L’antisèche : La Rochelle y a cru une heure

  • Top 14 - Cheslin Kolbe (Toulouse) contre La Rochelle
    Top 14 - Cheslin Kolbe (Toulouse) contre La Rochelle
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TOP 14 - Le Stade toulousain s’est qualifié pour la finale du Top 14 en battant La Rochelle ce samedi à Bordeaux (20-6). Accrochés jusqu’à l’heure de jeu, les Rouge et Noir se sont armés de patience pour décramponner les Maritimes.

Le jeu : Toulouse aurait pu se détacher plus tôt

Les Toulousains auraient dû prendre le large en première période mais ont manqué de réalisme. Peato Mauvaka s’est vu logiquement refuser un essai pour un pied en touche (7e). Même chose pour Antoine Dupont à la réception d’une passe en-avant (23e) de Thomas Ramos. Ce dernier a, lui, manqué deux pénalités (17e, 31e) et ses partenaires ne lui ont pas laissé la chance d’augmenter ses statistiques juste avant la pause avec une pénalité dans les 22 mètres que les Rouge et Noir ont préféré négocier à la mêlée (pour, au final, perdre le ballon). Résultat : un seul essai marqué dans le premier acte, par Guitoune (13e), et un petit point d’écart entre les deux formations (7-6).

Un écart qui s’est maintenu jusqu’à l’heure de jeu, alors que les Toulousains ont longtemps buté sur un véritable mur. Entré en jeu quelques minutes auparavant, Bézy a libéré les siens, à la conclusion d’une longue séquence (60e). Le verrou rochelais forcé, les Toulousains ont enfoncé le clou cinq minutes plus tard par Kolbe (65e). Sans regret pour La Rochelle, qui n’a presque rien eu à se mettre sous la dent en seconde période.

Les joueurs : Guitoune - Kolbe, duo de feu

Placé à l’arrière comme lors du quart de finale de Champions Cup contre le Racing 92 (21-22), Cheslin Kolbe était particulièrement surveillé par les Rochelais. S’il a eu très peu d’espaces pour exprimer le talent qu’on lui connaît, le Sud-Africain s’est montré décisif en inscrivant l’essai du K.O après avoir battu trois défenseurs en vitesse et résisté à l’ultime retour de Botia (65e). Sur l’action, il bénéficie aussi d’un excellent travail de Sofiane Guitoune, le trois-quarts toulousain le plus dangereux du match. C’est d’ailleurs lui qui a débloqué (13e) la rencontre en inscrivant son douzième essai de la saison en Top 14. Une réussite qui a compensé la défaillance au pied de Thomas Ramos, que ce soit au but avec trois pénalités manquées ou dans le jeu offensif avec une touche directe (33e) et une touche non-trouvée sur pénalité (42e).

Côté Rochelais, Gérgory Alldritt est resté sur la lancée de son très bon barrage à Colombes et Tawera Kerr-Barlow a donné un frisson au Matmut Atlantique en seconde période.

Le facteur X : le coaching de Mola

Face à l’incapacité des siens à concrétiser leurs temps forts, Ugo Mola a pris ses responsabilités en remaniant son équipe très tôt en seconde période. Son premier changement fort : sortir son ouvreur Thomas Ramos, en difficulté dans son jeu au pied, pour Sébastien Bézy, ce qui a fait glisser Antoine Dupont à l’ouverture. Il n’a pas hésité, non plus, à remplacer dans la foulée ses deux piliers, son capitaine Jérôme Kaino ainsi que son lieutenant Iosefa Tekori. Des choix audacieux mais payants puisque cet apport massif de sang frais a vite été récompensé avec l’essai de Bézy, lui-même venu du banc.

La stat’ : 20

C’est le nombre de temps de jeu sur le deuxième essai toulousain conclu par Sébastien Bézy (60e), après une séquence longue de 2’45. L’essai qui fait définitivement basculer les Haut-Garonnais du bon côté, eux qui ne menaient que d’un point à ce moment du match.

La décla : Yoann Huget

On sentait qu’on ne pouvait pas partir en vacances ce soir. Ce n’était pas possible ! On s’est resserré à la mi-temps, on a remis les choses à l’endroit en proposant un jeu plus direct et ça a fonctionné

La question : Les Rochelais ont-ils payé leur saison marathon ?

Le Stade Rochelais s’est hissé en finale de la Challenge Cup, compétition qu’il a pris au sérieux dès le début. Contrairement au Stade toulousain, il a également dû batailler ferme jusqu’au bout dans le sprint final du Top 14 pour arracher son billet pour les phases finales. Et quand les Toulousains préparaient tranquillement leur demie en Espagne, les hommes de Jono Gibbs et Xavier Garbajosa s’échinaient pour sortir le Racing 92 à Colombes. Voir les Maritimes craquer dans les vingt dernières minutes relève donc d’une certaine logique. Leur saison reste malgré tout remarquable.

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