Taïeb : "Le plus dur est que ça se termine comme ça"

  • Bilel Taieb - Oyonnax
    Bilel Taieb - Oyonnax
Publié le
Partager :

Après sa magnifique "remontada" en deuxième partie de saison pour décrocher le barrage face au finaliste de Pro D2, Oyonnax est passé à côté de son match à Grenoble (22-47). Le troisième ligne Bilel Taïeb est apparu très marqué par cette lourde défaite synonyme de descente pour l’USO.

Rugbyrama : Vous vous êtes fait prendre sur vos points forts…

Bilel Taïeb: On s’est fait prendre partout. Bravo à Grenoble qui a su faire le match parfait pour accéder en Top 14. Pour nous, ce sont des remises en question et basculer sur la saison à venir. On ne compte pas rester là-dessus. C’est sûr que c’est un échec global dans le sens où on fait quand même une deuxième partie de saison, je ne vais pas dire extraordinaire mais où pas mal de monde nous voyait déjà mort. On a su rebondir et s’accrocher jusqu’à la fin.

Les joueurs vous attendent au stade #Mathon ce soir dès 20h00 pour vous remercier pour votre soutien sans faille tout au long de la saison #TeamUSO pic.twitter.com/cEwkHJxkI7

— Oyonnax Rugby (@OyonnaxRugby) May 12, 2018

L’échec n’est-il pas avant où vous n’avez pas su appréhender correctement le match ?

B.T. : On fait une très bonne semaine d’entraînement, après je ne sais pas comment on était avant et pendant le match. On fait quelques erreurs qui nous coûtent cher. L’écart se creuse assez vite. En première mi-temps, ils mettent deux essais directement mais on arrive à revenir à 14-10. Après, on voit le score défiler. La chance n’a pas tourné de notre côté.

On s’est fait laminer

On s’attendait à ce que la mêlée soit le secteur clé de cette rencontre. Finalement, chaque équipe a eu ses ballons….

B.T. : Grenoble, ce n’est pas non plus la petite équipe. Elle méritait d’être en finale. Elle s’est fait surprendre la semaine dernière (contre Perpignan 13-38, Ndlr). Les Grenoblois ont dû travailler ce secteur de jeu. On a bossé quand même là-dessus. Ça a été un match assez compliqué. La mêlée n’a pas été leur point fort non plus, elle a été stable. Je ne pense pas qu’on se soit fait prendre sur ce secteur. On a manqué un peu de tout : de cou…, je ne sais pas. On s’est fait laminer (il le répète une deuxième fois).

La peur de descendre a-t-elle été trop forte par rapport à l’envie de monter de Grenoble ?

B.T. : Je ne sais pas. Personnellement, c’était plus la rage du maintien qui était en moi. Après, je pense que pour tout le monde, cela a été la même. Peut-être que cela nous a portés préjudice et que nous n’avons pas su gérer cette pression-là.

Qu’est-ce qui est le plus dur ?

B.T. : Le plus dur est que ça se termine comme ça. Tu n’arrives pas y croire en fait. C’est la fin, quatre-vingts minutes, tu te dis : Put… qu’est-ce qui se passe là ? Tu vois les Grenoblois fêter cette montée, toi tu as la tête baissée, tu es en pleurs. Tu t’aperçois que ton public ne bouge pas. Tu es déçu pour toi-même, pour les gens qui te soutiennent, pour le club qui t’a accompagné tout au long de l’année. Tu es déçu parce que tu as gagné des matchs contre Clermont, Bordeaux, Toulon. Tu es mené à la mi-temps (10-28, ndlr) mais tu sais que tu peux relever la tête. C’est dur à digérer mais de toute façon on n’aura pas le choix et la saison prochaine, ça sera rebelote. Je pense qu’on sera attendus partout et on sera prêts pour affronter tout le monde et remonter en Top 14, ça c’est sûr.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?