Toulon : Entre grosse déception et grands espoirs

  • Bilan Top 14 - Toulon
    Bilan Top 14 - Toulon
  • Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud (Toulon) contre Trévise en Champions Cup
    Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud (Toulon) contre Trévise en Champions Cup
  • Juan Martin Fernandez Lobbe et Patrice Collazo (RCT Toulon)
    Juan Martin Fernandez Lobbe et Patrice Collazo (RCT Toulon)
  • Top 14 - Louis Carbonel (Toulon) contre le Stade Français
    Top 14 - Louis Carbonel (Toulon) contre le Stade Français
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Habitué des phases finales sur la dernière décennie, Toulon a connu une année blanche. La première saison de Collazo a été compliquée, mais elle a permis de remettre la maison RCT en ordre. Une page se tourne sur la rade avec également de grands noms qui partent et des jeunes qui pointent le bout de leur nez.

Le moment fort :

Les adieux aux derniers monuments. Décevante sur le plan sportif, la saison toulonnaise restera tout de même dans les mémoires. Ce cru 2018/2019 marque un tournant. Les années Laporte semblent désormais soldées avec les départs des derniers monstres sacrés, même s'ils sont encore quelques uns à avoir gagné sous ce maillot (Taofifenua, Fresia, Gorgodze). Ainsi, à l'occasion de la réception de Clermont pour le dernier match à domicile, Mayol s'est levé pour saluer et fêter ses héros, avec en première ligne Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud. Le premier prend la direction de Montpellier, quand le second s'envole pour New-York, une pige de six mois sur le papier, même si cette dernière à Mayol ressemblait à de vrais adieux. Une page se tourne. Pour mieux reconstruire.

Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud (Toulon) contre Trévise en Champions Cup
Guilhem Guirado et Mathieu Bastareaud (Toulon) contre Trévise en Champions Cup

Le moment difficile :

La saison entière Ils sont nombreux dans une saison où le RCT n'a pas dépassé la phase de poule en Champions Cup, pour la première fois de son histoire contemporaine, et ce n'est pas mieux en championnat où Toulon a terminé 9e. Pour la première fois depuis 7 ans, le club ne joue pas de phases finales. Un mal pour un bien disent certains. "Tout n'est pas noir dans cette saison", s'évertuait à expliquer Patrice Collazo au moment du bilan. Cette année a été celle de la reconstruction, "il faut parfois aller droit dans le mur", avançait Lobbe. Le club est désormais au centre de tout, selon le souhait de Collazo et un état d'esprit semble être né au sein du groupe dans les derniers mois de compétition. A voir si cela est suivi d'effets la saison prochaine. Car il va encore falloir construire avec de nombreux départs et autant d'arrivées.

Juan Martin Fernandez Lobbe et Patrice Collazo (RCT Toulon)
Juan Martin Fernandez Lobbe et Patrice Collazo (RCT Toulon)

Le tournant :

La défaite à Agen Du président à l’entraîneur en passant par les joueurs, tous notent le match à Agen comme un tournant dans la saison toulonnaise. Déjà, sur le plan comptable cette défaite avait enterré tous les espoirs de qualification. Ensuite ce fut un tournant car, comme souvent sur la rade, cela a été suivie de vagues. Voire d'un tsunami. Mourad Boudjellal avait piqué une grosse colère, ciblant notamment Julien Savea. En interne, Patrice Collazo n'avait pas non plus était tendre, mettant ses joueurs face à leurs responsabilités. Il a surtout resserré son groupe et donner encore plus leur chance aux jeunes. "On avait besoin de leur insouciance", expliquait-il. Il a surtout trouvé la bonne formule. Alors que tout aurait pu exploser, le groupe s'est ressoudé laissant entrevoir un tout autre état d'esprit. "Autant j'ai pu être dur avec les joueurs en début de saison, autant j'ai été séduit par l'état d'esprit qu'ils ont su montrer suite au match d'Agen... ce groupe aurait mérité mieux", nous confiait Mourad Boudjellal au moment du bilan.

Les joueur clés :

Gros et Carbonel. La satisfaction de la saison vient indéniablement de l'apport des jeunes. C'est la patte Collazo. Le technicien, qualifié de bâtisseur, n'hésite pas à faire confiance quand ses joueurs montrent le bon état d'esprit et peu importe leur âge, du moment qu'ils se donnent à fond pour le club. Ainsi, si l'on doit sortir des noms pour le podium de cette saison ceux de Jean-Baptiste Gros et Louis Carbonel s'imposent. A même pas 20 ans, le pilier gauche s'est imposé comme le choix numéro 1 à son poste. Solide en mêlée, disponible et plein d'activité dans le jeu courant, il n'a jamais déçu. Étonnant de maturité pour ce poste. Plus en lumière, Louis Carbonel a confirmé les grands espoirs placés en lui. Après le titre de champion du monde avec les U20, l'ouvreur a connu un début de saison délicat avec un retour chez les Espoirs, pour mieux revenir. Mis dans les meilleures dispositions avec souvent François Trinh-Duc placé derrière lui, Carbo a brillé par son sens du jeu, son instinct et ses qualités techniques. Prometteurs.

Top 14 - Louis Carbonel (Toulon) contre le Stade Français
Top 14 - Louis Carbonel (Toulon) contre le Stade Français

La stat’ : 5

Comme le nombre de défaites du RCT à Mayol. Trois en championnat, face au Racing, La Rochelle et Montpellier, et deux en coupe d'Europe (Newcastle et Edinbourg). Trop, beaucoup trop pour espérer quelque chose dans cette saison. Surtout que dans le même temps, il a fallu attendre le mois de mars et un déplacement à Perpignan pour voir le RCT décrocher sa première victoire et ses premiers points à l'extérieur en Top 14.

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