Série - Le match d'un vie : Héry, le sauveur de l'ASM Clermont

  • Héry, le sauveur de l'ASM Clermont
    Héry, le sauveur de l'ASM Clermont
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Cette semaine dans notre série "Le match d'une vie", Gaëtan Héry. Plus souvent remplaçant que titulaire à l’ASM dans les années 1990, il reste pourtant celui qui, d’une pénalité dans les arrêts de jeu contre le Stade bordelais, sauva Clermont de la seule menace frontale de relégation dans toute son histoire (1995). L’incroyable récit d’un héros qui s’ignore.

Si l’ASM a mis longtemps à soulever son premier Brennus, il est aussi le club à la plus grande longévité dans l’élite du rugby français. Une régularité sans faille, puisqu’il est le seul à n’avoir jamais connu de relégation sportive, depuis son accession en 1925. Un record qui ne tient que par le fait et le pied d’un homme : Gaëtan Héry, buteur providentiel d’une ASM alors au bord du précipice.

l’ASM ratait sa première partie de saison et se trouvait reversée en " Coupe Moga ", des play-down qui devaient alors décider de la relégation. Et puis, il y eut cette confrontation décisive, une finale pour le maintien : face au SBUC (Stade bordelais).

De son propre aveu, Héry était " un joueur moyen entouré de grands joueurs. " Au matin du 16 avril 1995, jour décisif pour l’ASM, Héry devait encore être remplaçant, derrière les habituels cadres. " Mais le matin du match, au départ du bus, Bertrand Rioux (entraîneur) m’a attrapé:" Eric Nicol est forfait, tu vas débuter à l’ouverture. Et tu vas buter. " Le début de la grande histoire.

Un drop qui change tout

Ce match, ce fut un long bras de fer. Les Clermontois marquaient les premiers, par Costes (6e), mais ils perdaient peu à peu le fil du score. Jusqu’à la 50e minute (16-5 pour le SBUC) et le début du " récital Héry ". D’abord une pénalité (52e). Puis deux drops (55e, 76e). Clermont, un temps en difficulté, revenait à deux petites longueurs de son ennemi girondin (14-16). Et puisque les drops étaient enclins à passer, Héry s’osait à un troisième geste du genre, à deux minutes du terme. Le coup de pied qui devait délivrer tout un club, une ville, une région. La délivrance, donc ? Improbable imbroglio. " Ce drop, je le tape plutôt bien. Le ballon monte très haut et il passe, de peu, à l’intérieur du poteau gauche. Pourtant, à ma grande surprise, l’arbitre le refuse ", explique Héry.

Lhermet se souvient encore: " C’est un drop litigieux. Il passe au-dessus du poteau. L’arbitre peut l’accepter ou le refuser. À l’extérieur, avec le maintien en jeu, on comprend vite qu’il n’est pas serein pour l’accepter. Et nous sommes déjà dans les arrêts de jeu… " M. Duhali, qui officiait ce jour-là, court en direction du camp bordelais pour indiquer qu’il refuse le coup de pied. Accroché à lui comme une ombre enragée, l’ailier Philippe Saint-André, Héry raconte: " Philippe était capitaine de l’équipe de France et il en a fait une affaire personnelle. Il était persuadé que l’arbitre se faisait un plaisir d’envoyer le capitaine des Bleus au trou. Il l’a poursuivi pour l’engueuler comme du poisson pourri "

La suite de ce match hors du commun est à découvrir sur le site midi-olympique.fr

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