Pro D2 - L'homme du match : Maxime Lafage, un guide breton bien inspiré

Par Paul Arnould
  • Maxime Lafage a inscrit 13 des 20 points de son équipe lors de la victoire de Vannes à Nevers.
    Maxime Lafage a inscrit 13 des 20 points de son équipe lors de la victoire de Vannes à Nevers. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Le demi d'ouverture de Vannes, auteur de 13 points sur les 20 de son équipe, a parfaitement récompensé avec son pied la puissance de son paquet d'avants. En prime, il a inscrit un essai qui au moment de faire les comptes, permet à son équipe de se qualifier en demi-finale de Pro D2. 

On attendait Nathanaël Hulleu ou Christian Ambadiang, c'est finalement Maxime Lafage qui a tiré son épingle du jeu lors de ce premier barrage de la saison entre Nevers et Vannes. Le demi d'ouverture a réalisé un match plein de sang-froid et de justesse pour permettre à son club de se qualifier pour la troisième demi-finale de son histoire (20-17). Elle se déroulera à Oyonnax, et quelque chose nous dit que les hommes de Jean-Noël Spitzer devront compter une nouvelle fois sur une grande prestation de leur ouvreur. 

Les avants pilonnent, Lafage sanctionne

Le huit de devant breton a donné une petite leçon à un Nevers inexpérimenté à ce stade de la compétition. Surtout en mêlée fermée où les Neversois ont concédé pas mois de cinq pénalités. Il n'en fallait pas plus à Maxime Lafage pour sanctionner cette indiscipline avec son pied droit. Un 3 sur 4 face aux perches avec comme seule ombre au tableau, cette tentative ratée à la 26ème minute, pourtant largement dans ses cordes. Dans ce barrage très âpre et engagé, l'ancien joueur de La Rochelle n'a pas tergiversé et s'est tout de suite remis les idées à l'endroit. Avec son compère à la charnière Mickael Ruru, Maxime Lafage a fait le dos rond pendant la période de domination nivernaise. Plusieurs fois, l'ancien Bayonnais a harangué ses coéquipiers à faire les efforts nécessaires pour rester au contact dans la partie. Lui l'a senti, un coup était possible ce jeudi soir malgré l'incandescence du stade du Pré Fleuri.

Justesse et initiative, le cocktail parfait

Sans en faire trop, mais jamais pas assez, Maxime Lafage a dirigé avec parcimonie le jeu de son équipe. La longueur de son jeu au pied fut précieuse, comme sur ce dégagement dans le dernier quart d'heure qui fit souffler ses coéquipiers, arc-boutés en défense et proches de la rupture. Son pied droit a également permis aux Vannetais de rester au contact en première période, même si les supporters bretons peuvent aussi remercier ardemment leurs "gros", impressionnants en conquête et dans le combat. 

Le combat justement, Maxime Lafage ne le rejette pas. Bien au contraire, il en redemande et plusieurs fois l'ouvreur a défendu sa ligne avec courage et volonté devant les percussions d'Ambadiang, David et consorts. Et puis vint cette action en seconde période dans les 22 mètres adverses. Après un immense travail des avants, Lafage, jusqu'ici plutôt distributeur, prit les choses en main en attaquant la ligne, avant de résister au plaquage adverse. Un essai salvateur pour Vannes qui revenait à égalité à vingt minutes du terme. Pour sa première saison en Bretagne, le demi d'ouverture concluait sa belle performance en inscrivant la pénalité de la gagne et offrait à tout un club le droit de rêver encore un peu plus haut. Ce succès sur la pelouse de Nevers (le deuxième de la saison !), est un exploit d'autant que la préparation a été courte pour les Vannetais. Le RCV devra encore élever son niveau de jeu face à Oyonnax pour tenter de se qualifier pour une finale qui serait historique pour le premier club professionnel breton.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?