Référendum FFR - Amélie Oudéa-Castéra (ministre des Sports) : "L’intérêt du rugby devrait suffire à les faire bouger"

Par Marc Duzan
  • Oudéa-Castéra (ministre des Sports) : "L’intérêt du rugby devrait suffire à les faire bouger"
    Oudéa-Castéra (ministre des Sports) : "L’intérêt du rugby devrait suffire à les faire bouger" Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Vendredi, peu après que Bernard Laporte ait démissionné de la présidence de la FFR, le comité directeur de la FFR décidait de son côté de rester en place. Aujourd’hui, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, persuadée que seules des élections pourront purger la crise, demande aux élus de reconsidérer leur position…

Vendredi, peu après la démission de Bernard Laporte, le comité directeur de la FFR a, lui, choisi de rester en place. Comment réagissez-vous à cette décision ?

Je reste convaincue que la meilleure solution est de passer par la voie de l’article 15 (une démission collective ou d’un nombre suffisant de membres du comité directeur, N.D.L.R.). C’est l’option la plus claire, la plus respectueuse de l’expression des clubs et aussi la plus efficace pour sortir de l’ornière puisqu’un scrutin serait alors organisé dans les six semaines, laissant ensuite une ligne droite de plusieurs mois avant la Coupe du monde. Je pense que les membres du comité directeur le savent ; l’intérêt du rugby devrait suffire à les faire bouger mais les intérêts personnels rentrent aussi en ligne de compte. C’est humain et je peux le comprendre mais, même sur ce plan, mon sentiment, et je le leur ai dit, est qu’ils ne font pas un bon calcul. Car ils s’honoreraient à remettre leur mandat en jeu, pour tenir compte de la position des clubs. Je rappelle ce qu’a dit Patrick Buisson lui-même : cette consultation visait aussi à "revalider" le comité directeur. Et, revalidé, il ne l’a pas été.

Est-ce un déni de démocratie comme on a pu l’entendre de la voix de l’opposition ? Est-ce un putsch ?

Ce ne sont pas mes mots. Mais, en effet, on ne peut pas passer par pertes et profits la parole des clubs. C’est trop problématique, alors même que les clubs se sont massivement mobilisés dans cette consultation (le référendum ayant fermé la porte à Patrick Buisson a connu un taux de participation supérieur à 80%). Et le risque, c’est que ces dirigeants, qui donnent de leur personne pour le rugby depuis plusieurs années, se mettent en situation d’être perçus comme s’accrochant à leur siège. Je le leur ai dit : puisque vous n’avez rien à vous reprocher personnellement, puisque vous faites valoir que votre bilan est positif, pourquoi auriez-vous à redouter qu’il y ait des élections ?

Peut-être parce qu’ils doutent de pouvoir gagner sans Bernard Laporte ?

Mais alors si c’est cela, s’ils pensent tout lui devoir, peut-être devraient-ils là aussi démissionner avec lui. Au rugby, on joue en équipe, non ? Ce serait cohérent au sens où, côté bureau fédéral (le premier cercle de Laporte), ils ont toujours fait bloc, depuis le début, autour de Bernard Laporte. Il y a eu une lettre de soutien avant l’ouverture du procès, puis un communiqué le soir du jugement, réfutant toute idée de démission ou de mise en retrait. Pour certains, il est un peu étrange maintenant de voir le bureau se désolidariser de son leader. J’ai cru comprendre que Bernard Laporte s’en était d’ailleurs un peu ému jeudi soir…

L'interview en intégralité est à retrouver sur midi-olympique.fr

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?