Cotter les a tous séduits

En permettant à Montpellier de retrouver la finale du Top 14, à laquelle il n’avait plus gouté depuis 2011, Vern Cotter réalise en seulement quelques mois ce que Jake White n’avait pas réussi à accomplir. Mais ce qui frappe le plus dans cette performance, tout autant qu’une première place de saison régulière et d’une demi-finale accomplie, c’est l’unité qu’il a su apporter à son groupe. "Vern a sa vision du rugby qu’il a su transmettre au groupe et tout le monde a adhéré. Il a réussi à fédérer car dans cette fin de saison, hormis les blessés, tout le monde se sent mobilisé et concerné", insiste fortement le capitaine Louis Picamoles.

Le challenge d’offrir un premier bouclier de Brennus à Montpellier, comme il a su le faire avec Clermont, voilà une belle motivation pour le Néo-Zélandais qui laisse aussi une grande liberté à ses joueurs. C’est ce que confirme Fulgence Ouedraogo, "il nous apporte son expérience du très haut niveau, sait avoir les mots qu’il faut pour motiver les troupes et donne un cadre dans lequel tout le monde peut s’exprimer", dit le troisième ligne, à commencer par des joueurs comme Ruan Pienaar ou Aaron Cruden. Le demi de mêlée sud-africain a guidé les siens à Lyon, comme il a su le faire tout au long de la saison.

Des Montpelliérains plus armés avec Vern Cotter ?

Vern Cotter n’est pas du genre à attirer la lumière sur lui, au contraire, mais les joueurs parlent souvent de l’apport de l’entraineur avant même d’être lancés sur le sujet. C’est un signe d’adhésion évident. "Vern a apporté le sceau de son style. Il est très exigeant sur le jeu mais il est aussi conscient de ce qu’est une finale", confie Kélian Galletier, et c’est peut-être la plus-value qu’il manquait malgré un palmarès parfois plus long que le bras pour certains éléments… "On a essayé de s’y préparer toute la saison, dans la maitrise psychologique et mentale de ces matches qui se jouent à rien", enchaine l’enfant du Pic Saint-Loup.

On sent une âme et une envie collective de faire quelque chose, Cotter

Ces trois semaines qui ont précédé cette demi-finale face au LOU, ils étaient quasiment 40 à l’entrainement car le staff s’est efforcé de concerner tout le groupe. "C’est grâce à cet état d’esprit que l’on a pu préparer cette rencontre du mieux possible. Malgré les frustrations, le groupe passe avant tout. C’est l’aventure de 40 bonhommes", selon Picamoles. Et le MHR peut s’appuyer sur une certaine fraicheur, "peut-être notre force supplémentaire comparé aux années précédentes", de l’aveu de Galletier qui estime également avoir "un effectif équilibré qui est parmi les meilleurs que l’on ait eus." Suffisant pour soulever le bouclier ?