Altrad : "Ce ne sont pas des mecs comme eux qui vont me faire trembler"

Si Mohed Altrad voulait faire parler de lui : c’est réussi ! Depuis le début de la semaine, le président de Montpellier est au cœur de toutes les discussions du petit monde du rugby. C’est le moins que l’on puisse dire. Lundi, il s’est adressé aux représentants de vingt-six des trente clubs réunis au sein de l’UCPR (Union des clubs professionnels de rugby) pour justifier ses agissements si contestés. Mardi, son cas a été largement évoqué en Comité Directeur de la LNR. Et Mercredi, Mohed Altrad a accordé un entretien au Figaro où il ne mâche pas ses mots, ne cherchant jamais à apaiser la situation.

"Je dérange une poignée d’imbéciles à Clermont, Pau, La Rochelle et Agen…" peut-on lire en guise d’amabilités. "Ce ne sont pas des mecs comme eux qui vont me faire trembler..." assure même l'homme fort du MHR. Il s’en prend plus particulièrement à Eric De Cromières, le président de Clermont pour répondre à ceux qui l’accusent de contacter des joueurs déjà sous contrat : "Vous croyez que De Cromières m’a appelé en 2015 pour me dire qu’il allait débaucher Scott Spedding ? "

Monsieur Altrad est sur la planète Altrad (...) C'est un homme dangereux

Ces déclarations à la sulfateuse ont provoqué des réactions, de De Cromières en premier lieu, toujours dans les colonnes du Figaro. "S’agissant d’invectives et d’injures, je pense que M. Altrad démontre bien qu’il n’a aucun élément pour défendre ses actions. Quand on a aussi peu d’arguments, c’est qu’on n’a pas grand-chose à dire et à opposer de manière objective". Dans le Petit Bleu, Alain Tingaud est aussi sorti du bois pour répliquer : "Monsieur Altrad est sur la planète Altrad. Nous ne partageons aucune valeur avec ce Monsieur. C'est un homme dangereux pour le rugby professionnel. Il ne me doit rien, je ne lui dois rien, mais sa façon d'insulter les présidents à fleurets mouchetés sans avoir le courage de dire les choses m'insupporte. Il a pété un boulon. Il est juste imbu de sa personne. Je l'ai vu insulter humainement un président en prétextant qu'il ne boxait pas dans la même catégorie. Il cherche à diviser les présidents des petits clubs du monde pro mais l'ensemble des présidents est contre lui."