Ces drops qui ont marqué les finales de Top 14

Par Rugbyrama
  • Top 14 - Cheslin Kolbe (Stade toulousain) inscrit un drop face à La Rochelle
    Top 14 - Cheslin Kolbe (Stade toulousain) inscrit un drop face à La Rochelle
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TOP 14 - Le Stade toulousain est sacré champion de France après son succès probant face à La Rochelle en finale (18-8). Un succès construit en grande partie en première mi-temps, où les hommes d'Ugo Mola ont se sont détâchés grâce à deux drops inscrits par Ramos et Kolbe. Retour sur ces drops qui ont marqué les finales de Top 14.

1974 : Cabrol pour la légende

Donner la victoire à son équipe à la dernière minute d'une finale de Top 14 est quelque chose d'exceptionnel. C'est ce qu'a fait Henri Cabrol, ce jour de mai 1974. Face au grand ennemi narbonnais, des fameux frères Spanghero, l'ouvreur bitterois s'est fendu d'un drop génial pour offrir à son club un succès historique.

À la dernière minute du match, les Narbonnais laissaient s'échapper un ballon en touche, sur leurs 22 mètres. Après une passe spectaculaire de Astre, Cabrol héritait du ballon en tentait de son pied gauche un drop... qui passait entre les perches. Béziers remporte le titre sur cette action (16-14).

2001 : Delaigue voit triple

Des drops en finale de Top 14 ? Une habitude pour le petit Mozart, aussi appelé Yann Delaigue. L'ouvreur de Castres, Toulon et Toulouse notamment, en avait réussi deux en 1992, face à Biarritz, pour la dernière de Serge Blanco. Neuf ans plus tard, Delaigue remettait ça, cette fois-ci avec le maillot du Stade toulousain. Trois drops décisifs passés par l'ouvreur, et une victoire 34-22 contre Clermont.

Dans nos colonnes, Delaigue déclarait : "Quand les enjeux sont aussi importants et que l’adversaire reste discipliné, on ne peut pas se permettre de jouer dans une équipe qui domine sans marquer des points. À un moment donné, il faut que la domination soit transformée ! Le drop n’est que l’éjaculation précoce de l’attaque".

2002 : Mazas au bout du bout

Face au SU Agen, au Stade de France, Biarritz est traîné en prolongations, la faute à une pénalité de l’ouvreur lot-et-garonnais François Gelez, dans les ultimes secondes de la rencontre (19-19). Cinq minutes auparavant, Laurent Mazas, 32 ans, entrait discrètement sur la pelouse, sous les yeux des supporters massés dans l’arène de Saint-Denis. Tous ignoraient qu’il serait en fait l’improbable héros d'un dénouement au suspense insoutenable.

Et alors qu'on se dirigeait tout droit vers une séance de tirs au but, l’ailier anglais Stuart Legg se place derrière le regroupement et adresse une passe à Laurent Mazas. L'ouvreur ou demi de mêlée déclenche un drop, dans l'axe, au niveau des 22m. Le ballon passe entre les perches et scelle le succès incroyable des Biarrots (25-22, a.p).

Le drop de Laurent Mazas en 2002 face à Agen entre dans l’histoire au même titre que celui d’Henri Cabrol en 1974. pic.twitter.com/IqNehP61Dy

— Rémy Rugiero (@RemyRugiero) April 23, 2020

2005 : Peyrelongue prend sa revanche

Julien Peyrelongue n'a pas offert la victoire à son équipe, ce soir de finale 2005. Mais il a grandement participé au succès des Biarrots face au Stade français. Dans une finale qui va jusqu'en prolongation, l'ouvreur basque inscrit un drop mémorable, qui permet à son équipe de revenir à hauteur des adversaires du soir. Les deux équipes à égalité, c'est un tout autre match qui se joue, et Dimitri Yachvili finit le travail, quelques minutes plus tard, d'une pénalité.

Ce drop a pour Peyrelongue un sentiment de revanche, lui qui avait raté sa tentative en 2002, avant la réalisation décisive de Mazas.

2021 : Ramos et Kolbe ont montré la voie

Le choc de la finale 2021, entre Toulouse et La Rochelle a tourné à l'avantage des Toulousains, et ce dès la première mi-temps. Quarante minutes au cours desquels les hommes d'Ugo Mola se sont montrés plus réalistes. Ils ont concrétisé par des points chaque opportunité, notamment en première période où ils ont inscrit deux drops.

Le premier par Thomas Ramos, au niveau des 35m rochelais, après plusieurs phases de jeu dans l'axe de ses avants. Le second est lui beaucoup plus surprenant. Après la sirène de la première mi-temps, Cheslin Kolbe surprend tout son monde en tentant le coup de pied, à plus de 50m des perches adverses. Le ballon fuse et passe bel et bien entre les perches. Grâce à ces deux réalisations presque surprenantes, Toulouse mène 12-0 à la mi-temps et s'ouvre une voie royale vers une victoire finale, acquise sereinement (18-8).

Par Yanis GUILLOU

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