En souffrance en mêlée face à l’Usap, Grenoble en quête de solutions

Plus de dix-huit minutes. C’est le temps qui s’est écoulé dimanche lors de la finale de Pro D2 entre Perpignan et Grenoble (38-13) avant que la première mêlée de cette rencontre, longtemps très rythmée, soit ordonnée par l’arbitre Cyril Lafon. Si le pack du FCG a été en difficulté sur ce premier affrontement, il avait su s’en sortir. Ce ne sera pas le cas par la suite.

"Dès que l’Usap s’est mise à nous dominer après le premier ‘waterbreak’, on a senti que ça allait être compliqué pour nous, parce qu’ils allaient forcément insister sur cette faiblesse après l’avoir décelée", expliquait le deuxième ligne Mickaël Capelli dans les colonnes de Midi Olympique lundi. […] "Pour nous, c’était devenu injouable." Cette domination des Catalans dans ce secteur clé leur a d’abord permis d’inverser la tendance au tableau d’affichage, Enzo Selponi profitant du gros boulot de ses avants pour inscrire le premier essai usapiste (14-13).

Du répondant dans ce secteur face à Biarritz et Montauban

Grenoble a tenté de trouver une solution en remplaçant dès la pause son pilier droit Ali Oz par Ropate Rinakama. Sans succès. Le pack perpignanais a poursuivi son travail de sape. À la 50e minute, le FCG avait déjà concédé quatre pénalités et perdu une introduction en mêlée. Le deuxième essai catalan d’Adrea Cocagi est aussi un quasi copier-coller du premier avec toujours au départ… une mêlée. Avec un avantage de 21-13, l’Usap avait pris une première option sur cette finale. Elle s’est confirmée par la suite. Au bout de la sixième faute grenobloise en mêlée, M.Lafon a sorti Rinakama pour dix minutes (58e). Le coaching n’a pas suffi à changer la donne. Acculé dans son camp, Grenoble n’a jamais su s’extraire de l’emprise de Perpignan qui a creusé l’écart dans les vingt dernières minutes.

Ces difficultés rencontrées par Grenoble en mêlée ne sont pas nouvelles. Elles étaient apparues sur la phase régulière, en particulier sur certaines rencontres à l’extérieur comme à Aurillac (14-30), Béziers (8-38) et Colomiers (16-23) le 9 mars, dernière défaite du FCG avant cette finale. Face à Biarritz en barrage (33-26) et à Montauban (15-22) en demi-finale, Grenoble avait montré du répondant dans ce secteur. Pas face à l’Usap. "C’est Perry (Freshwater, ndlr) qui a gagné le match, ça fout les boules", souriait Patrick Arlettaz après la victoire des Catalans.

Auzqui et Edwards relancés face à l’USO ?

De son côté, le staff isérois va devoir trouver des solutions en vue du barrage samedi (14h45) face à Oyonnax.

Au niveau des hommes, en première ligne, les piliers Taumalolo et Oz seront-ils reconduits malgré la fatigue ? À gauche, derrière Taumalolo, avec les blessures d’Alexandre Dardet et de Dylan Jacquot, les solutions ne sont pas légion. Iges Lapé, 21 ans, fait de son mieux lors de ses entrées en jeu. Beñat Auzqui, capable de couvrir le poste, va-t-il être relancé ? Très peu utilisé depuis son arrivée à l’intersaison, l’international espagnol peut aussi amener du sang frais au talonnage. Pour suppléer Etienne Fourcade en cours de jeu par exemple. Duncan Casey s’est en effet blessé au mollet face à l’Usap.

À droite, si Oz ne débute pas, Dewald Senekal pourrait faire appel d’entrée à Rinakama. Ou peut-être aussi redonner sa chance à Dayna Edwards. Le pilier de 33 ans n’a plus joué depuis la victoire des Grenoblois à Mont-de-Marsan (13-19) le 18 mars. Moins mobile et percutant dans le jeu que Oz, il peut aider à stabiliser le huit de devant isérois.

En deuxième ligne, Mickaël Capelli et Kilian Geraci, de retour de blessures depuis quelques semaines, pourraient également apporter cette fraîcheur qui a manqué au pack grenoblois face à Perpignan.

Laurent GENIN