Michalak : "18 saisons qui ont été riches en émotion"

  • Frederic Michalak - Lyon
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Il était un peu tard, la faute à un contrôle antidopage, quand Frédéric Michalak s’est présenté face aux micros pour évoquer la dernière sortie de sa carrière qui s’est donc achevée sur une élimination en demi-finale du Top 14, avec le LOU, face à Montpellier.

C’est à la 62ème minute de cette demi-finale de Top 14 que Frédéric Michalak a fait son entrée sous les applaudissements du Groupama Stadium, pour sa dernière représentation. L’international aux 77 sélections avec le XV de France va maintenant occuper un rôle de conseiller auprès du LOU pour lequel il sera impliqué à la fois dans le sportif et autour de la vie du groupe, mais aussi en dehors pour intervenir sur le recrutement et l’image du club.

Rugbyrama : La belle aventure du LOU s’est terminée avec une grosse défaite contre Montpellier.

Frédéric Michalak : Oui, c’est difficile de terminer comme ça parce que je pensais que l’on allait pouvoir accéder à la finale. Maintenant, c’était une belle saison pour le LOU. On s’est dit des choses, c’est un club qui se construit depuis deux ans et qui a fait une énorme performance en se qualifiant dans les derniers moments face à Montpellier. Puis qui a réussi à aller gagner à Mayol contre Toulon. Ça aurait fait un troisième exploit même si l’on jouait un peu plus chez nous. C’est une jeune équipe qui se construit avec de jeunes joueurs pétris de talent. J’espère qu’il y aura de belles choses pour le LOU dans les années futures.

Il n’y avait pas grand-chose à faire face à une équipe de Montpellier à ce niveau-là ?

F.M. : C’est vrai qu’ils ont été très efficaces. À chaque fois que l’on a essayé de mettre quelque chose en place, en touche, en mêlée ou dans notre jeu, ils ont réussi à nous contrer tout de suite, comme s’ils avaient anticipé ce que l’on allait faire. Eux ont été très efficaces dans leurs lancements de jeu avec des changements de sens très rapidement. Ils avaient identifié qu’il y avait des faiblesses que ce soit sur des départs de mêlées ou de touches. Je pense qu’ils ont bien préparé le match alors qu’on l’a peut-être trop préparé dans l’émotion et dans l’affectif. Il y avait de grands joueurs en face, Steyn, Pienaar ou les frères Du Plessis, des Champions du Monde qui ont l’habitude de gérer ce type d’évènement.

Comment avez-vous vécu ces dernières minutes sur le terrain ?

F.M. : C’était frustrant parce que le score était déjà presque fait. C’est très difficile de pouvoir s’exprimer quand le score est aussi large. J’aurais aimé que l’on marque juste avant de rentrer. On aurait été à 14 points… C’était un peu trop difficile mais j’en ai profité quand même. Il y avait du beau monde.

Je ne réalise pas encore, j’ai toujours l’impression que je vais repousser mes vacances

Dans quel état d’esprit êtes-vous désormais ?

F.M. : Je ne réalise pas encore, j’ai toujours l’impression que je vais repousser mes vacances mais là c’est une retraite sportive. C’est dur de réaliser mais je ne garde que de bons souvenirs dans tous les clubs et avec tous les joueurs que j’ai pu croiser. J’ai beaucoup de messages et j’essaierais de répondre à tout le monde. Je me poserais peut-être un petit peu dans quelques semaines pour regarder ces 18 saisons qui ont été quand même riches en émotion mais je n’ai aucun regret de tout ce que j’ai pu vivre avec tous ces mecs.

C’est passé vite ?

F.M. : Un peu trop vite… Je chambrais beaucoup les vieux en leur disant qu’il était temps d’arrêter. Ils me disaient de profiter parce que ça passe tellement vite. Aujourd’hui, je dis la même chose aux jeunes.

Maintenant, vous allez avoir le temps pour d’autres choses.

F.M. : J’ai d’autres défis dans le sport, je vais me lancer dans d’autres trucs. Je ne suis pas du genre à me laisser abattre. La retraite à 35 ans, il y a quand même pleins de choses à accomplir derrière. C’est vrai que l’on se pose des questions que certains jeunes se posent à 17 ou 18 ans pour trouver un travail. Ce n’était que du plaisir. Même si j’ai pris quelques coups derrière la tête, je me suis toujours relevé.

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