Le Roux : "Vous n’avez même pas idée à quel point j’ai envie de rejouer"

  • Bernard Le Roux (Racing 92)
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  • Top 14 - Bernard Le Roux (Racing 92)
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  • Top 14 - Bernard Le Roux (Racing 92) face à Perpignan
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  • Bernard Le Roux en équipe de France
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TOP 14 - Perturbé par les blessures tout au long de la saison, Bernard Le Roux n’en a pas perdu le légendaire sourire et la bonne humeur qui le caractérisent. Son souhait : enchaîner les matchs et terminer le championnat en boulet de canon pour atteindre ses objectifs.

Rugbyrama : Vous allez rentrer dans une équipe qui a retrouvé un peu de confiance en gagnant dans la douleur contre Montpellier (26-25)…

Bernard Le Roux : On n’a pas très bien joué mais on a été chercher cette victoire dans les cinq dernières minutes, ce qui est bien. En 2016, l’année du titre, nous avons gagné beaucoup de matchs comme cela, avec de très petits écarts. Le fait de devoir aller au bout de soi pour gagner, se battre jusqu’à la dernière seconde pour la victoire, c’est ça qui, pour moi, construit vraiment les équipes. Ce sont ces matchs-là que je préfère ! Une victoire avec vingt points d’écart, ce n’est pas ce que j’aime le plus car il n’y a pas de vrai challenge. Gagner d’un ou deux points, c’est un combat, un état d’esprit pour aller chercher les derniers mètres qui manquent. Gagner de 40 points, c’est sympa, mais on ne s’en rappelle pas trop, de ces matchs-là ! En 2016, on a battu Clermont en demi-finale à Rennes dans la prolongation (34-33, ndlr), alors qu’on était mené. Ce sont ces matchs-là qui marquent et qu’on aime se rappeler des années après.

Vous revenez à la compétition face à Pau. Quelles sont vos sensations ?

B. L.R. : Je me sens très bien ! C’est vrai que j’ai connu pas mal de soucis cette saison, où j’ai été pas mal blessé. J’ai pris des mauvais coups, j’ai eu une fracture sous l’œil, un choc au genou (qui a entraîné une rupture du ligament postérieur) et encore récemment une luxation accromio-claviculaire de stade 3. Je sais que, pour pouvoir jouer le quart de finale de Champions Cup contre Toulouse (21-22), j’ai repris trop tôt. J’avais encore mal au genou et j’étais peut-être à 70-80% mais pas à 100%. Ces deux semaines de repos en plus m’ont donc fait du bien. Tout cela est désormais derrière moi et je n’ai plus de douleurs.

Top 14 - Bernard Le Roux (Racing 92)
Top 14 - Bernard Le Roux (Racing 92)
Le plus dur, c’était de m’entraîner comme un fou pour revenir en forme et de me reblesser immédiatement

Vous avez disputé plus de matchs de Champions Cup (6) que de Top 14 cette saison (5)…

B. L.R. : Avant cela, j’ai joué beaucoup les saisons précédentes. Les blessures sont évidemment un problème mais au moins, mentalement, cela m’a permis de me régénérer et je me sens frais aujourd’hui. J’ai une énorme envie de retrouver l’équipe, rejouer et tout donner. Après avoir vécu ces longs moments d’absence, on sent de nouveau que le rugby est une passion et que cela manque beaucoup quand on ne joue pas. Dans mon malheur, cela m’a permis de me sentir presque comme au début de ma carrière, où je ne pensais pas à la longueur des saisons et à la fatigue mais seulement au fait de jouer le plus de matchs possibles. Je suis remis, c’est la plus belle partie de la saison qui arrive avec les phases finales et j’espère faire partie de l’équipe pour ces beaux matchs.

Comment avez-vous géré ces périodes de blessure ?

B. L.R. : Avant cette année, je m’étais déchiré les ischios en 2017 et c’était la seule grande blessure de ma carrière. Cet enchaînement était donc une nouveauté pour moi. Le plus dur, c’était de m’entraîner comme un fou pour revenir en forme et de me reblesser immédiatement. Heureusement, ce n’était pas des blessures musculaires, qui auraient pu me faire sentir vieux et me faire dire que mon corps était usé.

Top 14 - Bernard Le Roux (Racing 92) face à Perpignan
Top 14 - Bernard Le Roux (Racing 92) face à Perpignan

Ces périodes d’indisponibilité vous ont-elles permis de passer plus de temps avec vos proches ?

B. L.R. : Pas tellement car je crois qu’on s’entraîne plus quand on est blessé que quand on ne l’est pas, pour revenir rapidement dans l’équipe. On a un jour off en moins et quand on ne bosse pas physiquement, on a des soins à faire. Les journées sont très longues et je préfère nettement être avec l’équipe. Là, vous n’avez même pas idée à quel point j’ai envie de rejouer.

Je suis devenu papa, je vais avoir 30 ans, et si on remporte le championnat et que je suis pris pour la Coupe du monde, cela sera une année géniale pour moi

Outre les nombreux matchs manqués avec le Racing, vous avez également raté le Tournoi des 6 Nations dans cette année de Coupe du monde…

B. L.R. : C’est dommage car je me sentais vraiment bien dans cette équipe, avec les joueurs. J’ai fait la tournée d’été en Nouvelle-Zélande l’an dernier et je peux dire que le groupe est super, avec un très bon état d’esprit. Les joueurs ont vécu des moments compliqués durant le Tournoi mais je crois qu’il y a moyen de construire quelque chose de bien pour les mois à venir. Je ne sais pas si le staff compte toujours sur moi, je n’ai pas eu de nouvelle, mais ce serait un rêve de faire une deuxième Coupe du monde. Je veux être pris dans la liste donc à moi de travailler et de faire une très bonne fin de saison pour me donner les moyens d’y être. Je ferai tout pour !

Bernard Le Roux en équipe de France
Bernard Le Roux en équipe de France

De quoi rendre cette année 2019 un peu plus spéciale encore pour vous…

B. L.R. : J’espère déjà qu’on terminera la saison avec un titre car c’était l’objectif du Racing 92 en début de saison. Je suis devenu papa récemment, je vais avoir 30 ans, et si on remporte le championnat et que je suis pris pour la Coupe du monde, cela sera une année géniale pour moi.

N’est-il pas trop dur de concilier cette paternité nouvelle avec vos objectifs de perfomance ?

B. L.R. : Franchement, ça va ! Tout le monde au club me disait que ça serait très difficile la nuit mais la petite n’est pas trop dure avec nous donc ça va, pour l’instant. Ce n’est pas aussi compliqué que ce que tout le monde me prédisait ! Ce n’est que du bonheur.

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