartons rouges ? Comment ce mec-là peut s'en sortir ? Putain, ça me fait chier ".

Un soutien massif

Il n'est pas le seul à ne pas comprendre cette décision. Son coéquipier à Clermont Fritz Lee a lui aussi réagi. Sur ses réseaux sociaux, le puissant troisième ligne a clairement affiché son désaccord avec World Rugby. Il affirme même que le geste d'Owen Farrell aurait eu de lourdes conséquences si le joueur était venu du Pacifique, que ce soit les Samoa, les Fidji ou le Tonga.

Des sorties qui risquent de faire parler dans les plus hautes sphères du rugby, alors que des joueurs professionnels remettent en cause le jugement de la commission de discipline aux yeux de tous. Pour le Tonga, il va falloir à vivre sans George Moala alors que leur compétition débute dans un peu plus d'un mois face à l'Irlande d'un certain... Andy Farrell, père d'Owen. Une motivation toute trouvée, alors que le sentiment d'injustice n'est pas près de retomber pour le centre du Stade toulousain et ses partenaires de sélection.