Andreu : "Les histoires sont bien faites, la preuve encore"

  • Top 14 - Marc Andreu (La Rochelle) contre Castres
    Top 14 - Marc Andreu (La Rochelle) contre Castres
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TOP 14 - Après presque dix ans passés sous les ordres du duo Laurent Travers-Laurent Labit, Marc Andreu s'apprête à retrouver ses anciens mentors en phases finales. Mais sous le maillot adverse. A la veille du barrage de Top 14 face au Racing 92 qu'il débutera sur le banc, l'ailier rochelais, bien que sentimental, a soif d'un troisième titre de champion.

Rugbyrama : On imagine qu'un barrage à Colombes face au Racing, vous ne vouliez pas le louper ?

Marc Andreu : C'est vrai que j'ai manqué le match retour là-bas. Je suis content de les retrouver, mais j'aurai plus le sourire si on gagne.

Comment vivez-vous ça intérieurement ?

M. A. : On se dit toujours que les histoires sont bien faites, la preuve encore. Je pars du Racing et on joue un quart là-bas ! C'est peut-être un petit clin d'œil qu'il faut mémoriser, et à nous de faire le job.

C'est peut-être le dernier match du duo Travers-Labit puisque Laurent Labit rejoindra le staff du XV de France à l'issue de la saison. Vous y pensez à cela ?

M. A. : Je l'ai eu cette semaine. Comme quoi voilà, les histoires sont bien faites. Il commence au Racing à Colombes, peut-être qu'il terminera au Racing à Colombes aussi, Lolo [sourire].

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— Stade Rochelais (@staderochelais) May 30, 2019

On vous sait très proches, ça vous ferait quoi personnellement de mettre fin à ce duo dès ce week-end ?

M. A. : Qu'ils ne travaillent plus ensemble, c'est leur problème. Mais pour moi, ça restera toujours, comme on dit dans le jargon, mes pères. Qu'ils soient ensemble ou séparés. Je les ai toujours quand même au téléphone. Ce n'est pas parce qu'ils ne travaillent plus ensemble que je ne les aurais plus une fois par semaine. Ça fait toujours mal au cœur car dans l'environnement rugby, on les a toujours vus ensemble. Une page se tourne, mais le livre n'est pas déchiré. Tout ce qu'ils ont écrit, ça restera à vie.

Peut-être que les Rochelais parisiens vont faire le nécessaire pour s'approprier Colombes

Vous en avez profité, au téléphone, pour tirer des indices sur le match ?

M. A. : J'ai tenté. Mais bon, Toto ne m'a pas trop répondu. Lolo, un petit peu plus. J'ai d'autres personnes mais c'est quand même assez calfeutré. Ils ne veulent pas trop libérer quelques informations.

Considérez-vous que jouer à Colombes plutôt qu'à l'Arena est un avantage pour le Stade Rochelais ?

M. A. : Un avantage ? (il réfléchit)...Il y aura peut-être moins de supporters, du coup, parce que le stade est un peu plus petit. Il y a le week-end de quatre jours, donc beaucoup de parisiens seront en Normandie. Il y a Mylène (Farmer, ndlr) qui chante donc apparemment, c'est plein. Il y a le "Seven" (étape des World Sevens Series à Paris, ndlr), il y a beaucoup de choses. Peut-être que les Rochelais parisiens vont faire le nécessaire pour s'approprier Colombes.

“Je n’ai pas trop réussi à avoir des infos de la part de Lolo et Toto” @chaw32 pic.twitter.com/OH3HXsw0FR

— Stade Rochelais (@staderochelais) May 30, 2019

La Rochelle avait d'ailleurs ramené une victoire (15-38) de son dernier déplacement à Colombes, en mars 2017.

M. A. : Je m'en souviens, j'étais en tribune. C'était peut-être pour ça aussi. Non, je rigole. La Rochelle marchait vraiment sur l'eau. Il n'y avait rien à dire. Ils avaient fait un match parfait. Ils doivent l'avoir dans un petit coin de leur tête, encore.

Avec quel d'état d'esprit le groupe rochelais prépare ce barrage ?

M. A. : Plutôt beach rugby, volley-ball à la fin...Non, mais on sait qu'on n'est pas mis gagnant, de toute façon. On n'a rien à perdre. Ce sont les deuxièmes phases finales du Stade Rochelais en Top 14. On a envie d'apprendre des meilleurs. Le Racing, ça fait dix saisons qu'ils font les phases finales. Je ne vois pas où est la pression comme a pu dire mon ancien Président (Jacky Lorenzetti, ndlr) qui remet la pression sur les autres. C'est un bon orateur mais la pression, je pense qu'elle est plus sur eux. On y va pour jouer notre coup à fond.

Être champion, c'est quelque chose d'assez jouissif. Quand tu as goûté au Brennus, tu as toujours envie de l'avoir

Vous avez soulevé deux Brennus avec Castres et le Racing. Difficile de vous imaginer vous contenter d'un barrage, Marc.

M. A. : Pour moi le Top 14 commence seulement maintenant. J'ai eu la chance d'en faire beaucoup. Le meilleur, ça a commencé lundi et c'est le must. Tout revient à zéro. Les statistiques montrent que, souvent, certains barragistes arrivent en finale. Il faut se dire que là : "Que tu joues à l'extérieur ou chez toi, à partir de maintenant tu as trois matches pour être champion. Point." Être qualifié ? C'est bien pour le club, mais si ça s'arrête là, c'est juste bien quoi. Est-ce qu'on a envie d'avoir une mention, ou pas ? A nous de le décider et à nous de bien bosser. Trois matches, ça fait très peu. Trois fois 80 minutes où tu dois donner ton corps pour le club, essayer de t'envoyer le plus possible, de ne pas penser au match d'après. Il ne faut surtout pas avoir de regret.

Vous pourriez entrer dans lecercle très fermé des joueurs vainqueurs de trois Top 14 sous trois maillots différents. C'est un surcroît de motivation ?

M. A. : Ça ne m'obsède pas mais, en attendant, ça me ferait bien plaisir. Être champion, c'est quelque chose d'assez jouissif. Quand tu as goûté au Brennus, tu as toujours envie de l'avoir. Encore, encore, encore et encore et encore ! Donc si c'est avec le Stade Rochelais, j'en serai le plus heureux.

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