Coupe du monde 2023 - "On n'était pas inquiet pour les Néo-Zélandais", assure le staff des Bleus
Depuis Marcoussis, où ils ont repris l'entraînement cette semaine, les Bleus et leur staff gardent forcément un œil sur le Rugby Championship, et notamment sur la Nouvelle-Zélande, premier adversaire de la France lors de la Coupe du monde. Laurent Labit et William Servat ont avoué ne pas être surpris par l'état de forme des Blacks.
On les disait en crise, victimes d'un creux générationnel et trop instables sur le plan rugbystique. Pourtant, les All Blacks ont prouvé encore une fois qu'ils ne sont jamais autant redoutables qu'à l'approche d'une Coupe du monde. Ce week-end, ils ont terrassé les Springboks (35-20), qui s'appuyaient pourtant sur une grande majorité des joueurs qui avaient soulevé le trophée Webb-Ellis. De quoi confirmer leur succès inaugural contre l'Argentine (12-41) et leur permettre de s'avancer comme les favoris pour le titre, avant leur dernier match ce samedi contre l'Australie. S'ils battent les Wallabies, les partenaires de Sam Cane piqueront même la deuxième place des Français au classement World Rugby.
Face à cette actualité, le staff des Bleus représenté par Laurent Labit et William Servat a réagi cette semaine en conférence de presse. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce succès majeur n'était pas une surprise : "Déjà, on n'était pas inquiets pour les Néo-Zélandais, malgré la saison qu'ils ont passée. On savait très bien qu'ils seraient au rendez-vous, assure l'entraîneur de l'attaque. Ils seront là le 8 septembre, il n'y a pas de surprise pour nous. On observe forcément ces matchs-là (de Rugby Championship, N.D.L.R.) car ce sont des matchs à enjeux qui arrivent avant la Coupe du monde."
Son collègue haut-garonnais William Servat exprimait la même idée : "C'est une des plus grandes nations du monde, celle qui a le plus de résultats et qui est la plus régulière en Coupe du monde et sur l'ensemble des compétitions. On savait très bien que les Blacks allaient revenir."
Quand la Nouvelle-Zélande était en difficulté il y a huit mois, je me suis dit que c'était bien trop tôt
Sur la trajectoire qu'a pris ces derniers mois le premier adversaire des Bleus du Mondial, William Servat livrait son regard : "J'ai surtout été déçu que ce soit arrivé trop tôt. Quand la Nouvelle-Zélande était en difficulté il y a huit mois, je me suis dit que c'était bien trop tôt. (samedi) Ils ont montré l'étendue de leurs capacités. On le savait, leur volonté était d'entrer dans un rugby plus rugueux et agressif. Ils ont démontré qu'ils étaient capables de le faire. On s'attend à ce qu'elle gagne encore en qualité et en agressivité."
On a les mêmes chez nous, et peut-être même meilleurs
Au-delà de l'aspect technique que Laurent Labit avait déjà décrypté sur Rugbyrama ("Ils utilisent toute la largeur du terrain en toutes circonstances"), il y a aussi les enseignements généraux que comporte ce genre de matchs entre deux nations majeures. "Les matchs se jouent sur trente-quatre minutes de temps de jeu, alors que pour nous, c'était 46 en Irlande, poursuit l'ancien technicien du Racing 92. En Coupe du monde, on s'attendait à ce même niveau mais pour l'instant ça n'est pas le cas. On s'est préparé là-dessus."
Aussi, il y a l'analyse très pragmatique de la victoire néo-zélandaise à Auckland : "C'est l'équipe qui fait le moins de fautes et qui joue le plus au pied qui gagne les matchs. Et c'est le cas des Néo-Zélandais", indique Laurent Labit, interrogé également sur les facteurs X que représentent Richie Mo'unga et Damian McKenzie entre autres : "Sur la qualité individuelle, ils ont toujours eu des joueurs de ce registre-là, capables de changer le cours du match par une action. Mais on a les mêmes chez nous, et peut-être même meilleurs."
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