Coupe du monde 2023 - Ce que les Bleus savent (déjà) des All Blacks

Par Simon Valzer
  • Damian McKenzie, lors de la dernière confrontation des All Blacks et de la France, à Paris.
    Damian McKenzie, lors de la dernière confrontation des All Blacks et de la France, à Paris. Icon Sport - Hugo Pfeiffer
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Bien conscients qu’ils vont entamer leur Coupe du monde par un choc contre la Nouvelle-Zélande au Stade de France le 8 septembre prochain, les membres du staff des Bleus suivent les prestations des All Blacks de près, très près même.

Tous passionnés de rugby qu’ils sont, les membres du staff des Bleus ne regardent pas l’actuel Rugby Championship pour le plaisir. Le championnat des cadors du Sud a commencé depuis le week-end dernier et a déjà livré deux éclatantes victoires des Springboks sur l’Australie (43-12) et des All Blacks en Argentine (12-41) et les Bleus n’en ont pas loupé une miette.

Les joueurs qui sont passés en conférence de presse mardi comme l’arrière Brice Dulin et le deuxième ligne Paul Willemse par exemple, mais aussi et surtout le staff, qui s’est spécialement concentré sur la deuxième rencontre citée. Pourquoi ? Parce que les All Blacks seront les premiers adversaires des Tricolores dans le prochain Mondial lors du match d’ouverture qui aura lieu le 8 septembre prochain au Stade de France : "Nous avons regardé les matchs, et surtout l’Argentine-Nouvelle-Zélande que nous avons visionné dans le détail. On ne l’a pas débriefé avec les joueurs, on travaille dessus avec le staff", lançait l’entraîneur de l’attaque Laurent Labit en préambule.

Laurent Labit, entraîneur de l'attaque du XV de France
Laurent Labit, entraîneur de l'attaque du XV de France Icon Sport - Sandra Ruhaut

Et qu’est-ce qu’ils y ont vu ? Plusieurs choses : "On voit que leur construction d’équipe avance avec notamment leur milieu de terrain qu’ils ont renforcé en y plaçant Jordie Barrett avec Rieko Ioane. C’est intéressant pour nous." Et quoi d’autre ? "On a vu que la Nouvelle-Zélande, qui sort de son Super Rugby, était plus dans le rythme que l’Argentine qui a été surprise par l’intensité de la rencontre."

Ils utilisent toute la largeur du terrain en toutes circonstances

Mais ce n’est pas tout. Le staff des Bleus a surtout pu constater comment les All Blacks attaquaient. Il n’y a pas si longtemps que ça, les Néo-Zélandais étaient les as d’un rugby qui n’utilisait que peu le ballon, qui attaquait au pied et qui se nourrissait des ballons de contres. Force est de constater qu’ils ont changé leur fusil d’épaule : "On a déjà reçu les recommandations de World Rugby en matière d’arbitrage et elles redonnent l’initiative à l’attaque. Aujourd’hui, il vaut mieux essayer d’avoir le ballon plutôt que de défendre (...) Sur le jeu, on a retrouvé le jeu de la Nouvelle-Zélande avec des systèmes qu’elle maîtrise très bien comme des retours sur les côtés fermés avec des recharges, où ils ont mis les Argentins en grande difficulté. Ils ont la capacité d’utiliser toute la largeur du terrain en toutes circonstances, et ils ont fragilisé les Argentins comme cela en première mi-temps."

Autre aspect, les Néo-Zélandais n’ont pas peur d’attaquer de loin : "Comme on l’a fait il y a deux ans, on veut tenir les All Blacks dans leur camp, et ensuite tenir le ballon parce que si on ne l’a pas, on sait qu’ils ne vont pas nous le rendre facilement, d’autant qu’ils n’ont aucune crainte d’attaquer depuis leurs 22 mètres." Nul doute que le choc opposant ce week-end les champions du monde sud-africains aux All Blacks tournera aussi en boucle sur les écrans du staff du XV de France.

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