Faits Divers - "Un terrain de rugby n’est pas une zone de non droit" après avoir perdu son fils sur les terrains, Philippe Chauvin s'exprime

Par Ninon Giraud
  • Après le décès de Nicolas Chauvin, le Stade français organisait un hommage lors du match face aux Ospreys.
    Après le décès de Nicolas Chauvin, le Stade français organisait un hommage lors du match face aux Ospreys. Icon Sport - Icon Sport
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En décembre 2018, Nicolas trouve la mort sur un terrain de rugby. Son père, Philippe Chauvin, plaide aujourd'hui pour un rugby moins violent. Un engagement qu'il mène depuis 5 ans face à une "grande famille du rugby trop silencieuse". 

Lui même ancien joueur de rugby, Philippe Chauvin a transmis son amour du ballon ovale à ses trois fils. Amour aujourd'hui entaché par la perte de son fils Nicolas, 18 ans, sur un terrain au bout de cinq minutes de jeu. Pour cause : un arrachement d'une vertèbre cervicale après un double placage particulièrement violent. 

Philippe Chauvin le sait, les coups et les blessures sont monnaie courante dans ce sport, mais cette fois-ci, cela parait impossible "Les joueurs n'étaient pas fatigués. Il n'y avait pas de condition exceptionnelle. On n'a pas vu une moto traverser le terrain et renverser mon fils. Pour avoir un arrachement de la seconde vertèbre cervicale, c'est un choc d'une violence inouïe, donc il faut mettre les choses à plat", confie le père de famille au micro France Inter ce mardi matin. 

Une affaire aujourd'hui dans les mains de la justice 

Ce qui a poussé ce père de famille à faire entendre sa voix, c'est aussi les quatre autres jeunes joueurs morts sur les terrains la même année. Tous étaient âgés de moins de 24 ans. Un an après le drame, Philippe Chauvin prend la décision de déposer une plainte contre X pour "homicide involontaire". Un recours à la justice qui laisse aujourd'hui place à une instruction "L’idée initiale est qu’il faut rappeler aux joueurs qu’ils sont responsables individuellement de leurs actes. Un terrain de rugby n’est pas une zone de non droit. Et le fait que le risque zéro n’existe pas n’est pas suffisant pour être exonéré de toutes explications et responsabilités." confiait Philippe Chauvin en 2019. 

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