Demi-finale Top 14 - Laurent Travers (Racing) : “Ce n’est pas en six jours que nous allons devenir très bons ou très mauvais”

  • Laurent Travers, le manager du Racing 92, attend de ses hommes qu'ils déjouent les pronostics face au Stade toulousain.
    Laurent Travers, le manager du Racing 92, attend de ses hommes qu'ils déjouent les pronostics face au Stade toulousain. Icon Sport
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C’est un Laurent Travers très souriant et particulièrement détendu qui s’est présenté face aux médias, jeudi, en fin d’après-midi, pour évoquer la demi-finale que ses joueurs vont disputer contre le Stade toulousain demain soir (21h05).

Laurent, dans quel état d’esprit êtes-vous à 24 heures de cette rencontre ?

Un très bon état d’esprit, j’espère. Nous savons qui nous allons être obligés d’affronter. Le Stade toulousain a terminé premier de la poule, il a trois victoires de plus que nous sur l’ensemble des 26 rencontres. Ils ont fini avec 81 points, nous 66, soit 15 points de plus. Ce n’est pas négligeable. Sur l’ensemble de la saison, ils ont été beaucoup plus performants et constants que nous.

Quel regard portez-vous sur la saison de Nolann Le Garrec, qui a récupéré les clés du camion et qui va jouer contre Antoine Dupont ?

J’espère qu’il y aura une confrontation entre le Stade toulousain et le Racing et non pas une confrontation Antoine-Nolann. Ce qui est important, c’est qu’on a fait ce qu’il fallait de façon à ce qu’il puisse s’épanouir et monter en gamme. Ça a été le cas. Sur le début de saison, il a fallu qu’il soit capable de prendre les choses en main, de prendre la responsabilité du jeu du Racing. Il l’a très bien assumée. Nolann est peut-être jeune par l’âge, mais il a énormément de talent et d’expérience. Il a cette capacité à pouvoir emmagasiner pas mal de choses. Il répond présent, nous sommes très contents de ce qu’il fait, mais je peux vous dire qu’il en a encore sous le pied. Il va être capable de franchir un cap et de faire comme le vin du président, de se bonifier avec les années.

Nolann Le Garrec est devenu le patron du Racing. Ici face au Stade français, en barrage du Top 14.
Nolann Le Garrec est devenu le patron du Racing. Ici face au Stade français, en barrage du Top 14. Icon Sport

Les pronostics envoient Toulouse en finale. On imagine que c’est une demi-finale plutôt facile à préparer, non ?

Je ne sais pas si c’est facile. Ce qui est sûr, c’est que quand on voit les images, c’est beaucoup plus difficile. Quand on regarde les images sur l’ensemble de la saison, on sait très bien que c’est une équipe qui est en place, elle fait ce qu’il faut, que ce soit au niveau de la puissance ou de la vitesse. Elle a cette capacité à pouvoir garder le ballon. Il n’y a pas de langue de bois, c’est la réalité : sur 26 matchs, ils ont 17 victoires, nous 14. Ils ont été beaucoup plus performants, ça se voit sur le plan comptable et rugbystique. Mais ne vous inquiétez pas, on sera présent et bien présent.

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Dans quel état physique sont vos joueurs après le barrage ?

On a eu la coupure qui nous a fait du bien, puisque nous n’avons pas eu la chance d’être sur la phase finale de coupe d’Europe. Nous avons pu régénérer. Les joueurs ont emmagasiné du rythme la semaine dernière. Après, il ne faut pas oublier que nous avons joué sous une grosse chaleur, donc cette semaine a été basée sur la fraîcheur au sens
propre et figuré.

Vous avez joué sous une grosse chaleur la semaine dernière, le temps s’annonce lourd demain. Est-ce une chose qui peut avoir un impact ?

L’impact est sur les deux équipes. On joue à 21 heures, j’espère qu’il y aura un peu plus de fraîcheur. Quand on voit la chaleur et l’humidité qu’il peut y avoir, ça rentre en ligne de compte, sur la transpiration, au niveau du ballon. Le problème sera là pour les deux équipes. On le prendra en compte. L’hydratation sera essentielle. On continuera à prendre des produits Andros (rires).

Lors du barrage, le Stade français vous a mis en difficulté sur les mêlées. Comment fait-on, en six jours, pour remobiliser tout un pack, qui a beaucoup souffert pendant un quart d’heure ?

Vous savez, le rugby, c’est l’école de la vie. D’une semaine sur l’autre, tout est remis en question. Ce n’est pas parce que vous avez été performants une semaine que vous l’êtes la suivante. Ce n’est pas parce que vous avez 15 minutes où vous passez à côté que tout est remis en cause. Ce n’est pas en six jours que nous allons devenir très bons et ce n’est pas en six jours que nous allons devenir très mauvais. On a travaillé depuis le début de la saison
de façon à ce qu’on puisse vivre ce genre de rencontre. J’espère que les joueurs auront à cœur de faire ce qu’il faut. Il n’y a pas de revanche à prendre sur quoi que ce soit. Ce qui est important, c’est de répondre présent sur les 80 minutes offertes pour pouvoir avoir la possibilité de jouer un match de plus au Stade de France.

Vous avez joué deux matchs en Espagne, qu’est ce que ça vous inspire de jouer dans ce pays et qu’en attendez-vous niveau ambiance ?

C’est un milieu basé sur le foot avec énormément de gens qui aiment le sport, s’amuser, profiter. Que ce soit à Barcelone ou Bilbao, il y a eu une ambiance qui était telle que ça transcende l’ensemble des joueurs. C’est très bien pour le rugby.

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