Ecochard, Iturria... Deux contacts à la tête, deux jugements différents

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Arthur Iturria (Clermont) à Castres
    Top 14 - Arthur Iturria (Clermont) à Castres
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Le premier a écopé d'un carton jaune pour un plaquage haut. Le second, d'un carton rouge pour un antijeu avec contact à la tête. Dans les deux cas, les décisions ont largement été contestées. Mais c'est le système des circonstances atténuantes qui a fait son oeuvre.

C'est un fait de jeu qui a fait grand bruit ce week-end en marge de la 9e journée de Top 14. L'Usap, qui affrontait Lyon, a bien failli passer une longue après-midi. A la 16e minute, Tom Ecochard assénait un plaquage haut à Davit Niniashvili, touché à la tête. Après de nombreux visionnages de la vidéo, l'arbitre de la rencontre M. Dufort décidait de sanctionner le demi de mêlée d'un carton jaune.

Pour vous, ce choc aurait-il mérité davantage le rouge ?
On vous laisse juger ! ?#USAPLOU pic.twitter.com/UUKwRTUemP

— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) October 29, 2022

L'officiel jugeait que les circonstances atténuantes étaient suffisantes pour réduire la sanction du rouge au jaune. Les circonstances étant le changement de direction du Géorgien, et un premier contact épaule contre épaule. Pourtant, la vitesse avec laquelle Ecochard se jette sur son adversaire et le mouvement de tête de Niniashvili après le choc étaient de nature à choquer en direct.

C'était la 70e minute, je fais 110kg donc je n'ai pas pu freiner sur trente centimètres...

S'il rappelait son devoir de réserve, le directeur technique national de l'arbitrage Franck Maciello précisait dans le Midi Olympique de ce lundi : "L'arbitre a eu plusieurs plans pour prendre une décision. On touche du doigt la difficulté de juger sur des plans différents avec deux images qui peuvent se contredire. L'une qui peut laisser penser qu'il y a contact à la tête et une autre à l'épaule."

A contrario, c'est justement la décision d'expulser Arthur Iturria qui a pu surprendre du côté de l'ASM. Le capitaine auvergnat s'est défendu ainsi après la rencontre à Castres : "Je n'ai aucunement l'intention de le toucher ou de lui faire mal. Je pense que c'est regrettable, parce que c'est un fait de jeu qui arrive tous les week-ends. Je passe au mauvais endroit au mauvais moment. C'était la 70e minute, je fais 110 kg donc je n'ai pas pu freiner sur trente centimètres..."

Le Basque s'est rendu coupable d'antijeu aggravé. Plus exactement, en se replaçant il a stoppé net la course de Baptiste Delaporte qui chassait Bautista Delguy. Davantage que l'antijeu difficilement contestable (Iturria suit du regard le Castrais avant de le percuter), le problème, c'est le contact de son épaule à la tête du demi de mêlée. C'est le détail qui a provoqué le carton rouge sorti par M. Raynal.

De ce paradoxe dans la même journée de Top 14, on peut retenir deux choses. D'une part, que la zone de la tête est difficile à arbitrer du fait de la différence de tailles entre les joueurs. Surtout, la tête peut encore être la cible de plaquages sévères même si les épaules sont touchées en premier. Et dans ce cas, la circonstance atténuante peut être retenue. En ce sens, le patron de l'arbitrage français ajoutait : "Ça pointe le fait d'avoir intégré des circonstances atténuantes dans des actes de jeu déloyal. Ca peut prêter à confusion. Effectivement, la première mission d'un arbitre est de garantir la sécurité des joueurs."

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