Top 14 - Ihaia West de retour à La Rochelle : "J'ai l'impression de ne jamais être parti"

Par Vincent Franco
  • Ihaia West a remporté la Champions Cup 2022 avec La Rochelle.
    Ihaia West a remporté la Champions Cup 2022 avec La Rochelle. Icon Sport
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Après seulement une saison à Toulon, Ihaia West est de retour à La Rochelle pour disputer cette saison 2023/2024. Avec une bonne humeur démonstrative, le demi d'ouverture néo-zélandais de 31 ans s'est confié sur son transfert, mais également son statut au sein du club à la caravelle.

Comment se passe votre retour à La Rochelle ?

Parfaitement bien. Honnêtement, j’ai l’impression de ne jamais être parti. Même si j’ai passé une très belle année à Toulon, je suis très heureux de revenir ici pour reporter le maillot du Stade rochelais.

Pouvez-vous nous raconter les coulisses de votre transfert ?

J’avais signé à Toulon pour trois ans mais c’était difficile pour moi de quitter La Rochelle à l'été 2022 sur un titre européen. Ensuite, j’ai joué avec les Barbarians britanniques en novembre dernier et Ronan (O’Gara) était notre entraîneur. J’ai parlé avec lui sur la possibilité de revenir en lui signifiant que j’étais partant.

C’est vous qui avez fait le premier pas ?

Comme j'en parlais avec certains joueurs comme Will (Skelton), je pense qu’il était déjà au courant de mes envies. On peut dire que j’ai évoqué le sujet en premier.

À quel moment de la saison votre retour a-t-il été acté ?

À l’automne, Dan Biggar est arrivé au RCT, donc il était le titulaire au poste de demi d’ouverture. Mon agent a donc communiqué avec Toulon pour se mettre d’accord sur un départ anticipé malgré deux saisons de contrat restantes. Les dirigeants varois, tout comme les coachs, ont accepté.

Malgré votre envie de revenir à La Rochelle, n’est-ce pas difficile à accepter qu’un club ne vous retienne pas ?

C’était un peu bizarre à vivre effectivement. Les dirigeants ne m’ont pas retenu, cela a facilité les choses et ce n’est peut-être pas plus mal. Mais je tiens tout de même à dire que j’étais heureux là-bas, ce n’est pas le problème. Mon fils y est d’ailleurs né, donc j’ai un petit Toulonnais dans la famille désormais ! (rires) C’est une belle ville, avec beaucoup de bons mecs dans le groupe. Je me suis entendu avec tout le monde.

Que retenez-vous de cette saison jouée sur la rade ?

Ce fut un exercice mitigé. Nous avons remporté la Challenge Cup, ce qui est très bien, mais nous n’avons pas réussi à nous qualifier pour le top 6. Nous avions le groupe pour voir les phases finales mais nous avons loupé le coche sur un ou deux matchs. En tout cas, je n’ai aucun regret d'avoir défendu les couleurs toulonnaises.

L'aventure toulonnaise de West n'aura duré qu'une saison.
L'aventure toulonnaise de West n'aura duré qu'une saison. Icon Sport

Avez-vous l’impression que votre statut n’a pas changé à La Rochelle ?

Oui, et tant mieux ! Même Jules Favre m’a dit : « Tu n’es jamais vraiment parti en fait ». Je trouve ça à la fois drôle et touchant. Je suis revenu avec l’envie de tout gagner et de continuer à progresser en jaune et noir.

Il y a tout de même une deuxième étoile qui s’est ajoutée durant votre absence…

Le club grandit tellement vite… C’est fou. La finale à Dublin face au Leinster a démontré ce qu’est devenu le Stade rochelais. Après dix minutes, j’avais envie d’éteindre ma télévision mais gagner cette rencontre, c’est très fort.

Avec la concurrence d’Antoine Hastoy et d’Hugo Reus, avez-vous conscience qu’il ne sera pas facile de porter le numéro 10 la saison prochaine ?

C’est une très bonne chose pour le club d’avoir trois demis d’ouverture comme ça. Cela va nous tirer vers le haut. Antoine est un joueur de classe internationale et Hugo a 19 ans mais on dirait que cela fait dix ans qu’il joue en Top 14.

Ronan O’Gara a-t-il évoqué la possibilité de vous faire évoluer au centre ou à l’arrière ?

Non, je pense que c’est encore trop tôt. Mais il sait que je peux jouer à ces postes. Si je suis utilisé au centre, je donnerai tout, de même à l’arrière.

Vous aviez été énormément critiqué après la deux finales perdues en 2021, pensez-vous encore à ces moments difficiles ?

Je n’oublierai jamais ces deux finales. Mes échecs m’ont énormément fait grandir. C’est la loi du sport, parfois on se rate, parfois on est le héros… Avant certains matchs, je replonge deux ans en arrière pour me motiver. Et puis, on va dire que je préfère quand même me rappeler de la finale à Marseille en 2022. (rires)

En l’absence des internationaux, avez-vous l’impression d’être un cadre de l’équipe pour débuter la saison ?

Peut-être oui. Je suis expérimenté donc je vais essayer d’encadrer au mieux les jeunes talents de l’effectif lors des trois voire quatre première journées. D’un autre côté, ce n’est pas une bonne chose pour moi, ça ma rappelle à quel point je suis vieux… (rires).

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Les commentaires (2)
chtibigor Il y a 9 mois Le 09/08/2023 à 09:06

La vérité c'est que ça n'a pas marché non plus à Toulon. Un an seulement, et personne ne sait dire ce qu'il a apporté au club. Il est maintenant devenu pigiste, et comme on le connaît bien en Charente, il va boucher des trous; ça tombe bien car plusieurs titulaires seront en EDF en 10 ou 12, il ne devra pas re-apprendre les combinaisons. Pré retraite dorée pour IW.

style17000 Il y a 9 mois Le 09/08/2023 à 07:10

Un des meilleurs ouvreur du Top 14 !
Beaucoup sont encore resté avec des préjugés pensant qu' ouvreur doit "absolument savoir botter", mais pas du tout, ce n'est pas et de loin son rôle principal dans une équipe ! Son rôle c'est de trouver la bonne option pour mettre son équipe dans de bonnes conditions. Et ça , il le fait à merveille!