Broncan : "On a pris 41-0 lors du match aller, cette déculottée nous a fait du bien pour la saison"

  • Top 14 - Le manager de Castres Pierre-Henry Broncan
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  • Top 14 - Stade toulousain - Antoine Dupont
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TOP 14 - C’est un manager tarnais souriant et blagueur qui s’est présenté en conférence de presse à la veille de sa demi-finale contre le Stade toulousain. Pierre-Henry Broncan a distribué les bons mots, mais aussi quelques clés quant à la rencontre de demain.

La vague de chaleur est intense sur la France, comment s’est passée votre arrivée à Nice ?

Très bien. Nous sommes arrivés hier en fin de matinée sur Monaco, puis nous nous sommes entraînés sur le terrain de l’AS Monaco Rugby. Concernant la chaleur, on est heureux de jouer à 21 heures, c’est une bonne chose car elle sera moins étouffante. Ça reste un terrain assez dur où on peut avoir de la fatigue un peu plus rapidement, mais ne pas jouer à 15 heures dans une région relativement épargnée, c’est tout de même un avantage.

Le fait d’arriver directement en demi-finale peut-il constituer un avantage du point de vue de la fraîcheur ?

C’était important d’être en demie quel que soit notre parcours, mais je ne pense pas que la fatigue joue à ce stade de la saison. La récupération est plus facile qu’en plein hiver, il y a beaucoup moins de bobologie. Pour répondre à votre question, on verra demain...

La notion de derby sera-t-elle présente à vos yeux ?

Non, parce que c’est une demi-finale. Un derby, il aurait lieu à Castres ou à Toulouse. On est sur un terrain neutre, à 80 minutes d’aller à Paris. Si ça avait été La Rochelle en face, ç’aurait été la même chose en termes de motivation.

En voyant que vous allez affronter le vainqueur de Toulouse-La Rochelle, vous êtes vous dit que vous étiez tombés dans la mauvaise partie du tableau ?

Non, ce serait manquer de respect à Bordeaux ou à Montpellier. Toutes les équipes qui sont là sont prêtes, peu importe l’adversaire. On a surtout beaucoup de travail à faire sur nous pour être performant demain soir à 21 heures.

Est-il possible d’établir un plan anti-Dupont, encore rayonnant en barrages ?

Le plan ? On va lui faire manger des pizzas surgelées juste avant la rencontre... Plus sérieusement, là encore, on verra demain soir.Je ne dirai pas qu’on n’a pas d’incertitude mais on connaît nos forces et nos faiblesses, qu’on essaiera de minimiser. On va surtout essayer d’être acteurs plutôt que spectateurs face au Stade toulousain.

Top 14 - Stade toulousain - Antoine Dupont
Top 14 - Stade toulousain - Antoine Dupont

Les survivants du titre de 2018 sont finalement peu nombreux. Craignez-vous une certaine inexpérience dans l’approche de l’événement ?

C’est une question de transmission, ça. Quand notre capitaine Mathieu Babillot a découvert les phases finales avec le CO, il y a des anciens qui l’ont calmé, cadré, et c’est son tour de le faire aujourd’hui. Naturellement, les leaders sont passés devant cette semaine. Effectivement, c’est la première fois qu’on revient depuis 2018. On a échoué de peu la saison dernière, c’était notre objectif de nous qualifier cette saison. On est un club qui est souvent présent sur les 10 dernières années, c’est un statut qu’on assume. Tous les clubs s’arment de plus en plus mais si c’est dur pour nous, c’est dur aussi pour les autres. Il suffit d’une petite méforme pour perdre beaucoup de points, on a su l’éviter cette saison mas on ne fanfaronne pas. On sait très bien qu’il y a peu de différences entre le premier et les derniers du top 14.

Castres, c’est toujours l’histoire d’Astérix, le petit village qui défie les gros… Vous en nourrissez-vous encore ?

J’habite à Colomiers, je fais le trajet tous les jours pour aller à l’entraînement, et la route entre Colomiers et Castres est encore plus difficile qu’entre Colomiers et Auch. On est enclavé, l’autoroute n’arrive pas chez nous mais ça fait notre force. On reste entre nous, les joueurs s’entraînent mais se côtoient aussi en-dehors dans une ville très rugby, où les autres sports sont très minoritaires. Cela crée une symbiose entre nos supporters, nos joueurs pros et les plus jeunes. Parfois dans un club, il y a plusieurs entités, parfois il y a la guerre. Chez nous, il y a un club et un seul président qui est là depuis trente ans, appuyé par un gros partenaire qui permet à une ville de 40000 habitant de trouver une place en phase finale.

Est-il encore possible de surprendre à ce stade de la saison ?

On ne va pas changer notre rugby parce qu’on est en demie. On va s’appuyer sur ce qui fonctionne dans notre jeu et surtout ne rien inventer. On a pris 41-0 lors du match aller, et cette déculottée nous a fait du bien pour le reste de la saison. On a mieux rivalisé au retour, mais les matchs de phase finale sont différents, de par le contexte, le lieu, la pression. Depuis notre dernier match à Pau, il nous tarde d’être sur le terrain.

Le fait d’avoir terminé leader de la phase régulière vous rajoute-t-il de la pression ?

La pression, on se la met en interne, pas besoin d’être premier ou sixième pour l’avoir. C’est marrant, parce que quand on gagne, notre président parle de 11e masse salariale mais quand on perd il est beaucoup plus exigeant. Tout le monde a envie de gagner, quand on joue au foot en interne avec le staff, ils se battent toutes les semaines. On a des compétiteurs comme il y en a au Stade toulousain, et heureusement. Vous savez, si le Stade français était venu jouer le 26 décembre à Toulouse, c’est le Stade qui aurait abordé cette phase finale en tant que leader.

Au-delà des individualités toulousaines, votre plus gros défi ne réside-t-il pas dans le combat des packs ?

Probablement. Un énorme défi nous attend contre le Stade toulousain, le pack le plus haut en taille et le plus lourd en poids du Top 14. Il y a plus d’internationaux à Toulouse devant que derrière, cela suffit à déterminer la qualité de leur pack.

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