Castres, ce petit qui n’en est pas un

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TOP 14 - Ce dimanche soir, Castres a l’occasion d’enchaîner un 21ème match sans défaite à Pierre-Fabre et pourtant cette image de "petit poucet" lui colle encore et toujours à la peau. Autopsie d’un colosse à l'allure chétive.

C’est la même rengaine depuis des années et des années. Castres ne veut pas briller. C’est dans son ADN. Le C.O ne veut pas la lumière. Presque qu’on les oublie, alors qu’ils dominent leur sujet de la tête et des épaules dans ce championnat d’une rudesse insensée. "On veut être nous-mêmes, rester tranquille dans notre coin et continuer à bosser", voilà ce que déclarait Quentin Walcker, chez nos confrères d’Actu Rugby il y a moins d’une semaine. Garder cette image d’outsider à quelques marches du palier final : une méthode qui s’avère fort efficace puisqu’ils risquent d’être qualifiés directement en demi-finale sans bruit.

Mais comment cela est-il possible alors que ce dimanche soir, le CO devrait selon la logique faire tomber Perpignan et conserver son extraordinaire série d’invincibilité avec 21 rencontres sans s’incliner dans leur antre. Un lieu si craint de tous les hôtes du Top 14, où Brive est le dernier étranger à s’y être imposé, en 2020. Comment cette équipe portée par des phénomènes tels que Staniforth (un des meilleurs plaqueurs du championnat), Botitu ou encore Nakosi peut-elle encore se fondre si simplement dans le paysage ? Et bien tout simplement car elle n’a pas de stars, pas de vedettes qui font les choux gras de la presse rugbystique.

Un rythme (quasiment) de croisière

Ce groupe qui impressionne par son homogénéité et par sa qualité collective plus qu’individuelle ne remue pas ciel et terre. Mais il gagne, voilà tout. Rien de clinquant, rien d’extravagant dans cet effectif, même pas les scores. Le CO n’a que +10 de goal average, plus faible total parmi les goal average positif, et ne compte que 5 petits bonus (seuls Pau et Biarritz font moins avec 4). Malgré ça, si les Tarnais s’offrent les Catalans, ils seront, cette saison, ceux qui ont le plus de victoires (16) dans ce Top 14, et accessoirement, ceux comptant le moins de défaites (8) - ex-aequo avec Bordeaux.

Babillot et ses frères reçoivent certes un Perpignan tenace pour son maintien mais se déplaceront dans un Hameau qui n’a plus rien à jouer si ce n’est une belle sortie. C’est une aubaine de plus quand on sait que tous les candidats à la qualification devront se battre contre des adversaires ultra-motivés, où par la gloire de la phase finale, ou par la rage de survivre dans l’élite. À l’exemple Lyon-La Rochelle ou encore Racing 92-Toulon aux allures de combat à mort.

Profitant d’un rythme quasiment de croisière depuis leur élimination européenne, ils vont arriver frais et disponible dans une nouvelle compétition : celle de la phase finale. À l’inverse de ses adversaires qui auront laissé sueur et sang pour y parvenir.

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