Machenaud : retour contrarié

  • Top 14 - Maxime Machenaud (Racing 92)
    Top 14 - Maxime Machenaud (Racing 92)
  • Top 14 - Maxime Machenaud (Racing 92) prêt à taper la pénalité de la gagne contre Clermont
    Top 14 - Maxime Machenaud (Racing 92) prêt à taper la pénalité de la gagne contre Clermont
  • Top 14 - Maxime Machenaud (Racing 92) contre Clermont
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TOP 14 - Comme la semaine précédente en quart de finale de Champions Cup contre le Stade toulousain (21-22), Maxime Machenaud a de nouveau raté une balle de match, dimanche à Clermont (31-31). Pas vraiment le retour à la compétition espéré pour le demi de mêlée francilien.

Aucun mot n’aurait été plus fort que son visage empreint de détresse et de larmes à peine contenues pour traduire le désarroi de Maxime Machenaud au coup de sifflet final du Clermont – Racing 92 de dimanche. Quelques secondes plus tôt, le capitaine francilien avait manqué la pénalité de la gagne offerte sur un plateau par Guram Gogichashvili et Ben Tameifuna, revenus sur le terrain spécialement pour l’ultime mêlée. Même si les Racingmen auraient signé des deux mains pour un nul avant le match, l’occasion était trop belle de laver les blessures de la Champions Cup par un exploit majuscule sur la pelouse encore inviolée de l’ASMCA, qui aurait aussi dégagé un peu la voie vers un barrage à domicile.

Top 14 - Maxime Machenaud (Racing 92) prêt à taper la pénalité de la gagne contre Clermont
Top 14 - Maxime Machenaud (Racing 92) prêt à taper la pénalité de la gagne contre Clermont

"C’est dur à accepter mais c'est aussi le lot des sportifs de haut niveau et je dois assumer " a déclaré l’ancien Agenais peu après la rencontre, tout en avouant son sentiment de culpabilité : "Je le vois comme une défaite car je suis déçu pour mes coéquipiers. Ce sont des pénalités importantes et je dois être capable de les mettre. C’est peut-être un peu l’enjeu qui a fait que… Je me suis mis la pression par rapport au résultat et ce n’est jamais très bon. Cela me fait de l’expérience, j’espère que j’en mettrai des plus importantes encore à l’avenir". Soucieux de préserver son joueur, son entraîneur Laurent Travers a volé à son secours dans les travées encore bruyants du Michelin : "On aurait aussi très bien pu perdre ce match car Clermont a manqué des essais et des transformations. Au football, même les meilleurs comme Messi, Ronaldo ou Mbappé peuvent rater des penaltys".

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Deux en l’espace de sept jours, c’est en revanche plus rare pour des joueurs de cette trempe. Car Maxime Machenaud avait déjà endossé le costume du héros malheureux une semaine auparavant. Sur une transformation, certes plus difficile, mais une balle de match quand même alors que son équipe avait l’occasion de prendre l’avantage sur le Stade toulousain à cinq minutes de la fin et de poursuivre son rêve européen. Match compliqué à boucler pour Machenaud, de l’avis même de son entraîneur Laurent Labit, également marqué par une interception de Sofiane Guitoune alors que les Ciel et Blanc pouvaient presque humer la ligne d’en-but haut-garonnaise. Un autre tournant mal négocié. Les plus farouches détracteurs du demi de mêlée international ne manquent d’ailleurs pas de rappeler son drôle de sort dans les rencontres les plus importantes de l’histoire récente du Racing 92, que ce soit lors des deux finales de 2016, ou de celle européenne de 2018 et de la demi-finale de Top 14 qui a suivi, qu’il a manquées sur blessure.

Top 14 - Maxime Machenaud (Racing 92) contre Clermont
Top 14 - Maxime Machenaud (Racing 92) contre Clermont

Mais peut-on réellement accabler sans mesure un joueur qui pioche dans des fins de match au couteau alors qu’il n’a démarré sa saison que mi-décembre après huit mois d’une longue absence (rupture des ligaments croisés), qu’il a dû s’arrêter six semaines de plus entre janvier et mars pour réparer une blessure au dos, et qu’il n’a eu au final que deux galops d’essai en Top 14 pour retrouver du rythme avant l’opposition terriblement éprouvante face à Toulouse ? La donne n’aurait-elle pas été différente si son remplaçant Teddy Iribaren n’avait pas eu la mauvaise idée de viser la mâchoire de Baptiste Serin juste avant le quart, privant ainsi le duo Travers-Labit de cette option dans les deux parties d’échecs qui s’annonçaient ? Toujours est-il que Maxime Machenaud, qui rêvait d’un retour fracassant et de prestations cinq étoiles dans les grands matchs pour se rappeler aux bons souvenirs de Jacques Brunel, a déjà grillé deux cartouches. Il ne lui en reste plus beaucoup pour espérer raccrocher ce wagon bleu déjà un peu loin.

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