Jalibert : "Content de retrouver Chaban"

Il a finalement joué 40 minutes, après un an d'absence et deux graves blessures succéssives. Matthieu Jaibert a enfin renoué avec la compétition. Il a participé au festin de l'UBB contre Grenoble : 47-31, sept essais à quatre . Dès ses premiers ballons, il a essayé de mettre de la vitesse en attaquant la ligne, sa marque de fabrique.

"Je n'étais pas censé jouer 40 minutes, mais Broke James souffrait des ischio-jambier, alors on n'a pas pris de risques. Au moment du coup d'envoi je me suis dit : ça y est, enfin ! Un an sans jouer c'est si long. Et contre Grenoble en plus, la date que j'avais coché. Ca m'a fait plaisir évidemment de retrouver le groupe et de retrouver Chaban-Delmas. Il y avait des bonnes conditions pour faire du jeu, c'est vrai qu'on a parfois fait n'importe quoi. Mais je pense qu'on a fait plaisir à nos supporteurs. C'est bon pour la confiance, c'est clair."

Il a fait se lever les 14 000 supporters sur son deuxième ballon quand il a franchi la ligne d'avantage pour s'offrir une belle percée sur 15 ou 20 mètres. "Je n'ai pas voulu me tester, c'est tout. J'ai saisi ma chance après avoir vu une brèche. Mais c'est vrai que ça m'a rassuré sur mes appuis et sur ma vitesse."

Le jeune demi d'ouverture est impressionnant de maturité dans son discours. Il n'a pas hésité à s'exprimer sur le jeu de son équipe en général : "On a un peu surjoué, parce que l'adversaire a envoyé du jeu de partout. On est un peu tombé dans le piège de ne pas trouver le juste milieu dans les options de jeu, alors on a tenté des offloads qui n'avaient pas lieu d'être. C'est un peu un manque de respect pour l'adversaire. Contre les plus grandes équipes, ça ne pardonnera pas, ça peut même nous coûter cher à l'arrivée."

Le jeune ouvreur n'a pas fait mystère de ses ambitions dans la semaine (lire Midi-olympique de vendredi 21 février). Il pense même dans son coin dans sa tête au Mondial, si une porte s'ouvre. Mais il préférait samedi parler de l'UBB et ce satané Top 6 qui fait rêver toute une ville. "On n'est pas encore à l'abris, mais on n'est plus que jamais en course....".