Pro D2 - Une première offre a minima pour racheter le Biarritz olympique

  • Louis-Vincent Gave, actuel propriétaire de Biarritz, a reçu une offre de rachat du BO.
    Louis-Vincent Gave, actuel propriétaire de Biarritz, a reçu une offre de rachat du BO. Icon Sport
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Vendredi, le Biarritz olympique accueille Grenoble pour ce qui sera son dernier match de la saison à domicile. En coulisses, le projet de vente du BO continue à faire parler de lui... Romain Détré, l'homme d'affaires de Limoges, a transmis en fin de semaine dernière une offre pour racheter le club basque. Offre qui semble a minima, loin des 9 millions d'euros estimés par la maire de Biarritz, Maïder Arosteguy, et qu'attendraient les actuels propriétaires.

Rebondissement dans le feuilleton du rachat du Biarritz olympique. Romain Détré, l'entrepreneur de Limoges et ancien trader, a enfin transmis une proposition d'achat auprès de Louis-Vincent Gave, le patron du club basque.

L'offre serait de trois millions d'euros, selon nos confrères de Sud-Ouest. De cette somme, il faut toutefois déduire l'argent figurant au compte courant associé de Louis-Vincent Gave, qu'il devrait abandonner. Ladite somme s'élève à 1,78 millions d'euros.

Le tandem Gave-Aldigé ne devrait même pas y répondre

Reste à savoir si elle sera jugée suffisante par les actuels propriétaires du BO qui ont investi 15 millions d'euros au BO en quatre ans. Peu probable, en réalité... Cet été, Maider Arostéguy (maire de Biarritz), avait confié à France Bleu Pays Basque qu'elle avait connaissance de deux repreneurs, dont l'un américain avec lequel elle avait été en contact et qui serait prêt à s'engager pour "une somme de 8 à 9 millions d'euros". De son côté enfin, dans l'attente de l'ouverture des négociations, la famille Gave semblait tabler sur 6 à 9 millions d'euros. 

Que vaut vraiment le Biarritz Olympique ? 1,2 millions d'euros (plus 1,78M€ du compte courant) si l'on en croit l'offre de Détré. Bien davantage pour son actuel propriétaire. Ce chiffre, éloigné des cinq millions d'euros déposés (1) avant d'entamer les échanges entre les deux camps, a donc peu de chances de trouver grâce aux yeux du tandem Gave-Aldigé. Ces derniers ne devraient même pas y répondre, selon nos informations. L'offre étant clairement trop basse pour qu'ils y donnent suite.

Détré veut-il sortir du deal ?

Une première approche stratégique ou une façon élégante pour Détré de mettre fin à ce dossier ? L'avenir nous le dira. La semaine passée, on apprenait déjà que deux huissiers avaient visité les bureaux du club et fouillé des ordinateurs (dont celui de Jean-Baptiste Aldigé) à la suite d'une requête du tribunal de commerce de Bayonne. A l'origine : l'entrepreneur limougeaud en quête d'une possible rupture de la clause de confidentialité signée au début des discussions. Sans suite, pour le moment.

La date butoir de cette offre est fixée à ce mercredi 26 avril. En cas d'accord, la société Rica, détenue par Romain Détré, adresserait la moitié de la somme due au 1er juillet prochain. Date à laquelle la reprise du club serait effective... Nous en sommes encore très loin aujourd'hui. Romain Détré, que nous avons cherché à joindre cet après-midi, n’a pas donné suite à nos sollicitations. 

(1) Pour entrer en négociations avec les patrons du BO, Romain Détré et ses soutiens ont dû séquestrer la somme de 5 millions d’euros auprès de la CARPA (Caisse Autonome des Règlements Pécuniaires des Avocats) de Limoges au mois d’octobre dernier. La société RICA (une holding dont l’objet est la prise d'intérêts et de participations dans toutes sociétés, détenue à  57,40 % par Romain Détré) a mis 1,2 million d’euros sous séquestre le 17 octobre. Jean Verspieren (un héritier du groupe Legrand), a versé 2,5 millions d’euros le 6 octobre et à cette même date Pierre Marvier, via la SAS PM Développement, a versé 1,3 million d’euros.

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