Palu : "On veut être plus rugueux, faire beaucoup plus peur devant"

  • Top 14 - Boris Palu (Racing 92) face au Stade français
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TOP 14 - Vainqueur du Stade Français Paris, à Jean-Bouin (21-36), le Racing 92 a idéalement débuté sa saison de Top 14. Samedi (21h05), les Ciel et Blanc retrouveront leur dernier adversaire en demi-finale, le Stade Rochelais, avec la ferme intention de rivaliser dans l’engagement.

Rugbyrama : Au-delà de l’aspect comptable, cette victoire à Jean-Bouin en ouverture du Top 14 a-t-elle convaincu le groupe et le staff ?

Boris Palu : En cours de match, on espérait plus. On a même visé le point du bonus offensif. Mais si on nous avait dit qu’on repartirait avec une victoire, et zéro point pour le Stade Français, on aurait signé tout de suite. Sur le fond, on a montré de très bonnes choses défensivement (90% de plaquages réussis) comme offensivement. Je nous ai senti bien en place, dans le coup surtout qu’on avait tendance à mal débuter nos saisons dans le passé.

Top 14 - Boris Palu (Racing 92) face au Stade français
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La mêlée a toutefois été le point noir de cette rencontre avec pas mal de pénalités concédées. Comment l’expliquez-vous ?

B.P : Il faudra vite rectifier le tir. Pour gagner un titre, ça passe par une mêlée très propre. Si on veut rivaliser sur des matchs de phases finales, on ne pourra pas se permettre de prendre cinq ou six pénalités sur nos mêlées. Ça nous est déjà arrivé en demi-finale contre La Rochelle l’an passé. Ça ne pardonne pas.

"Didier (Casadeï) est un passionné du jeu d’avants. Il ne mâche pas ses mots et veut changer cette image qui colle au Racing"

Justement, Didier Casadeï (nouvel entraîneur de la conquête) a-t-il eu des morts forts cette semaine ?

B.P : Didier est un passionné de la mêlée, de la touche, du jeu d’avants. C’est quelqu’un qui ne mâche pas ses mots. Quand il a quelque chose à dire, il ne va pas passer par quatre chemins. Il n’a eu aucun problème à nous dire, ‘félicitations pour la victoire’ mais qu’on a été nuls dans certains secteurs. Didier a envie de changer cette image qui colle au Racing, qu’on a une ligne de trois-quarts galactique mais que devant, on est un peu léger ou qu’on manque d’agressivité. Les leaders du pack ont échangé avec lui lors de son arrivée. Il ne veut pas que nos adversaires se disent qu’il suffit de faire des mêlées contre nous pour s’imposer. On veut être plus rugueux, faire beaucoup plus peur devant. Le rugby se gagne devant.

Le déclic doit-être mental, dans les regards ou sur les impacts ?

B.P : C’est un mélange de tout. On arrive à renvoyer une image d’équipe très soudée. Mais on doit donner une très bonne image à l’arbitre pour ne pas prendre de pénalités bêtes. Après, sur l’agressivité, cela devrait être naturel avec les joueurs de notre effectif. Peu importe le match qui se présente à nous, on veut tout donner, ne pas avoir de regrets. On ne peut plus se permettre de perdre une rencontre sur l’intensité.

"Lors de notre demi-finale contre La Rochelle, on n’avait pas su se révolter. Ça reste dans un coin de la tête…"

En demi-finale l’an passé, le Stade Rochelais vous a mis en grosse difficulté dans le secteur de l’engagement. Avez-vous digéré cette défaite (19-6) avant de retrouver les Maritimes ?

B.P : Sur ce match, on a le sentiment de ne pas avoir joué. On n’a rien montré, on a juste subi. Faire 26 matchs de championnat pour ne rien montrer en demi-finale, ça laisse énormément de frustration. On espère une belle revanche, surtout devant. Les Rochelais étaient très bien en place pour nous contrer devant. Je les avais trouvé très froid. Et on n’avait pas su se révolter. Ça reste dans un coin de la tête… Mais la Rochelle n’est plus simplement une bonne équipe. On va retrouver un finaliste du Top 14 et un finaliste de la Coupe d’Europe.

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