L’antisèche : Toulouse a pris une leçon d’agressivité

  • Saimone Taumoepeau (Castres) contre Toulouse
    Saimone Taumoepeau (Castres) contre Toulouse
  • Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres
    Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres
  • Cheslin Kolbe (Toulouse) contre Castres
    Cheslin Kolbe (Toulouse) contre Castres
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Castres a réalisé le deuxième exploit de ces barrages en s’imposant à Ernest-Wallon face au Stade toulousain (11-23). Les Tarnais ont mis les ingrédients nécessaires dans l’engagement physique pour éteindre les Rouge et Noir.

Le jeu : des Toulousains sans solution

Les Castrais ont donné le ton de ce qu’allait être leur match dès la première minute de jeu avec un ballon porté qui avance juste après le coup d’envoi. Comme l’an dernier face à Toulon, le CO a monté très haut le curseur de l’agressivité et les Toulousains ont eu toutes les peines du monde à y répondre, notamment en première période. Pris dans les zones de combat et dans le secteur de la touche, qui leur a valu d’encaisser le premier essai de la partie par Battle (12e), les Haut-Garonnais n’ont pu répondre que sur des tirs au but de Thomas Ramos (16e, 20e) pour un score assez révélateur à la pause (6-13).

Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres
Thomas Ramos (Toulouse) contre Castres

L’entame de deuxième période a été fatale aux partenaires de Florian Fritz, qui ont rapidement encaissé un deuxième essai de Battle (44e) et une pénalité lointaine de Kockott dans la foulée, qui ont porté la marque à 6-23. Un écart trop important pour ce Stade toulousain incapable de tenir le ballon bien longtemps sans le rendre sur une faute de main. L’expulsion de Jenneker pour brutalité (59e), juste après un essai de Ghiraldini, n’a fait qu’accroître la tension sur le terrain, sans vraiment changer la physionomie de la partie.

Les joueurs : Battle en finisseur, Kolbe décevant

Auteur d’un doublé, Armand Battle se détache naturellement. Il est à la conclusion en bout de ligne d’un mouvement castrais suite à une touche perdue par Toulouse et il a le coup de rein suffisant pour éviter le retour de Ramos (12e). Sur son deuxième essai, il parvient à passer en force dans une toute petite porte entre deux avants , Esltadt et R.Gray. Soit son onzième et douzième essai de la saison, ce qui montre bien son influence dans l’animation offensive castraise.

Cheslin Kolbe (Toulouse) contre Castres
Cheslin Kolbe (Toulouse) contre Castres

Au centre, Taumoepeau a rayonné par la qualité de ses courses et sa capacité à jouer juste et après lui. Devant, Babillot a montré l’exemple en étant à la pointe du combat dans les zones d’affrontement. Côté toulousain, l’alignement a été très décevant, tout comme Kolbe, qui est passé à côté de son match et a raté une belle occasion d’essai (58e).

Le tournant qui n’a pas eu lieu : l’expulsion de Jenneker n’a (presque) rien changé

Le Stade toulousain a été très prolifique cette saison entre la cinquantième et la soixantième minute de jeu et ce fut encore sa meilleure période ce samedi. Après avoir manqué de peu l’essai par Kolbe (58e), Ghiraldini a réussi a aplatir derrière la ligne et, quelques secondes plus tard, M.Poite a exclu Jenneker pour des coups de points au visage sur Médard. Même si Ramos a manqué la transformation, Toulouse est revenu à douze points et avait vingt minutes pour forcer le destin en supériorité numérique. Mais le CO est resté fidèle à sa stratégie défensive, Toulouse à ses en-avants et aucun point n’a été inscrit dans cette fin de match houleuse, pour le plus grand bonheur des Tarnais.

Un accrochage qui peut valoir cher au CO ?
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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 19, 2018

La stat’ : 4

Comme le nombre de victoires consécutives de Castres sur Toulouse. Trois sur cette seule saison, avec pour épilogue ce barrage glorieusement empoché à Ernest-Wallon. Le temps où le Stade toulousain était la bête noire absolue du CO semble donc révolu.

La décla : Gaël Fickou (centre du Stade toulousain, sur Canal+)

On est tombé sur une équipe de Castres très valeureuse. Ils ont très bien joué le coup en occupant le terrain et en nous mettant à la faute. Ils ont joué comme il fallait en phases finales

La question : Castres peut-il refaire le même coup face au Racing 92 ?

Le Stade toulousain d’Ugo Mola a construit son retour au premier plan plus par ses vertus de jeu que par sa puissance, au contraire d’autres grosses cylindrées comme Montpellier ou Toulon. Castres a ainsi fait le pari de prendre les Rouge et Noir à la gorge et cela a payé. L’opposition sera en revanche d’un autre style samedi prochain à Lyon. Son adversaire en demi-finale, le Racing 92, excelle au contraire dès lors que le jeu se ferme. Et le battre au bras de fer relèverait de la grosse surprise, quand bien même la déception de la finale de Champions Cup perdue lui a mis un sacré coup sur la tête.

Tarnais et Franciliens se sont déjà rencontrés quatre fois cette saison, Top 14 et coupe d’Europe confondus, pour une seule victoire du CO. Un court succès (16-13) dans des conditions particulières, avec le désormais fameux en-avant dans l’en-but de Teddy Thomas. Les hommes de Christophe Urios risquent donc d’avoir besoin d’un peu plus que leur générosité et leur goût du combat pour voir la finale.

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