Pro D2 - Biarritz : des huissiers dans les bureaux du club à la suite d’une requête du tribunal de commerce de Bayonne

  • Le BO vit des semaines très compliquées.
    Le BO vit des semaines très compliquées. Icon Sport
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Deux huissiers de justice étaient, hier après-midi, dans les bureaux du Biarritz olympique. Suite à une action initiée par Romain Détré, qui a été en pourparlers avec Jean-Baptiste Aldigé dans le cadre de la vente du club basque, ils ont cherché des éléments pour voir si le BOPB avait, oui ou non, respecté la clause de confidentialité signée au début des discussions.

La fin de journée de mercredi a été agitée du côté d’Aguiléra. Comme révélé par nos confrères de Sud Ouest, deux huissiers accompagnés d’un informaticien se sont présentés, hier, au stade, pour regarder des documents dans le cadre des discussions qui ont eu lieu pour un éventuel rachat du club.

Cette visite fait suite à une ordonnance du tribunal de commerce de Bayonne. L’action a été initiée par le pool de candidats au projet d’acquisition du BOPB, qui est constitué de Romain Détré, un homme d’affaires de Limoges, Jean Verspieren (un héritier du groupe Legrand), Pierre Marvier et la société civile RICA (une holding dont l’objet est la prise d'intérêts dans toutes sociétés, dont Romain Détré est le gérant).

Sur la côte basque, le sujet de la vente du Biarritz olympique anime l’actualité depuis de longs mois. L’été dernier, la maire de Biarritz, Maider Arosteguy, avait expliqué avoir été contactée par trois repreneurs et c’est en mars dernier que le nom de Romain Détré est apparu pour la première fois. Depuis, des discussions avec Jean-Baptiste Aldigé ont eu lieu et les deux hommes se sont rencontrés à Bordeaux. Pour autant, à ce jour, aucune offre n’a été faite pour un rachat du BO et hier après-midi, Romain Détré, joint par nos soins, nous expliquait n’avoir toujours "aucun commentaire à faire" sur le projet de rachat du BOPB. Aujourd’hui, ce dernier pense que la SASP n’a pas respecté la clause de confidentialité qu’ils avaient signée au moment d’entamer les discussions.

Un dossier avec des articles de presse et un courrier de la maire de Biarritz

Ces derniers jours, un dossier a été monté pour tenter de le prouver. Dans celui-ci, se trouvent plusieurs articles de presse, notamment issus du journal Midi Olympique ou Sud Ouest, et un courrier de la maire de Biarritz, Maider Arosteguy, adressé à Romain Détré, en date du 5 janvier, où il est écrit : "Je me permets de vous écrire à la suite des indiscrétions de certains dirigeants du B.O.P.B. et de son entourage, que l’on a portés à ma connaissance. Il a été évoqué vos échanges dans le cadre d’une éventuelle reprise de la SAS B.O.P.B. que vous envisageriez."

Hier après-midi, donc, un informaticien accompagné de deux huissiers ont cherché des éléments dans l’ordinateur et le téléphone portable du président biarrot. "Plusieurs éléments de preuve portés à la connaissance de la requérante laissent présager que la société BOPB, par le biais de son président Monsieur Aldigé, est à l’origine de ces divulgations à la presse", est-il écrit dans le document.

Les échanges avec des journalistes et des agents scrutés

Pendant cinq heures, les huissiers ont notamment pu consulter les échanges que Jean-Baptiste Aldigé avait eus avec cinq journalistes et quatre journaux. Ils ont aussi eu accès aux discussions entre le président du BOPB et neuf agents de joueurs et ont pu croiser les noms desdits agents avec plusieurs noms de joueurs de l’effectif biarrot (Sauveterre, Dyer, Jalagonia, Jonas, Erdocio, Hebert, Cadot, Matiu, Renaud). L’huissier a aussi pu se faire remettre les échanges entre Jean-Baptiste Aldigé et Serge Blanco ou Jacques Boussuge. Contacté ce matin, Romain Détré n’a pas donné suite à notre appel.

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