Pro D2 - Outsider, ce statut qui va bien au Stade montois avant sa demi-finale à Grenoble

  • Les regards, cette saison, se sont naturellement portés vers Oyonnax, et Grenoble, laissant ainsi les jaune et noir loin des projecteurs.
    Les regards, cette saison, se sont naturellement portés vers Oyonnax, et Grenoble, laissant ainsi les jaune et noir loin des projecteurs. Icon Sport
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Moins attendu que l’an passé, le club jaune et noir va jouer une demi-finale au stade des Alpes de Grenoble, samedi, où il ne sera pas favori sur le papier, ce qui lui va totalement.

C’est avec 86 points, soit 20 de moins que l’an dernier, que le Stade montois a terminé la phase régulière et après avoir marché sur l’eau la saison passée, où ils avaient fini premiers du classement, les Landais ont achevé cet exercice à la troisième place. Conséquence directe ? Ils ont dû passer par la case barrage, qu’ils ont remporté face à Agen (37-24). Conséquence indirecte ? Les regards, cette saison, se sont naturellement portés vers Oyonnax, qui a écrasé tout le monde et Grenoble, auteur d’une phase retour remarquable (seulement trois défaites), laissant ainsi les jaune et noir loin des projecteurs. Une situation qui n’est pas pour déplaire aux Landais. “J’ai l’impression qu’au vu du passé, on préfère être en position d’outsider. L’année où nous étions vraiment favoris, c'est-à-dire la saison passée, nous avons pris une belle fessée en finale. Là, je pense que personne ne nous voit trop aller loin et c’est très bien comme ça.”

Tastet : “Une vie de groupe assez incroyable”

Encore une fois au rendez-vous de la phase finale, le Stade montois (7 millions d’euros de budget) va devoir rivaliser avec des équipes plus armées, qu’elles se nomment Vannes, Oyonnax, ou donc Grenoble, face à qui les Landais joueront ce week-end. “Nous sommes moins attendus, car nous avons eu des résultats en dents de scie. Nous avons fait des bonnes performances à l’extérieur, suivies de défaites à la maison. Nous sommes le Petit Poucet de ces phases finales. Tant mieux pour nous et si on peut créer une surprise, c’est encore mieux”, glisse l’emblématique troisième ligne, Yann Brethous. “Nous sommes sur une dynamique assez positive, puisque nous venons d’enchaîner quatre victoires, enchaîne Julien Tastet. On va là-bas sans pression, avec la seule envie de faire perdurer cette saison. Quand tu es dans le haut du tableau, tu dis souvent que tu as un groupe magnifique, qui vit bien ensemble, mais pour le coup, je pense que les mecs ont envie que la saison dure le plus longtemps possible. Ils ont une vie de groupe assez incroyable.”

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D’ailleurs, c’est avec un effectif quasi au complet que les Landais s’avancent sur cette demi-finale, puisque hormis les blessés longue durée (Laterrade, Banos, Macharashvili…) ou l'incertitude qui plane autour de Leandro Cedaro, sorti commotionné, toutes les forces vives sont là. “En fin d’année dernière, nous avons eu pas mal de blessures et ça nous avait handicapés, rappelle Tastet. Nous avions perdu Naituvi, Du Plessis et Coly, qui avaient pu rejouer, mais qui étaient à court d’entraînement. Là, nous avons un groupe qui enchaîne sans trop de blessures. Il y a pas mal de profondeur et on sent, surtout, qu’il n’est pas émoussé par la saison.”

Les Montois n’ont pas oublié la fin de match à Grenoble

Au complet ou presque, le club jaune et noir quittera les Landes vendredi matin, en avion, pour rejoindre l’Isère et préparer cette demi-finale dans les meilleures conditions. Il retrouvera ainsi un stade des Alpes où il a joué il y a peu, puisque Mont-de-Marsan a affronté Grenoble début avril, dans un match quelque peu rocambolesque, où les Landais s’étaient écroulés en dix minutes, à la fin. “On va se servir de cette rencontre, annonce Tastet, car on avait fait des bonnes choses, notamment défensivement, pendant une heure. On avait la capacité de rivaliser avec leurs joueurs puissants. On va essayer de le garder et d’améliorer certains points.” Même son de cloche pour Yann Brethous, qui ajoute : “Il faut garder ce match dans un coin de la tête. On le perd dans les dix dernières minutes, car on manque de maîtrise et de discipline. C’est le reflet de notre saison, puisque nous avons été beaucoup sanctionnés. Il faut qu’on gomme ça, pour espérer quelque chose ce week-end.”

En tout cas, l'outsider montois espère, encore et toujours, jouer les trouble-fête samedi en Isère et arracher un ticket pour Toulouse, où se jouera la grande finale fin mai. “Nous voulons faire quelque chose de beau à Grenoble. On sait que ce sera très difficile, car ils seront portés par 18 000 personnes. On sait aussi, historiquement, que gagner une demi-finale à l’extérieur est toujours difficile, mais on a envie d’aller là-bas pour rivaliser un maximum de temps, essayer de faire un gros match et ne pas avoir de regret”, conclut l’entraîneur des avants montois.

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