Dans le dur ces dernières semaines, l’Aviron attend "des jours meilleurs"

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TOP 14 - Treizième au classement, Bayonne, qui reste sur cinq défaites consécutives en Top 14, veut se relancer dimanche face à Brive. Entre blessés à des postes importants et soif de victoire, Yannick Bru analyse la situation.

En quête de continuité et de rythme après ses différents matchs reportés, l’Aviron Bayonnais se déplaçait à Castres, dimanche. Pour les ciel et blanc, ce voyage dans le Tarn n’était d’ailleurs que le troisième match de Top 14 en deux mois. Il s’est soldé par une nouvelle défaite (31-21), la cinquième d’affilée en championnat. "Le groupe est conscient de la difficulté de la situation, mais il est tourné vers l’avenir, pose Yannick Bru. Il est déterminé à combattre pour les douze prochains matchs. Je pense que celui à Castres, en termes de solidarité, d’engagement et de comportement marque le début de ce nouveau chapitre. J’ai vu une équipe qui a à nouveau combattu et souffert ensemble. Elle a été durement touchée par les coups du sort en première mi-temps, mais elle a choisi de se battre. Après les gros nuages noirs qu’on a traversés, je pense que des jours meilleurs vont arriver avec ce comportement."

Bien que battu, l’Aviron est rentré du Tarn avec des certitudes. Mais de toute évidence, la première mi-temps ne fut pas la plus satisfaisante. Privés de ballon, les Basques n’ont fait que défendre et étaient menés 24-7 à la pause. "On passe la première mi-temps sous pression, la tête sous l’eau, reconnaît le manager. On perd trois munitions en touche qui sont catastrophiques pour avoir l’initiative du jeu. En plus de ça, il y a un ou deux ballons au pied rendus de façon maladroite. C’est une première période au courage, mais qui est très pauvre techniquement. Nous n’avons jamais eu l'initiative du jeu."

La seconde, en revanche, permet aux bleu et blanc d’espérer un avenir moins sombre. Et sur l’ensemble, la copie rendue face au CO est meilleure que celle livrée à La Rochelle, deux semaines plus tôt, où le groupe avait clairement sombré. "Oui, il y a des erreurs techniques, concède le stratège. Mais jusqu’alors, nous avions eu des matchs où il y avait eu des soucis dans l’engagement et le comportement. Je préfère corriger les erreurs techniques que le reste. Nous avons eu une solidarité et une organisation défensive que nous n’avions pas eues depuis longtemps. Nous faisons un sport où il faut de la fraîcheur, de l’optimisme et de la joie. Avec ce qu’on a montré à Castres, malgré les erreurs techniques, je sais que la joie reviendra bientôt. Je suis convaincu qu’on va pouvoir bâtir sur cette rencontre."

Yannick Bru : Ceux qui soutiennent le club depuis deux ans et demi savent que ce sont quasiment les mêmes joueurs

Si le championnat est encore long et que Bayonne n’a disputé que la moitié de ses matchs (14/26), la bande à Jean Monribot doit désormais gagner à nouveau. Sa dernière victoire remonte à bientôt trois mois (le 21 novembre, contre Toulon) et depuis, défaites ou matchs reportés se sont enchaînés. Une situation pesante ? "Les coupures que l’on a eues jusque-là ont été pesantes, rectifie le patron du sportif. Nous avons réenclenché une dynamique depuis trois semaines, où on peut jouer, débriefer, s’entraîner. C’est comme ça qu’on progresse. Alors nous n’avons peut-être pas gagné depuis trois mois, mais nous avons été arrêtés un mois au milieu, et il y a eu une nouvelle coupure de quinze jours. Aujourd’hui, ce chiffre ne nous plombe pas du tout. Ce qui est pesant, c’est d’avoir fait un non-match à La Rochelle et de ne pas avoir pu rebondir la semaine d’après."

Aujourd’hui treizième pour la première fois de la saison, l’Aviron, au rythme des revers et des rencontres reportées, a doucement chuté au classement. Presque inexorablement, quand ses concurrents directs engrangeaient des points, alors que, de son côté, ses matchs étaient annulés. "Aujourd’hui, on sait que le dernier est condamné. Après, tout est possible, donc ça change quoi, interroge Bru ? Il reste douze matchs, nous avons notre destin entre nos mains. Je n’ai surtout pas envie de rajouter à notre jeune équipe un sac de sable sur les épaules. Ceux qui soutiennent le club depuis deux ans et demi savent que ce sont quasiment les mêmes joueurs et que notre groupe a besoin de confiance parce qu’il est jeune. Je n’ai pas envie de ressasser des excuses et de dire ce à quoi tout le monde pense. C’est derrière nous. Nous sommes dans une période difficile. Mais comme le dit un copain à moi, c’est quand la période est dure, qu’on voit les durs."

Top 14 - Yannick BRU (Bayonne)
Top 14 - Yannick BRU (Bayonne)

Des blessés et des solutions en interne, pour le moment

En plus d’avoir perdu face à un concurrent direct au maintien, dimanche, les Bayonnais ont ramené, dans leurs valises, de nouveaux blessés. Comme indiqué par nos confrères de Sud Ouest, Ugo Boniface (genou) sera absent pour deux à trois mois, Romain Barthélémy (épaule) a terminé la saison et Maxime Lafage (côtes) va être éloigné des terrains au moins un mois. Alexandre Manukula (touché à l’épaule) est aussi venu compléter les rangs de l’infirmerie.

Dès lors, un premier chantier se présente pour le staff, en première ligne. Avec l’absence de leur meilleur gaucher (Boniface), couplée aux soucis de Luc Mousset aux cervicales, la piste d’un joker est à l’étude sur les bords de Nive. Dans l’immédiat, en plus de Swan Cormenier, Yannick Bru pourra compter sur le bon retour de Viliamu Afatia ou faire appel au tout jeune, mais prometteur, Matis Perchaud. À propos du premier, le manager souligne : "Je suis heureux qu’on ait retrouvé le "Vili" qu’on connaissait, avec de l’appétit, de la bonne humeur et de l’engagement. Il a été particulièrement dévoué au collectif puisqu’il a joué à gauche, puis à droite et il l’a fait avec le sourire. C’était super." Quant au second, âgé de 18 ans depuis septembre, la blessure de Boniface pourrait lui permettre de poursuivre son apprentissage et gratter du temps de jeu. Au sujet de Perchaud, aligné à cinq reprises cette saison, Bru explique : "Matis a fini de me surprendre. Nous avons attendu qu’il soit majeur pour le mettre sur une feuille de match. C’est vraiment un joueur particulier. Je lui souhaite de garder cet état d’esprit, cette humilité et de continuer à travailler comme il le fait. C’est un très jeune joueur, mais on peut dire qu’il a sa vie rugbystique devant lui."

Derrière, avec les blessures de ses deux premiers choix à l’ouverture (Romain Barthélémy et Maxime Lafage), l’encadrement technique devra jongler entre Brandon Fajardo, Manuel Ordas et le jeune Thomas Dolhagaray (20 ans) pour la suite, la piste d’un joker étant, à ce jour, exclue. "Ce n’est pas dans nos préoccupations, détaille l’ancien entraîneur du XV de France. Nous avons démarré la saison avec cinq dix. Cette profondeur, à ce poste, va nous permettre de puiser dans le réservoir des jeunes du club."

Jean Monribot (Bayonne) contre le Stade français
Jean Monribot (Bayonne) contre le Stade français

Monribot, Mikautadze, Rouet et Germain espérés pour dimanche

Dimanche, pour la réception du CAB, les Basques espèrent pouvoir profiter des retours de Jean Monribot, Guillaume Rouet, Konstantine Mikautadze et, probablement, celui de Gaëtan Germain. "C’est encore un petit peu tôt pour acter ce genre de choses, on y verra plus clair vendredi," précise le manager.

Ça tombe bien, Bayonne aura besoin de toutes ses forces pour tenter de vaincre Brive qui surfe sur une dynamique ultra-positive de cinq victoires sur les six derniers matchs. "Nous avons vécu côte à côte les deux dernières années, puisque nous sommes montés la même année de Pro D2, rappelle Bru. Brive est une équipe avec une énergie incroyable, elle m’inspire par moments, elle est incroyablement puissante dans ses lignes arrières, elle a beaucoup d’énergie et ce sera un grand défi pour nous. Mais je pense qu’on sera à la hauteur. Franchement, ma préoccupation sera qu’on fournisse une performance plus aboutie que face à Castres. Ce serait une erreur, dans la phase que nous traversons, de passer mon temps à ausculter l’adversaire."

Ce week-end, l’Aviron se devra aussi une revanche par rapport au match aller que les Coujoux avaient emporté haut la main (42-23). "Nous avions été particulièrement secoués, se souvient l’ancien talonneur. Ce match nous avait rappelé le punch de cette équipe de Brive. On ne pourra pas dire, dimanche, qu’il y a un effet de surprise." Après de longues semaines plutôt ternes du côté de Jean Dauger, l’Aviron veut retrouver de l’allant et de la joie. Pour faire taire ses détracteurs, se relancer au classement et montrer qu’il est toujours vivant.

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