Challenge Cup - Le baromètre de Toulon - Lyon : Serin en dynamiteur, Sopoaga dans le dur

Par Nicolas Zanardi
  • Baptiste Serin a livré un match époustouflant face au LOU.
    Baptiste Serin a livré un match époustouflant face au LOU. Icon Sport - Icon Sport
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Il n’y a pas vraiment eu match dans ce quart de finale de Challenge Cup, entre des Lyonnais inefficaces puis démobilisés à l’image de leur ouvreur all black Sopoaga, tandis que le RCT emmené par un fringuant Baptiste Serin n’a pas eu à forcer son talent.

Les Tops

  • Baptiste Serin

À qui le RCT s’en est-il remis pour faire la différence en première période, alors que les Lyonnais dominaient sans jamais parvenir à conclure ? À leur timonier Baptiste Serin, ben évidemment… C’est ainsi dans son style caractéristique que le demi de mêlée international a envoyé Jiuta Wainiqolo à l’essai à la 29ème, après une pénalité rapidement jouée suivie d’un judicieux coup de pied à suivre dans l’espace libre. Une initiative personnel rapidement suivie d’un exploit plus marquant encore, avec cette feinte de passe à la réception d’une déviation en touche sur sa ligne d’en-but, qui permit à Serin de déchirer la défense rhodanienne sur 50 mètres avant de trouver un 50:22 au bout de sa course folle, qui débouché sur l’essai en force de Facundo Isa. Deux coups de tonnerre en première mi-temps

  • Cornell Du Preez

On aurait pu ici évoquer le doublé de Jiuta Wainiqolo, épatant de vitesse malgré une torsion du genou manifeste en première période, la sortie plus qu’encourageante de Jules Domon à l’arrière, ou encore la rassurante présence de Waisea au milieu du terrain. Toutefois, au vu de la prestation d’ensemble du paquet d’avants toulonnais, c’est bien un « gros » qu’il s’agit ici de mettre en avant, et non des moindres, en la personne de Cornell Du Preez. Pourquoi ? Parce qu’au-delà d’avoir tenu 80 minutes sous la chaleur suffocante, le Sud-Africain a imposé une pression constante sur tous les duels, remportant haut-la-main son mano à mano avec son compatriote Arno Botha. La meilleure preuve réside dans ces 17 plaquages (de loin le meilleur total du match, plus que la troisième ligne lyonnaise toute entière!).

Un Toulon en démonstration l'emporte contre le tenant du titre Lyon et file en demi-finale ! \ud83d\udd34\u26ab\ufe0f

Le résumé de la rencontre > https://t.co/g83rM7wO9r pic.twitter.com/5VQQWyFW3v

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 8, 2023

 

  • Noa Nakaitaci

On a suffisamment été dur ces derniers mois avec Noa Nakaitaci pour ne pas reconnaître qu’il fut un des rares lyonnais à se montrer sous son meilleur visage sur la pelouse de Mayol, avec son arrière Tony Arnold. L’international français s’est ainsi beaucoup proposé, aux quatre coins du terrain, offrant au passage à Baptiste Couilloud le seul essai lyonnais après un départ à l’arrière d’un ruck. Auteur de trois passes après contact, il a eu le mérite d’apporter un peu de danger. Intéressant pour Xavier Garbajosa dans l’optique de la fin de saison, puisque Tuisova et Niniashvili vont manquer plusieurs semaines.

Les Flops

  • Lima Sopoaga

Déjà décevant dans sa conduite du jeu la semaine dernière face au Stade français, le demi d’ouverture all black n’a pas exactement rendu une meilleure copie. En effet, au-delà se sa préjudiciable pénalité manquée à une trentaine de mètres des poteaux (qui aurait pu faire repasser le Lou en tête à 9-8), l’ancien joueur des Wasps n’a pas réussi grand-chose, à l’image de son coup d’envoi complètement manqué à la 30e. Dans l’animation, il n’a en effet jamais trouvé la solution pour faire sauter le verrou varois tandis qu’en défense, il fut copieusement ciblé par les premiers porteurs toulonnais, sans leur opposer une farouche résistance (3 plaquages réussis, 5 manqués). Sorti du terrain à l’heure de jeu, il a en outre souffert de la comparaison avec Léo Berdeu, beaucoup plus incisif.

Lima Sopoaga a manqué sa rencontre face à Toulon.
Lima Sopoaga a manqué sa rencontre face à Toulon. Icon Sport - Icon Sport

  • Liam Allen

Arrivé courant mars à Lyon en joker médical de Jordan Taufua, le Noé-Zélandais Liam Allen a été lancé dans le grand bain la semaine dernière à Paris par Xavier Garbajosa. Le tout pour une prestation mitigée, que la victoire avait toutefois permis de tempérer. À ce titre, le test de Mayol pouvait apparaître comme le meilleur révélateur du véritable niveau du troisième ligne kiwi, et celui-ci a plutôt déçu. Auteur de seulement quatre petits plaquages, peu en vie ballon en main, Allen a globalement traversé la partie comme un fantôme. À sa décharge, il ne fut pas le seul dans son camp, et il faudra probablement attendre de le voir évoluer à son « vrai » poste de numéro 8 pour se faire une opinion définitive. Reste qu’en 160 minutes, Allen n’a pas encore convaincu.

  • Duncan Paia’aua

Si le RCT a connu une première période aussi poussive et été si régulièrement obligé de défendre, il le doit pour beaucoup à son trois-quarts centre. Inexplicablement, l’habituel régulateur de la ligne de trois-quarts varoise s’est avéré particulièrement maladroit, effectuant pas moins de trois en-avant qui ont offert autant de possessions de balle à des Lyonnais qui n’en demandaient pas tant. En outre, il n’a pas tout à fait compensé par son abnégation défensive, puisqu’il a manqué pas moins de 3 plaquages sur 9 tentés. Sans grandes conséquences toutefois, heureusement pour le RCT...

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