Soury : "Il fallait que je commence à voir autre chose"

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    Top 14 - Face à Lyon, Bastien Soury a fait ses débuts sous les couleurs du BO
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TOP 14 - Alors que le BO connaît une hécatombe de blessures au poste de talonneur, le club basque a recruté Bastien Soury en tant que joker médical. Arrivé de Toulon, où il a passé plus de seize ans, le Varois revient sur ses premiers jours sur la Côte basque et raconte ce nouveau départ.

Vous êtes arrivé à Biarritz il y a tout juste une semaine. Quelles sont vos premières impressions ?

Franchement, je suis content. J’ai été bien accueilli par tout le staff et les joueurs. J’ai essayé de m’intégrer au plus vite par rapport au plan de jeu. Au niveau du match, c’était un peu court pour apprendre toutes ces nouveautés. Rugbystiquement, c’était un peu dur, mais après, je suis content. Il y a une bonne ambiance et les mecs ont vraiment été sympas avec moi.

Vous avez quitté le RCT après plusieurs années là-bas. Quel est votre ressenti au sujet de la fin de cette aventure ?

Vous savez, j’ai joué pendant seize ans pour Toulon, donc c’était un peu dur. Au niveau du rugby, je pense que c’était la meilleure chose à faire pour moi. J’avais fait le tour à Toulon…

Vous aviez peu de temps de jeu là-bas, on imagine que la situation était compliquée…

Oui, c’est sûr que c’était compliqué à gérer. Après, j’ai passé de belles années à Toulon, j’y ai rencontré de super mecs. Ce sont devenus des amis, qui font maintenant partie de mon cercle fermé. Je ne retiendrai que du positif, même si c’est sûr que ça a été dur, des fois, de ne pas jouer pendant une longue période.

Vous êtes un enfant du Var. Aviez-vous une pression supplémentaire par rapport à ça ?

Non, pas forcément, au contraire. Après, à Toulon, tu es toujours attendu tous les week-ends. Dès que ça ne va pas, ça râle parce que ce club doit être au top.

Aujourd’hui, êtes-vous revanchard ?

Non, je ne suis pas revanchard, car si j’en suis là aujourd'hui, c’est grâce à Toulon. Bien sûr, ça va me faire bizarre de retourner jouer à Mayol et de me rendre dans le vestiaire visiteur, mais je ne suis pas revanchard. Ce n’est pas du tout mon esprit. Le déplacement là-bas sera un bon match pour nous, avec Biarritz, afin de se jauger à l’extérieur contre une grosse équipe.

Top 14 - Face à Lyon, Bastien Soury a fait ses débuts sous les couleurs du BO
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Vous avez disputé votre premier match samedi, lequel fut un peu compliqué. Comment l’avez-vous vécu ?

Je pense que je me suis mis une pression supplémentaire. Je savais que j’étais un petit peu attendu ici, comme ils ont pas mal de blessés au talon. Ça a été dur, car Lyon a aussi fait un gros match et que nous étions un petit peu en dedans. J’étais content de jouer avec le maillot de Biarritz. Bien sûr, j’étais déçu du résultat, mais c’était une bonne expérience. Il y avait un sacré public. Même à la 75e, alors que le score était de 40 à 5, les supporters ne s'arrêtaient pas.

Vous n’aviez pas joué depuis un bout de temps. Comment vous êtes-vous senti physiquement ?

Il faut retrouver du rythme petit à petit. Physiquement, ça allait, mais pour assimiler le plan de jeu, c’était un peu plus compliqué. Je suis arrivé à Biarritz mardi soir à minuit. Nous nous sommes entraînés mercredi matin. Jeudi était un jour off et vendredi avait lieu la mise en place. C’était vraiment un apprentissage express.

Il y a eu du déchet en touche. On suppose que vos coéquipiers ont été compréhensifs à ce sujet ?

Oui, ils ne m’en ont pas voulu. Je me suis excusé auprès d’eux après le match. Ça a été dur en touche lorsque je suis rentré, mais ils m’ont dit que c’était normal, car ce n'était que le début et qu’il fallait que je prenne mes repères. Il y avait des lancers pas droits ou des annonces que je n’avais pas comprises, c’était entièrement de ma faute. Cette semaine, je suis allé tôt au club afin de regarder des vidéos et être le plus rapidement possible au point sur les combinaisons en touche.

C'est bizarre de partir comme ça, surtout que ça a été un départ express. Le lundi matin, je m’entraînais avec Toulon. Le mardi à 14h, je suis parti et mercredi matin, j’étais avec le BO

Avec Clément Renaud, vous n’êtes que deux talonneurs au club. Vous allez donc avoir du temps de jeu…

C’est en partie pour ça que je suis venu à Biarritz. Je savais que j’allais avoir du temps de jeu. À 26 ans, il fallait que je commence à voir autre chose. Je portais le maillot de Toulon depuis 16 ans. En tant qu’homme ça va me faire grandir de partir loin de ma famille, mes proches, mes amis, de tout le confort que j'avais à Toulon. Je suis content d’être là.

Est-ce délicat de quitter sa zone de confort ?

Ça chamboule, oui. Il va me falloir un petit temps d’adaptation, et après ça va aller. Je connaissais un peu quelques joueurs ici : Steffon Armitage, Andy Cramond. Ils m’ont intégré au mieux. Pour l’instant, ça se passe bien. Les mecs m’ont bien accueilli, ils ont passé du temps avec moi pour m’expliquer les systèmes et le plan de jeu. Ils m’ont tous dit que si j’avais besoin de quoi que ce soit, je pouvais leur demander. Par exemple, la veille du match, je suis resté 45 minutes au téléphone avec Andy Cramond pour être le plus clair possible sur les touches. Après, c’est bizarre de partir comme ça, surtout que ça a été un départ express. Le lundi matin, je m’entraînais avec Toulon. Le mardi à 14h, je suis parti et mercredi matin, j’étais avec le BO.

Allez-vous repartir à Toulon après votre pige de joker médical ?

C’était ma dernière année de contrat avec Toulon. Pour l’instant, je suis joker médical ici, à Biarritz et après on verra comment ça se passe.

Terminons sur le déplacement de samedi. Vous allez à Castres, où un vrai test de caractère vous attend…

Il va falloir se recentrer sur les fondamentaux du rugby : le combat et la défense. On sait comment ça se passe à Castres. S’il n’y a pas ces deux points, on sait qu’on n’existera pas. Après le match de ce week-end, je pense que nous allons mettre l’accent là-dessus. Nous voudrons rivaliser le plus possible avec cette équipe de Castres qui, on le sait, est dure à manœuvrer chez elle. Mais nous allons tout faire pour déjouer leur système et essayer de repartir avec des points de là-bas.

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