C'est qui le plus fort ? Mermoz arbitre le duel Nonu-Fickou !

Par Rugbyrama
  • Nonu - FIckou
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  • Test Match - Gaël Fickou (France) face à l'Ecosse
    Test Match - Gaël Fickou (France) face à l'Ecosse
  • Ma'a Nonu (Nouvelle-Zélande) face à la France - 17 octobre 2015
    Ma'a Nonu (Nouvelle-Zélande) face à la France - 17 octobre 2015
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Gros choc au sommet de la onzième journée du Top 14, le duel entre le Stade français et le RC Toulon sera l’occasion de voir s’affronter deux des meilleurs centres de la planète en la personne de Gaël Fickou et Ma’a Nonu. Vous l’aurez compris, notre duel hebdomadaire les opposera, et sera arbitré par Maxime Mermoz, ayant joué avec chacun des deux.

LE CV :

Ma’a Nonu : À 38 ans, le néo-zélandais fait cette saison son retour sur la Rade après son premier passage entre 2015 et 2018, et ne semble rien avoir perdu de sa superbe. Question palmarès non plus, il n’y a pas grand-chose à redire. Double vainqueur de la Coupe du monde en 2011 et 2015, double vainqueur du Tri nations en 2008 et 2010 et triple vainqueur du Rugby Championship avec les Blacks, c’est plutôt pas mal. En France, il a été finaliste du Top 14 en 2016 et 2017, contre le Racing d’abord (21-29), contre Clermont ensuite (22-16). En 2015, la rédaction de Midi Olympique lui a même attribué l’Oscar Monde. Avec ses 103 sélections et la bagatelle de 34 essais inscrits, sa carrière force le respect, y compris celui de Maxime Mermoz : "L’aura qu’il a est incroyable. Il est très respecté par ses coéquipiers du fait de sa carrière. Malgré son âge, il reste en forme, il est très puissant et à une bonne lecture du jeu."

Gaël Fickou : Si le Parisien n’a pas gagné le moindre titre dans sa carrière, il faut dire qu’il n’a pas le même âge (26 ans) que son homologue maori. Passé tout proche de remporter le Tournoi des 6 Nations avec le XV de France cette année, on sent que le natif de La Seyne-sur-Mer est sur la pente ascendante de sa carrière, et que le meilleur est à venir pour lui. Malgré tout, à son âge, il a déjà disputé 321 rencontres (263 en club auxquelles s’ajoutent 58 sélections avec les Bleus). Son talent précoce, Maxime Mermoz l’a vite constaté : "Il est sorti de son cocon assez jeune et c’est bien pour lui. Il a vite franchi le cap même si pendant un petit moment il a connu une période assez compliquée à Toulouse (…) Ses qualités physiques aussi, il les avaient jeune. C’est comme ça, certains ont de la chance, à 17 ou 18 ans ils sont prêts physiquement, mais la maturité il l’a acquise en observant ses coéquipiers et à force de travail."

Test Match - Gaël Fickou (France) face à l'Ecosse
Test Match - Gaël Fickou (France) face à l'Ecosse

Le point fort de Nonu :

Au sommet de son art, Ma’a Nonu était un nom qui effrayait ses adversaires. Alliage de puissance et de rapidité (1,82m pour 102 kilos) "Rock" comme le surnomment ses partenaires avait un profil qui rappelait son illustre aîné Tana Umaga, jusque dans son choix de carrière. En signant à Toulon, il marche dans les pas de Tana, et enchante Mayol à 33 ans par ses crochets, sa puissance hors norme et son charisme légendaire. Pour son coéquipier d’alors, Nonu était un danger permanent : "Ma’a, il peut être nonchalant et puis d’un coup, un changement de rythme, une décision, et vous êtes mort." Dans le Var, il a inscrit douze essais en soixante matches sans toutefois gagner un trophée. C’est d’ailleurs une des raisons qui l’ont poussé à revenir en France, pour masquer ce goût d’inachevé.

Ma'a Nonu (Nouvelle-Zélande) face à la France - 17 octobre 2015
Ma'a Nonu (Nouvelle-Zélande) face à la France - 17 octobre 2015

Le point fort de Fickou :

Maxime Mermoz le sait aussi bien que nous, la polyvalence de Fickou est un énorme plus : "Il est assez complet, il a plus de vitesse et il est dans une phase de sa carrière où il est en pleine confiance. Il sait jouer à plusieurs postes, il sait jouer en évitement et après-contact, et on voit qu’il prend aussi le jeu à son compte dans les petits jeux au pied de pression." Fabien Galthié ne le contredira pas. En effet, le sélectionneur du XV de France a fait jouer Fickou sur l’aile et au centre du terrain lors du dernier 6 Nations, ce qui l’a bien aidé au moment où les Bleus souffraient de l’absence de certains joueurs sur l’aile. Le joueur qui fait désormais le bonheur du Stade français est un facteur X, mais doit encore progresser dans un secteur comme l’agressivité : "Aujourd’hui, si on veut chipoter, je dirais qu’il doit essayer de garder plus de constance dans l’agressivité. Avant d’avoir cette belle période avec Galthié, il a eu un petit temps où il lui a fallu retrouver de l’agressivité pour rejouer au ballon à son meilleur niveau."

Alors Maxime, c’est qui le plus fort ?

"Tout dépend sur quel critère on se base. Aujourd’hui, Nonu souffre du fait d’avoir plus de 35 ans et d’avoir arrêté le rugby pendant plusieurs mois. C’est très compliqué de s’y remettre. Les deux n’en sont pas au même moment de leur carrière. Je les mets sur un pied d’égalité car ce sont deux joueurs qui ont une réelle influence sur le jeu de leurs équipes, qui sont au milieu du jeu sans être là pour uniquement briller individuellement, mais se mettre au service du collectif. Si je suis obligé de choisir, je vais être un peu plus chauvin et dire que Gaël est et sera le plus fort. Après tout, Ma’a n’a pas besoin de mon soutien (rires)."

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