Toulon écrase Castres et rêve d’une qualification directe en demi-finale

8 essais, un bonus offensif et une petite option sur une qualification directe en demi-finale. Mission plus qu’accomplie pour le RCT de Fabien Galthié qui, pour la dernière de la phase régulière du TOP 14 à la maison, a régalé son public de Mayol. En première mi-temps, tout du moins, car ce duel alléchant, sur le papier, entre Toulon et Castres n’a duré que 40 minutes, à vrai dire. Largement devant à la pause (38-6), le club varois n’a fait que gérer au retour des vestiaires pour laisser le moins de jus possible, à quelques encablures maintenant des phases finales du championnat. Face à une pâle équipe du CO, totalement à côté de ses pompes deux semaines après une prestation de haut-vol sur la pelouse du Stade Rochelais, Toulon n’a pas eu à forcer son talent. Mais ça donne une boucherie, au final.

Un festival offensif pour rester dans la course aux demies

Le Castres Olympique était venu bourré de bonnes intentions et le moral gonflé à bloc, dans le Var, après son récital à Marcel-Deflandre. Il repart avec une sacrée rouste. Sevrée de ballons et, parfois bêtement indisciplinée, l’équipe de Christophe Urios a littéralement sombré face à la marée rouge. Au point de se faire chambrer par tout un stade, en fin de partie. Bousculé d’entrée par un Facundo Isa intenable (5e, 6e, 22e), Castres a semblé très rapidement abdiquer. En témoignent les deux essais de 60m (37e, 40e), inscrits par le RCT pour conclure une première période à sens unique.

Auteurs de huit essais, dont cinq en première période et un doublé de Tuisova, les Toulonnais envoient un sacré message à leurs concurrents directs pour une place en demi-finale, sans passer par la case barrage. Le Racing, opposé à Bordeaux-Bègles demain, et Toulouse à La Rochelle, en clôture de cette 25e journée, n’ont d’autres choix que de gagner pour espérer rejoindre directement Montpellier dans le dernier carré.

Castres tombe de haut

Comment cette équipe de Castres peut-elle afficher deux visages aussi différents en l’espace de quinze jours ? Les supporters tarnais, reboostés comme jamais après le succès en terres rochelaises, vont, sans doute, se poser mille fois la question après cette énorme désillusion. Car le CO n’a plus vraiment son destin entre ses mains, désormais, pour rallier les barrages.

Castres a tout fait à l’envers, à Mayol. A l’image de son demi-de-mêlée, Rory Kockott. Peu ou pas d’inspiration, un coup de pied direct en touche (25e), un départ mal senti dans le fermée (32e), et une impuissance manifeste tout au long du match. L’ancien international a d’ailleurs vu sa prestation ponctuée d’un carton jaune en fin de match (71e) à force de discuter avec le corps arbitral. Mais c’est davantage un naufrage collectif qui est à mettre en avant. Les coéquipiers de Mathieu Babillot vont prier très fort ce week-end pour que Pau et La Rochelle ne profitent pas de ce faux pas.