Top 14 - Antoine Hastoy (La Rochelle) : "Ça va au-delà du simple rêve"

  • Antoine Hastoy avant la rencontre La Rochelle - Clermont
    Antoine Hastoy avant la rencontre La Rochelle - Clermont - Icon Sport
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L’ouvreur du Stade rochelais, Antoine Hastoy, est impatient d’en découdre en cette fin de saison, sentant qu’il se rapproche de son objectif : remporter un titre dès sa première année avec son nouveau club. Il faudra pour cela éliminer Exeter ce dimanche à Bordeaux en demi-finale de Champions Cup, une compétition qu’il découvre cette saison.

Vous participez à votre première phase finale. Comment vous sentez-vous ?

Je suis content car mon envie en venant à La Rochelle était de jouer ces matchs de phase finale. Nous sommes en course sur les deux tableaux et maintenant je n’ai qu’une envie : gagner quelque chose. C’est intense car je sens que l’on peut le faire. Donc, ça va au-delà du simple rêve. Maintenant, il faut s’en donner les moyens pour mériter de gagner au moins un titre.

C’est aussi votre première participation à la Champions Cup. Qu’avez-vous appris ?

C’est une compétition qui change du Top 14. Bien sûr car ce sont des adversaires différents, mais ce sont aussi des styles de jeu différents et un type d’arbitrage qui est aussi différent. Tout cela amène un volume de jeu plus important. C’est une compétition que j’aime beaucoup. J’ai pu sentir que toute l’équipe et tout le groupe la vit à fond. On sent que « ROG » (Ronan O'Gara) a su transmettre toute sa passion pour cette compétition.

Aviez-vous un peu le trac lors de votre premier match face à Northampton ?

Non pas tant que ça. J’étais simplement excité de faire mon premier match dans cette compétition car je n’y avais jamais joué. J’étais très excité. Après c’était un match de rugby de haut niveau mais j’en avais déjà vécu. Et les matchs se sont plutôt bien passés jusqu’à présent donc je suis satisfait.

"On s'était fait piquer par le staff"

Et lors du premier match de phase finale face à Gloucester ?

J’avais déjà participé à une phase finale de Challenge Cup avec la Section paloise avec un quart et une demi-finale. Certainement, qu’il y avait une certaine pression pour ce premier match. En tout cas, nous sommes tous sortis du terrain en étant très frustrés. Heureusement, ça n’a pas été fatal et nous avons su réagir et rebondir en faisant une performance beaucoup plus aboutie face aux Saracens. On s’était fait piquer par le staff, ce qui était tout à fait normal après le match face à Gloucester. On a mis plus d’engagement et plus de volonté la semaine suivante. Quand on arrive à mettre ces ingrédients, on sait que l’on ne sortira pas des matchs frustrés.

Cette phase finale européenne vient valider votre choix de quitter la Section paloise. Qu’est-ce qui a changé en moins d’un an ?

C’est un tout. C’est un changement de vie complet. Je suis arrivé dans un club qui ne joue pas les mêmes choses et c’est un groupe complètement différent. Les attentes sont différentes. Je suis très content d’avoir fait ce choix-là, d’être parti. Je sens que ça m’a fait beaucoup de bien sur le plan personnel et au niveau rugby, j’avais le challenge de m’imposer dans un club qui joue le haut du tableau et les phases finales des deux compétitions. Je suis heureux de mon évolution et de l'impact que j’ai sur l’équipe. Je sens que ça peut être encore mieux et je travaille pour mais je pense que je suis sur la bonne voie.

Antoine Hastoy effectue une prise sur un joueur de Gloucester lors de la rencontre de Champions Cup
Antoine Hastoy effectue une prise sur un joueur de Gloucester lors de la rencontre de Champions Cup

Est-ce une autre manière de vivre le rugby au quotidien ?

Ce n’est pas le même quotidien. La pression est positive mais les entraînements sont similaires en terme d’intensité que l’on joue le maintien ou le haut du tableau. La préparation physique est aussi similaire, même si j’ai dû en faire un petit peu plus car j’arrivais dans un groupe différent et qu’il fallait que je trouve ma place. Je devais m’imposer plus de préparation en amont.

Vous êtes arrivés avec un statut de numéro 1. Il fallait vite trouver vos marques...

« ROG » m’a vite mis en confiance. Je pense que c’était déjà le cas lors de nos discussions la saison précédente, lorsque l’on avait parlé de mon recrutement. Il fallait s’adapter vite car la saison passe très vite. Les attentes étaient grandes, notamment au niveau du but au début. En tout cas, c’était l’éternelle question que l’on me posait quand je suis arrivé. J’ai simplement envie de faire les meilleurs matchs possible et je ne me suis jamais mis de pression. J’ai juste l’envie d’être performant et ça passe par du travail.

Si Joe Simmonds veut des conseils sur la ville de Pau après la rencontre, il n'y a pas de soucis

Vous avez pu vous intégrer à La Rochelle tout en effectuant des allers-retours avec le XV de France ?

Je connaissais déjà cette situation. Ce sont des moments où l’on travaille différemment en termes de rugby mais aussi physiquement. Je crois que ça fait du bien de changer d’air et mes performances ont été plutôt bonnes quand je revenais en club. Ça s’est super bien passé même si forcément j’aurais aimé jouer dans le Tournoi. Mais je suis là, je pense bien m’entraîner et j’ai fait des performances qui étaient bonnes. Je me tiens prêt si jamais on me donne ma chance. Je veux répondre présent si on me fait confiance. Mais je ne pense qu’aux matchs avec le Stade rochelais pour l’instant. Ma seule envie est de gagner un titre cette année. Je suis concentré sur chaque match et notre prochain objectif, c’est cette demi-finale face à Exeter. Ça ne sert à rien de faire des plans sur la comète.

Vous aurez certainement face à vous Joe Simmonds, qui va rejoindre la Section la saison prochaine. Allez-vous en profiter pour lui donner quelques adresses ?

C’est le hasard de la vie. Ça va être sa dernière saison avec Exeter donc il va avoir envie de gagner cette compétition avant de partir. Ça va être une confrontation intéressante. Après, s’il veut des conseils sur la ville de Pau après la rencontre, il n’y a pas de soucis (rires).

Vous formez la charnière avec Tawera Kerr-Barlow, champion du monde et considéré comme un des meilleurs au monde à son poste. Êtes-vous arrivé sur la pointe des pieds ?

Je ne suis pas arrivé comme un petit gamin (rires). On s’est tout de suite bien entendu. On parle beaucoup et je suis content car il m’amène son expérience et il me pousse à m’imposer plus. Il me pousse à parler, à donner mes idées, à travailler en amont. Je suis très content de la relation que l’on a. J’aime beaucoup l’homme qu’il est. Après, il a des qualités physiques qui lui permettent de faire des choses que peu de numéros neuf font. On travaille fort pour avoir des automatismes. Je lui dis aussi ce dont j’ai besoin pour bien me sentir. Après, Tawera a une aura. Il est dans le groupe depuis un moment donc il a cette facilité à s’imposer. Ça commence à devenir vraiment bien, avec une plus grande fluidité. Il y a des choses à améliorer mais je nous sens de mieux en mieux et j’espère que l’on sera parfaitement en phase pour les phases finales.

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