Top 14 - Geoffrey Palis : "Nous n'étions pas une équipe de peintres"

Par Paul Arnould
  • Geoffrey Palis, arrière du Castres olympique à Montpellier.
    Geoffrey Palis, arrière du Castres olympique à Montpellier. Icon Sport - Alexandre Dimou
Publié le Mis à jour
Partager :

Le Castres olympique est allé chercher sa première victoire à l'extérieur sur le terrain de Montpellier lors de la 22ème journée de Top 14. Au meilleur des moments et avec une équipe largement remaniée, qui plus est ! Après la rencontre, Geoffrey Palis, titulaire à l'arrière et qui faisait partie des joueurs les plus expérimentés du CO, est revenu sur cette victoire capitale en vue du maintien.

Geoffrey, c'est la première victoire à l'extérieur de la saison pour le CO. Enfin, a-t-on envie de vous dire !

Elle serait arrivée un peu plus tôt ça aurait été bien mais elle nous fait beaucoup de bien... D'abord au niveau du classement (le CO est 9ème avec 9 points d'avance sur Perpignan, N.D.L.R.), mais aussi dans le contenu. Nous avons montré que nous pouvions nous battre à l'extérieur avec une équipe un peu modifiée et ça montre qu'il y a de la profondeur dans l'effectif du groupe. 

Vos entames de mi-temps canons sont-elles le tournant ? 

Ça nous a montré la marche à suivre et nous a permis de jouer un peu libérés. Il y avait une équipe assez jeune derrière et ça nous a réussis. Quand tu joues en avançant et que tu gagnes tes duels pour la confiance c'est plus facile. 

Vous avez plusieurs fois effectué des relances depuis vos 22 mètres. Les absences de joueurs plus expérimentés expliquent-elles ce changement de stratégie ?

Pas du tout. Ce sont des faits de jeu. Il y avait aussi des bonnes conditions pour jouer davantage et nous avons eu les actions en début de match pour relancer et se libérer. Quand tu débutes des matchs en reculant sur les premiers contacts, c'est plus difficile pour envoyer du jeu. Aujourd'hui, les premières actions ont été positives et ça nous a donné de la confiance. 

Le fort vent du jour vous a-t-il gêné ? 

Dans le jeu d'occupation il était gênant mais on a su bien s'adapter, notamment en relançant des ballons dans notre camp.

Quel a été le discours à la pause après les deux essais encaissés en fin de première mi-temps ?

Ça n'a pas baissé la tête. Nous avons retiré le positif de cette première période. Nos deux erreurs nous coûtent deux essais, mais dans le contenu c'était positif. Nous savions aussi qu'en deuxième période nous allions mieux sortir de notre camp. On a respecté le ballon.

Est-ce la victoire du maintien ? 

Elle nous fait beaucoup de bien mais nous ne sommes pas encore arrivés. Il ne faut pas s'enflammer au risque de prendre feu. Elle nous fait du bien au niveau comptable mais si la semaine prochaine on se relâche contre Toulon, c'est qu'on est des c... Il faudra garder le même contenu.

Des leaders historiques n'ont pas fait le déplacement. La relève est-elle assurée ?

De très bons joueurs n'étaient pas là mais il y a des mecs qui ont pris les choses en main. C'est le terrain qui a parlé. La vérité était sur la pelouse. Le discours c'est important, mais c'est ce genre de performance qui nous permet de prendre confiance.

Ce samedi, le CO a réalisé le match parfait à l'extérieur : clinique en attaque, précis en défense. Comment expliquez-vous ce visage alors que vous étiez la pire équipe à l'extérieur cette saison ?

Nous avons eu trois semaines pour nous préparer. Des fois c'est quitte ou double, parce que tu peux perdre le rythme. Mais nous avons bien écouté les consignes. On a bien circulé en défense et on a trié les rucks. Les mecs ont été incroyables, notamment devant. Je jouais arrière donc j'ai pu voir que ça travaillait beaucoup. C'était agréable et ça donne envie de t'envoyer pour eux aussi.

Avec ce quinze de départ, peu imaginaient le CO à ce niveau et capable d'aller chercher ce succès à Montpellier. Comment l'expliquez-vous ?

Je pense que pas mal de mecs ont montré la profondeur de l'effectif. Ce n'était pas une équipe de peintres qui arrivait à Montpellier aujourd'hui, comme ça a pu peut-être se dire ou comme certains ont voulu croire. Personne n'a douté et j'ai trouvé qu'il y avait de la sérénité dans cette équipe. Je n'avais pas de doute mais on en avait besoin.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?