Abonnés

Top 14 – George Moala de retour : l’homme dont Clermont ne peut plus se passer pour la fin de saison

Publié le Mis à jour
Partager :

George Moala fera son retour à la compétition face au Stade français (samedi, 21 heures). À trente-trois ans, le centre tonguien est toujours indispensable à l’ASM. Car avec ou sans lui, le visage de Clermont n’est généralement pas le même…

La bête est de retour. George Moala va rechausser les crampons face au Stade français (samedi, 21 heures) après un mois d’absence. Dans un contexte alarmant pour les Jaunards, marqué par une gifle en terre bordelaise (41-7) et une onzième place inquiétante, le come-back du char d’assaut tonguien arrive au meilleur des moments. Si l’attaque clermontoise a été étincelante face à l’Ulster (sans Moala), l’absence de l’ex-All Black a été criante sur la pelouse de Chaban-Delmas. En manque de ballons, les Clermontois ont eu tout le mal du monde à trouver de l’avancée au centre du terrain, même si une belle inspiration de Léon Darricarrère aurait pu connaître meilleur sort qu’une perte de balle.

Avant de se frotter à la meilleure défense du championnat, Christophe Urios est plus qu’heureux de retrouver sa boule de démolition. Avec Moala, cette saison, l’ASM a remporté huit rencontres et en a perdu sept, avec un match nul en prime (Oyonnax). Sans Moala, Clermont a perdu six fois et ne s’est imposé qu’à trois reprises, toutes compétitions confondues, avec un autre match nul (Stade français). Depuis le retour de la Coupe du monde, George Moala a notamment été monumental face à Montpellier, le Racing 92 ou la Section paloise. "George, c’est un mec qui ne parle pas beaucoup. Une fois sur le terrain, il parle avec des actes. C’est très important pour nous parce qu’il nous met dans l’avancée à chaque fois qu’il touche le ballon. Toute l’équipe a confiance en lui, et il nous apporte beaucoup" abondait Bautista Delguy après le succès dans l’Hérault, marqué par un essai du Tonguien.

Top 14 - George Moala avait fait des ravages à Montpellier, en début de saison.
Top 14 - George Moala avait fait des ravages à Montpellier, en début de saison. Icon Sport

Moala, le meilleur destructeur de plaquages du Top 14

Mais le Clermontois a épaté ses partenaires lors de la réception de Pau, au cours de laquelle il a cassé 18 plaquages. Une performance venue d’ailleurs et qui a fait exploser son nombre de défenseurs battus cette saison. Avec 70 plaquages cassés, George Moala est le meilleur attaquant du championnat, dans ce domaine. "Moala, c’est un train. Il nous a fait mal…" soufflait avec dépit Luke Whitelock après la défaite de ses partenaires au Michelin, fin mars. Clermontois depuis 2018, l’ancien pensionnaire des Auckland Blues a beau être une menace connue et reconnue dans le Top 14, ses prises de balle sont toujours aussi destructrices.

"Je le connaissais en tant qu’adversaire et c’était déjà dur de le contenir" sourit Frédéric Charrier. "George est un joueur très puissant et fort dans les 1 contre 1 donc forcément il mobilise les défenseurs et il peut être utilisé directement ou en leurre. Ces derniers mois, il a fait un gros travail dans le jeu après contact. Il a des petits appuis donc il est toujours très équilibré ! Grâce à ses pas très courts, il n’est jamais en déséquilibre et il arrive avec beaucoup de vitesse face aux défenseurs. C’est une vraie qualité chez lui" poursuit l’entraîneur de l’attaque clermontoise.

Top 14 - George Moala essaie de jouer davantage après lui lorsqu'il est plaqué.
Top 14 - George Moala essaie de jouer davantage après lui lorsqu'il est plaqué. Icon Sport - Romain Biard

Le risque de la solution de facilité

Principale arme offensive de Clermont, George Moala est énormément servi en première main, parfois à l’excés. Au milieu d’une saison symbolisée par un manque de confiance évident des attaquants auvergnats, le Tonguien peut vite devenir un choix par défaut pour envoyer le jeu vers les trois-quarts. "Ça peut être une solution de facilité de constamment le servir. Il ne faut pas lui donner le ballon et le laisser se démerder. Il faut avoir une vraie idée collective pour que ce genre de joueur puisse s’impliquer et s’exprimer de la meilleure des manières. L’idée de casser la ligne pour au final libérer le ballon cinq secondes plus tard ne sert pas à grand-chose. Il faut qu’il garde davantage le momentum, soit en passant après contact, ou en allant au sol très vite".

Ciblé par les défenses adverses, le principal intéressé sait qu’il doit diversifier son jeu pour semer le trouble. "J’ai beaucoup travaillé avec notre entraîneur en charge des skills, Koula Tukino, ces dernières semaines. Nos adversaires savent que je porte beaucoup le ballon, et j’en deviens prévisible. J’ai donc compris que je dois travailler davantage avec mes centres. Par exemple, en échangeant nos postes en cours de partie, histoire de créer un effet de surprise. J’ai voulu améliorer ma condition physique, pour augmenter mon activité sur le terrain et surtout développer ma vitesse. J’ai un gabarit assez lourd, donc je dois faire très attention à ne pas la perdre. Je voulais être plus actif sur le terrain, participer à davantage de phases de jeu. J’ai bien travaillé avec les préparateurs physiques" expliquait Moala après sa partie stratosphérique contre la Section paloise. Un travail qui doit maintenant porter ses fruits au milieu d’une fin de saison dantesque. "George est un atout de poids pour notre ligne de trois-quarts notamment face au Stade Français qui est une équipe très difficile à manœuvrer et qui défend très bien" conclut Frédéric Charrier. La bête est attendue.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?