Azéma : "On a eu un petit Clermont"

Rugbyrama : Qu’est-ce qui a manqué face à cette équipe de Castres qui vous a pris dans le jeu direct ?

Franck Azéma : On a surtout eu un petit Clermont aujourd’hui. Je n’ai pas trouvé qu’il y avait l’intensité nécessaire pour faire un résultat ici. On n’a pas produit, on a été timide dans notre jeu. A partir du moment où ils ont 70% de possession en première mi-temps… On a défendu sur notre ligne mais malgré tout on a 7 points de retard à la pause et on revient au score. Mais ce n’était pas suffisamment consistant pour inquiéter Castres aujourd’hui. Ils l’ont mérité, bravo à eux.

Vous avez aussi manqué le bonus défensif en fin de match…

F. A. : On a essayé, mais on n’a pas su prendre les points quand il le fallait. On a fait des mauvais choix dans la conduite du jeu, on manque d’engagement, surtout en première mi-temps. On n’était pas vraiment là. C’est frustrant, cela faisait un moment qu’on n’avait pas perdu et ça laisse forcément un goût amer en bouche.

La sortie sur blessure de Patricio Fernandez vous a pénalisés dans le jeu au pied ?

F. A. : Ce sont des ajustements mais cela fait partie d’une saison, c’est comme ça. Pato a senti une douleur aux adducteurs, on ne voulait pas le blesser plus donc il est sorti. Après on s’est adapté, ce n’était pas la première fois que Tim (Nanai-Williams) jouait à l’ouverture, mais ça a forcément été délicat. C’est comme ça, cela fait partie de ces circonstances qu’il faudra maîtriser sur les deux prochains mois.

Vous vous doutiez que cette période de doublons pouvait être difficile…

F. A. : Oui c’est difficile mais on n’a quand même pas pris quarante points. On aurait aimé ramener mieux, mais surtout le visage que l’on a montré qui est décevant, c’est inhabituel depuis le début de la saison. On va avoir une coupure pour bien se préparer et redémarrer pour la réception de Bordeaux qui est aussi importante.

Votre première place est plus que jamais en danger ?

F. A. : Certainement mais la première place n’a jamais donné un titre. Ce qui compte, c’est avant tout la qualification.

Propos recueillis par Baptiste Pery