Les Blacks un peu verts

Par Rugbyrama
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La Nouvelle-Zélande a encaissé sa première défaite à domicile contre les Boks depuis dix ans samedi (28-30). Un "choc" pour certains mais une simple étape semble-t-il pour l’entourage des All Blacks qui attend le retour de certains cadres.

La presse du pays au long nuage blanc parle carrément d"un "choc". C"est sûr que mettre un terme à cent ans d"invincibilité contre les Boks à Dunedin – et dix ans en Nouvelle-Zélande -, ça secoue. Alors qu"ils menaient 28-23 à quatre minutes de la fin du match, les All Blacks pensaient se diriger vers une seconde victoire consécutive dans les Tri-Nations. Puis Ricky Januarie a surgi. Vous connaissez la suite.

Graham Henry faisait pourtant bonne figure lors de la conférence de presse d'après-match, se disant "fier" de ses joueurs alors même qu'il venait d'encaisser sa première défaite à domicile à la tête de l'équipe. De la langue de bois ? Un peu bien sûr, mais pas tant que ça. Car s'ils ont déçu en première mi-temps, proposant un jeu bien terne, les All Blacks ont clairement dominé les champions du monde pendant le deuxième acte. Secoués à la pause par leur entraîneur, ils ont fourni une excellente seconde période, "la meilleure de l'année" selon Henry. L'illustration la plus parlante de leur attaque retrouvée tient dans l'essai inscrit par le pilier Lauaki (55e) au terme d'une superbe action collective et d'un jeu de passes de toute beauté.

Les cadres manquent

Que s'est-il passé alors ? Il y a un peu de (mal)chance dans tout ça. Mais les spécialistes néo-zélandais pointent surtout les absences conjuguées de deux cadres, Richie McCaw et Ali Williams (ajoutées à celles des nombreux joueurs qui ont pris leur retraite après le Mondial). Daniel Carter, malgré son retour à son meilleur niveau, ne peut pas tenir la baraque à lui tout seul et il semble effectivement évident que McCaw, blessé à un genou depuis trois semaines, manque dans son rôle de capiaine-plaqueur-gratteur hors pair. Quant à Williams, sa sortie à la demi-heure de jeu après un choc avec Schalk Burger, a clairement été préjudiciable aux All Blacks. La deuxième ligne inexpérimentée alors formée par Boric et O'Neill (qui fêtait sa première cape) a logiquement eu du mal à faire face à la paire Botha-Matfield, référence mondiale à ce poste (malgré la prestation moyenne de l'ancien Toulonnais).

Pas de sinistrose toutefois en Nouvelle-Zélande. Le staff des Blacks la refuse en tout cas. L'entraîneur des avants, Steve Hansen, faisait ainsi preuve de clémence après la rencontre : "Jouer les champions du monde est un immense challenge. Je suis très fier de ce qu'on fait ces jeunes. Ils vont apprendre de ce genre d'expérience et la peine qu'ils ressentent d'avoir perdu va faire d'eux des joueurs encore meilleurs." Pas sûr toutefois que les quinze jours qui séparent les Néo-Zélandais de leur prochain match suffisent. Le possible (et très attendu) retour de Richie McCaw devrait faire du bien.

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